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Collégiale Saint-Didier d'Avignon

La collégiale Saint-Didier d'Avignon est une ancienne collégiale gothique édifiée au milieu du XIVe siècle, classée au titre des monuments historiques le [1].

Collégiale Saint-Didier
Image illustrative de l’article Collégiale Saint-Didier d'Avignon
Présentation
Nom local Église Saint-Didier
Culte Catholique romain
DĂ©dicataire Saint Didier
Type Église
Rattachement Archevêché d'Avignon
DĂ©but de la construction
Fin des travaux
Style dominant gothique
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1983)
Site web Paroisse Saint Symphorien
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
DĂ©partement Vaucluse
Commune Avignon
CoordonnĂ©es 43° 56′ 48″ nord, 4° 48′ 26″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Avignon
(Voir situation sur carte : Avignon)
Collégiale Saint-Didier
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur
(Voir situation sur carte : Provence-Alpes-CĂ´te d'Azur)
Collégiale Saint-Didier

Première église Saint-Didier

Entrée de la Collégiale

Située au centre de la ville, elle a pris la place d'une vieille église que la tradition hagiographique faisait remonter au VIIe siècle avec Agricol d'Avignon comme fondateur. Mais le premier texte qui la signale est daté de 1008 lors d'une donation de Saint-Didier et de sa manse faite par l'évêque Rostaing d'Avignon à l'abbaye de Montmajour[2].

Église gothique

Extérieur
Extérieur de l'église Saint-Didier.

L'édification d'une nouvelle église est due à la présence des papes d'Avignon. Ce fut le cardinal Bertrand de Deaux qui, dans son testament, imposa à ses héritiers de faire construire sur sa succession une église. Cette clause fut avalisée par Innocent VI le . Le prix-fait de sa réalisation fut signé le devant notaire avec 4 lapicides de la région qui ont formé une société pour la construction afin de se partager les profits et les risques[2]. Ces quatre lapicides sont :

  • Jean Postier, de Salon-de-Provence, qui a travaillĂ© sur le Palais des Papres,
  • Guillaume Ébrard, originaire de Saint-Maximin,
  • Guilhem Payslotros, de «Santo molano de insula»., qui se dĂ©siste peu après,
  • Jaume Laugier, qui doit âtre jeune car c'est son père qui signe.

Ils sont placés son le contrôle de Jaume Alasaud, maître maçon originaire d'Avignon. Il a déjà réalisé l'abside de la chapelle Notre-Dame-des-Miracles à partir de 1326, travaillé sur la collégiale de Villeneuve-lès-Avignon en 1333. Il a élevé la tour de Trouillas au Palais des Papes en 1339. En 1340, il supervise l'élévation de murailles du cloître du Palais-Vieux. Il est actif jusqu'en 1366[3].

L'église a été construite en trois ans et quatre mois et consacrée le . En l'état, cet édifice est considéré comme le plus caractéristique du gothique avignonnais[4]

Mobilier

La collégiale possède deux tableaux de Simon de Châlons intitulés La Flagellation et la Descente du Saint-Esprit. Elle a aussi un Portement de Croix commandité, en 1478, par le Roi René à Francesco Laurana qui orne la première chapelle droite de la collégiale, et devait décorer le maître-autel de l'église des Célestins d'Avignon. Ce bas-relief est considéré comme l'une des toutes premières œuvres de style Renaissance qui existent en France[5].

Le Portement de Croix ou Retablo della salita al Calvario

Notes et références

  1. Notice no PA00081832, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Joseph Girard, op. cit., p. 326.
  3. Alain Girard, « Avignon, église Saint-Didier », p. 269, 270, 276.
  4. Joseph Girard, op. cit., p. 327.
  5. Joseph Girard, op. cit., p. 328.

Annexes

Bibliographie

  • Françoise Robin, « Avignon : CollĂ©giale Saint-Didier », dans Midi gothique : de BĂ©ziers Ă  Avignon, Paris, Picard Ă©diteur, coll. « Les monuments de la France gothique », , 389 p. (ISBN 2-7084-0549-7), p. 155-161
  • Joseph Girard, Évocation du Vieil Avignon, Les Éditions de Minuit, Paris, 2000, (ISBN 270731353X)
  • Alain Girard, « Avignon, Ă©glise Saint-Didier », dans Congrès archĂ©ologique de France. Monuments d'Avignon et du Comtat Venaissin. Empreinte et influence de la papautĂ© (XIVe-XVIIIe siècle). 175e session. 2016, SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie, Paris, 2018, p. 267-277, (ISBN 978-2-901837-76-3)

Articles connexes

Liens externes

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