Colette Lambrichs
Colette Lambrichs est une femme de lettres belge. Fille de l'architecte fonctionnaliste Marcel Lambrichs et nièce de l'écrivain, critique et éditeur Georges Lambrichs, elle est née à Bruxelles en août 1946 et habite Paris depuis 1972[1] - [2]. Directrice littéraire des Éditions de la Différence depuis 1976, compagne du spécialiste et traducteur de la poésie portugaise Joaquim Vital, elle est l’auteure de recueils de nouvelles, d'un essai et de romans.
Bibliographie et présentation de l'œuvre
Romans et recueils de nouvelles
- READY MUSEUM La Vénus de Milo ou les dangers de la célébrité (Louis Musin éditeur, 1972)
- Tableaux noirs: recueil de nouvelles (Éditions de la Différence, 1980)
- Histoires de la peinture: recueil de nouvelles (idem, 1988)
- Doux Leurres: recueil de nouvelles (idem, 1997)
« Prisonniers de nos rêves, de nos idées, de notre corps, nous croyons agir, penser, voir. Mais sommes-nous autre chose qu'une illusion face au mirage du monde ? À Ostende, à Paris ou à Sienne, les personnages de ces nouvelles sombrent dans la douleur, parfois impitoyable, du leurre initial ; au moment où ils vont atteindre le but, ils s'aperçoivent qu'il n'y en a pas. ...Et si, comble du hasard, ils se trompaient ? Le leurre est-il toujours sûr ? »
— Éditions de la Différence, Le mot de l'éditeur
- La guerre: roman (idem, 2002)
« Le directeur d'un quotidien commande un reportage à Urbin Chave. À lui de chercher et de trouver le sujet qui séduira les lecteurs. Sur la route de Glome, la " ville nouvelle " au sujet de laquelle Chave décide d'enquêter, on lui apprend qu'une guerre est engagée. Une guerre ? Quelle guerre ? Il croit être l'objet d'une mystification, d'une farce, car rien ne semble, de prime abord, très différent de ce qu'il a coutume de voir. Mais lorsqu'il cherche à avancer vers le centre de la ville, ce qu'il découvre, au péril de sa vie, est si monstrueux qu'il doute de tout, et donc de lui-même. Fable sur le pouvoir, la fausse liberté, le mensonge, La Guerre pointe les ressorts occultes et redoutables de la société, mercantile et paisible, qui est la nôtre. »
— Decitre, Présentation de l'ouvrage [3]
- Logiques de l’ombre : recueil de nouvelles (idem, 2007)
« L'art de la nouvelle n'est pas l'apanage des Anglo-Saxons. Quelques Français font exception. Celles de Colette Lambrichs, romancière d'origine belge, sont un modèle de concision et de chute savamment amenée. La surprise y repose toujours sur des observations à la fois justes et profondes : une denrée rare, que peu d'écrivains savent manier, tout comme le goût de l'anachronisme et du burlesque. Une gargote, au pied des Buttes-Chaumont, où un petit drame humain détonne sur fond de catastrophe aux résonances planétaires et la visite d'une héritière chez sa banquière, l'ambition d'un jeune homme qui rêve d'être « riche, aussi riche que la nuit d'été, aussi riche que la plage, aussi riche que la mer », ou le jeu de miroir entre la vanité d'un journaliste et la pédanterie d'un fou de poésie, persuadé d'être le seul à voir que « la laideur partout l'emporte » : rien ne résiste à son regard souriant. Un talent méconnu. »
— Agnès Severin, Le Figaro[4]
