Coccolithe
Les coccolithes (du grec κοκκος « pépin », λίθος « pierre ») sont les plaques de carbonate de calcium de un à une dizaine de micromètres de diamètre en forme de pépin qui protègent les coccolithophoridés (diverses espèces de microalgues du phytoplancton pélagique).
Les coccolithophoridés pèlent continuellement toute leur vie, et laissent tomber sur les fonds marins (selon leur profondeur) leurs coccolithes. Ces accumulations vont composer une partie importante des roches sédimentaires d'origine biologique que l'on appelle la craie. Les nanofossiles de coccolithes ont été observés du Trias jusqu'à nos jours et sont fréquents au Crétacé, l'âge de la craie. Ils forment les importantes couches de sédiments qu'on peut observer dans les falaises de Douvres ou d'Étretat en Normandie.
C'est un Allemand Christian Gottfried Ehrenberg (1795-1876) qui a découvert les coccolithes, et c'est un Anglais Thomas Henry Huxley (Ealing 1825 - Londres 1895) qui a identifié ce phénomène de sédimentation.
Bien que les coccolithes soient énergétiquement coûteux à produire, leur fonction n'est pas claire. Voici plusieurs hypothèses :
- défense contre le broutage par le zooplancton ou l'infection par les parasites
- maintenance de la flottabilité
- évacuation du dioxyde de carbone pour la photosynthèse
- filtration de la dangereuse lumière ultra-violette.
Utilisation
La craie coccolithique peut aider à dégrader les matières organiques de manière biologique. On peut ainsi par exemple réduire le niveau de la vase d'un étang tout en augmentant la biomasse microbienne et en bloquant les odeurs. La craie agit dans un premier temps, en floculant les matières en suspension. Puis, au fur et à mesure qu'elle descend dans l'eau, elle dégrade les matières qui y sont présentes.
Voir aussi
Autre acception
En minéralogie, le mot coccolithe a également désigné un diopside ferrifère (pyroxène) que l'on trouve en grains arrondis de couleur vert olive.