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Clotilde Cerdà i Bosch

Clotilde Cerdà i Bosch, née à Barcelone le 28 février 1861 et morte le 12 avril 1926 à Santa Cruz de Tenerife, connue par son nom de scène d'Esmeralda Cervantes, est une harpiste et compositrice espagnole, militante des droits humains contre l'esclavage et pour les droits des femmes.

Clotilde Cerdà i Bosch
Clotilde Cerdà i Bosch.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière de Santa Lastenia (d)
Nom de naissance
Clotilde Cerdà i Bosch
Pseudonyme
Esmeralda Cervantes
Nationalité
Activités
Père
Mère
Autres informations
A travaillé pour
Instrument
Maîtres
Archives conservées par

Biographie

Esmeralda Cervantes vers 1876.

Elle est la fille de la peintre Clotilde Bosch et de l'ingénieur Ildefons Cerdà, créateur notamment de l'aménagement du quartier de l'Eixample de Barcelone[1].

Après avoir passé quelques années à Madrid, ses parents se séparent, et son père la déshérite[2]. Elle part vivre avec sa mère à Rome.

Dans la capitale italienne, elle étudie la peinture avec Eduardo Rosales et Mariano Fortuny, mais c'est à la musique qu'elle décide de consacrer sa vie.

Elle parcourt l'Europe et le monde en tant que musicienne. Elle débute au Théâtre Imperial de Vienne en 1873 à l'âge de onze ans, félicitée par la reine d'Espagne Isabelle II[3] et Victor Hugo[4]. C'est l'écrivain français, sur la suggestion de la reine, qui lui aurait donné son nom de scène : Esmeralda Cervantes, en hommage à l'héroïne de Notre-Dame-de-Paris[5].

À l'âge de quinze ans, elle est déjà célèbre[6].

En 1865, elle milite contre l'esclavage et la peine de mort, étant l'une des grandes personnalités européennes progressistes[7]. Elle est notamment l'une des premières militantes féministes en Espagne[8].

Esmeralda Cervantes avec ses élèves au Conservatoire du Mexique en 1914.

Le 21 février 1875, elle fonde l'Académie Esmeralda, avec comme président le compositeur Felipe Pedrell. Elle en reste la présidente honoraire[9].

En 1875, elle effectue une tournée en Amérique, notamment à Buenos Aires, au Brésil et au Mexique.

En 1881, elle entre à la Loge maçonnique de Barcelone, avec la compositrice Àurea Rosa Clavé i Soler, fille de Josep Anselm Clavé i Camps[10].

Elle revient à Barcelone en 1885, où elle participe avec la doctoresse Dolors Aleu i Riera à l'Acadèmia per à la Il·lustració de la Dona, une organisation éducative de haut niveau pour les femmes[11].

Elle collabore également au magazine féministe La Ilustración de la Mujer publié à partir de 1883 à Barcelone[12].

Elle décède le 12 avril 1926 à Santa Cruz de Tenerife, où elle repose au cimetière de Santa Lastenia[13].

Postérité et hommages

  • Le festival ClotildeFest[14], à Barcelone[15] ;
  • Le jardin Clotide Cerdà, dans le district de l'Eixample, à Barcelone[16].

Œuvres

Compositions musicales pour harpe

  • El adiós de las golondrinas (1877)
  • La paz (1877), dédiée au président mexicain Porfirio Díaz
  • La agonía (1880)
  • Meditación ante la Virgen (1881) pour harpe
  • Salutation angélique (1920) pour voix et harpe

Écrits

  • Historia del arpa (1885)
  • Education and Literature of the Women of Turkey (Chicago, 1893).

Notes et références

(es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Clotilde Cerdà » (voir la liste des auteurs).
  1. (es) « La arpista que sedujo a reyes, Wagner y Victor Hugo », sur ELMUNDO, (consulté le ).
  2. (ca) 324cat, « Clotilde Cerdà, l'arpista catalana que va ser pionera del feminisme i el pacifisme », sur CCMA, .
  3. Ávila Peña, « Música, textos y filantropía en Esmeralda Cervantes: una arpista de la España romántica », Tesis doctoral, Universidad Complutense de Madrid, p. 45, .
  4. (es) « Inicio », sur Museos de Tenerife (consulté le ).
  5. « Persona - Cervantes, Esmeralda (1862-1926) », sur PARES.
  6. (en-US) Isabel Segura Soriano, « Clotilde Cerdà, between music and social activism », sur barcelona.cat.
  7. (ca) Sílvia Marimon Molas, « Clotilde Cerdà, un geni de la música que volia canviar el món », sur Ara.cat (consulté le ).
  8. (es) « Barcelona rescata la fascinante historia de Clotilde, la hija insurrecta de Cerdà », La Vanguardia, (consulté le ).
  9. Ávila Peña, « Música, textos y filantropía en Esmeralda cervantes... », p. 56, .
  10. « Grande Loge Féminine de France - Site officiel », sur web.archive.org, (consulté le ).
  11. (es) « Barcelona rescata la fascinante historia de Clotilde, la hija insurrecta de Cerdà », sur La Vanguardia, (consulté le ).
  12. (es) Isabel Segura Soriano, « Clotilde Cerdà, entre la música y el activismo social », sur barcelona.cat.
  13. « Santa Lastenia: recuerdos anónimos » [archive].
  14. « Agenda - Visit Barcelona », sur www.barcelonaturisme.com (consulté le ).
  15. Par Anaëlle Petot, « Festival pop dans les jardins du Palau Robert à Barcelone », .
  16. (es) « Jardins d'Interior d'Illa de Clotilde Cerdà - Mapa Barcelona + Sostenible », sur BCN Sostenible.

Voir aussi

Bibliographie

  • Isabel Segura Soriano, Els viatges de Clotilde Cerdà i Bosch, Barcelone, Edicions Tres i quatre, , 134 p. (ISBN 978-8475029344).
  • (ca) Isabel Segura Soriano, « Clotilde Cerdà, entre la música i l’activisme social », Barcelona Metròpolis, no 103, , p. 32-33 (ISSN 0214-6223, lire en ligne [PDF]).

Liens externes

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