Code pénal marocain

Le premier Code pénal marocain est entré en vigueur en 1913, sous le protectorat français.

Au lendemain de l’indépendance, en 1963, le nouveau Code pénal entre en application. Il présente une caractéristique rare : Les Marocains sont considérés comme musulmans et ont ainsi moins de droits que les étrangers, et ce, alors qu'ils sont dans leur propre pays.

En 2015, le ministre de la Justice Mustapha Ramid présente un nouveau projet de Code pénal. Les principaux points sont les suivants :

• l'introduction de plusieurs nouvelles dispositions pour sanctionner la discrimination, le racisme ou l’incitation à la haine ;
• le renforcement des sanctions contre le harcèlement sexuel dans la rue ;
• l'introduction des peines alternatives (amendes journalières, travaux d’intérêts généraux) ;
• l'introduction d'un article réprimant « ce qui porte atteinte aux religions, aux prophètes, ou à Dieu » et d'un article sur les crimes d'honneur.

Publié en libre consultation sur le site web du ministère de la Justice, il fait alors l’objet d'intenses débats sur les réseaux sociaux en raison d'incohérences supposées entre les textes de lois et l'évolution de la société marocaine[1]. La rupture du jeûne en public durant le mois sacré de ramadan, les relations hors mariage ou encore le blasphème occupent toujours une place importante dans la liste des crimes punissables[2].

• Codification (droit)
• Droit marocain
• Code de procédure pénale (Maroc)
• Moudawana, "Code du statut personnel marocain" (1958, amendé en 1993, révisé en 2004).

Textes officiels

• « Dahir n^o 1-59-413 du 28 joumada II (26 novembre 1962) portant approbation du texte du code pénal (BO n^o 2640 bis du 5 juin 1963) », sur Adala Maroc
• « Version consolidée en date du 4 juin 2015 du Code pénal » [PDF], sur international labour organisation