« Un écrivain va entrer dans le dictionnaire entre un sculpteur du XVIe siècle et un maréchal du XXe ; il ne sait pas encore combien leur voisinage peut être dangereux. Une femme fascinée par son image cherche à percer l'énigme de son reflet. Un vieil écrivain tremble de disparaître complètement malgré ses œuvres... Les nouvelles de Colette Lambrichs, souvent brèves, toujours délicieusement acides, agacent nos nerfs et notre imagination. Car nous les connaissons, ces êtres ordinaires qu'elle croque en quelques traits choisis. Leurs peurs sont les nôtres, leurs rêves aussi. Il s'en faudrait de peu qu'ils puissent traverser le miroir, devenir célèbres, mourir sereinement. Mais leur monde est troublé par toutes ces mesquineries, ces ambitions, ces déceptions que l'insatisfaction et le doute génèrent. Au bord de l'étrange et du quotidien, du sourire et de la grimace, Logiques de l'ombre trace au stylet le profil caché de nos semblables, nos frères. »
— Michèle Gazier, Télérama[5]
- Visages antérieurs: recueil de nouvelles
- Éléonore: roman (idem, 2013)
Essai
- Manifeste pour l’édition et la librairie indépendantes (Éditions de la Différence, 2012)
Varia
- Postface de l'édition des Poésies complètes de Marcel Lecomte, Éditions de La Différence, Paris, mai 2009
- Préface de l'ouvrage Dame peinture toujours jeune de James Ensor, Éditions de La Différence, Paris, sept. 2009
- Préface de l'ouvrage Esquisses pour un portrait de Joaquim Vital, Éditions de La Différence, Paris, mars 2011
- Préface du roman La découverte du Brésil de Joaquim Vital, Éditions de La Différence, Paris, mars 2011
- Préface de l'ouvrage Le temps des avant-gardes : Entretiens et chroniques d'art 1968-1978 de Jean Clair, Éditions de La Différence, Paris, nov. 2012
« Jean Clair, écrit Colette Lambrichs, dans sa courte et néanmoins stimulante préface au Temps des avant-gardes qu’elle s’honore de publier, est « un des meilleurs écrivains qui se soient exprimés sur l’art ». Remettant les pendules à l’heure comme elle sait le faire avec une pertinence rare, Colette Lambrichs écrit ainsi au sujet de Jean Clair dont le présent livre réunit les critiques d’art rédigées pour L’art vivant et la NRF dans les années 60 et 70, « D’aucuns s’étonneront que Jean Clair ait parlé le premier de tel ou tel artiste d’avant-garde, en ces années-là , alors que certains le traitent aujourd’hui de suppôt de la réaction, comme il se doit en France dès qu’on sort du rang. C’est ne pas savoir que le « temps des avant-gardes » est révolu depuis plusieurs décennies et que ceux qui, désormais, s’en réclament en sont aussi éloignés que des révolutionnaires qui feraient partie d’un gouvernement social-démocrate ». »
— Matthieu Falcone, CultureMag.fr[6]
- Article Pierre Boutang in Une Bibliothèque d'écrivains, Éditions du Rocher, 1999 [7]
Liens externes
Presse
- Le Soir : Le fin sourire de la sphinge - Les « doux leurres » de Colette Lambrichs (article sur l'auteure), chronique littéraire de Michel Grodent dd 04 mars 1998
- L'Humanité : Colette Lambrichs - Plus dure sera la chute ?, chronique littéraire de Jean-Claude Lebrun du 4 mai 2006
Varia
- Zone littéraire : entretien avec Colette Lambrichs à propos de son roman La Guerre
- Fédération Wallonie-Bruxelles - Promotion des Lettres : La morale du langage, critique du roman La Guerre
- Le choix des libraires : présentation et entretien avec l'auteure à propos du Manifeste pour l'édition et la librairie indépendantes
- SUDOC : notice sur l'auteure
- Présentation du roman Eleonore sur le site de l'éditeur et critiques de presse
Références
- Musiq'3 : émission Sur mesures, n °2 : Colette Lambrichs, comment faire La Différence de Philippe Dewolf, 12 septembre 2013.
- Site officiel des Éditions de la Différence.
- Decitre
- Publié le 20/07/2006.
- Télérama n°2948 dd 15/07/2006.
- Présentation de l'ouvrage dd 06/02/2013.
- Cité en note in Parmi peintres et poètes de Richard Chambon, L'Harmattan 2010, p. 370.