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Cloridorme

Cloridorme est une municipalitĂ© de canton de La CĂ´te-de-GaspĂ© en GaspĂ©sie–Îles-de-la-Madeleine, au QuĂ©bec (Canada). En plus du village de Cloridorme en tant que tel, la municipalitĂ© comprend cinq hameaux : Cloridorme-Ouest, L'Anse-aux-Canons, Petite-Anse, Pointe-Ă -la-FrĂ©gate et Saint-Yvon. Lors du recensement de 2016, Cloridorme avait une population de 671 habitants.

Cloridorme
Cloridorme
Le village de Cloridorme en 1940
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Subdivision régionale La Côte-de-Gaspé
Statut municipal Municipalité de canton
Maire
Mandat
Pierre Martin
2021-2025
Code postal G0E 1G0
Constitution
DĂ©mographie
Gentilé Cloridormien,Cloridormienne
Population 670 hab.[1] (2018)
DensitĂ© 4,2 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 11′ 00″ nord, 64° 50′ 00″ ouest
Superficie 15 973 ha = 159,73 km2
Divers
Code géographique 03010
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
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Cloridorme
Géolocalisation sur la carte : Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
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Cloridorme
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Cloridorme
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Cloridorme
Liens
Site web Site officiel

    Toponymie

    La première installation de résidents se situait vraisemblablement en bas de la côte de l'église. De là, on peut y admirer une petite baie étroite avec un enrochement de chaque côté. On pouvait y voir un « enclos où les eaux y dorment » d'où le nom de Cloridorme qui réfèrerait alors à un lieu plutôt qu'à un personnage[2].

    En outre, l'orthographe a été modifiée en 1835. L'utilisation de la lettre « h » a été abondamment réduite. Par exemple, « rhythme » est devenu « rythme », « scholarité » est devenu « scolarité », et « chlos » est devenu « clos ». Donc, cela accrédite la thèse que le canton de Cloridorme fut nommé en représentation d'un « enchlos » quelconque, vraisemblablement deux baies. Ces baies sont celle de Petit Cloridorme et celle du Grand Cloridorme, qui s'écrivait « chlrorydormes », lui-même devenu plus tard « cloridorme » après la réforme de l'orthographe de 1835. Cela a pris quelques années sinon une ou deux décennies avant que la réforme de l'orthographe n'arrive à Chlorydorme.

    « Chlorydormes » se divise en deux parties : « Chlos » en vieux français signifiant « Clos » dont le sens est explicite et « Dorme » signifiant « calme ». Ajoutons que « kloé » signifie « verdoyant » en grec ancien. Donc les « chlorydormes » pourraient aussi représenter une vallée verdoyante et calme ou une anse verdoyante et calme.

    GĂ©ographie

    Cloridorme, anciennement Ă©crit Chlorydormes, apparaĂ®t sur les cartes anciennes au premier tiers du 19è siècle vers 1840. Il est situĂ© sur le littoral sud du golfe du Saint-Laurent sur la pĂ©ninsule gaspĂ©sienne Ă  630 km au nord-est de QuĂ©bec et Ă  85 km au nord-ouest de GaspĂ©. La municipalitĂ© de canton fait partie de la municipalitĂ© rĂ©gionale de comtĂ© de La CĂ´te-de-GaspĂ© dans la rĂ©gion administrative de la GaspĂ©sie–Îles-de-la-Madeleine[3].

    Hameaux

    En plus du noyau villageois de Cloridorme, le canton s'est développé autour de cinq hameaux : Cloridorme-Ouest, L'Anse-aux-Canons, Petite-Anse, Pointe-à-la-Frégate et Saint-Yvon.

    Municipalités limitrophes

    Histoire

    Le village de Cloridorme en 1941

    Les premiers habitants de Cloridorme étaient normalement des pêcheurs en provenance soit des Iles Jersey, soit des Iles Saint-Pierre-et-Miquelon, soit de la région de Montmagny au Québec. Un document d'archives indique un lieu ou une propriété familiale nommé Chlorydormes à Jersey appartenant la famille Gibaut de la paroisse de St-John aux Iles Jersey[4], Gibaut qui a habité la Gaspésie au début du XXe siècle a baptisé sa terre Chlorydormes à son retour aux Iles Jersey. Là-bas, Chlorydorme est un espace rural, en l'occurrence une ferme, sise sur la rue de l'Étocquet, dans la paroisse St-John[5].

    En outre, la recherche de Georges Le Feuvre démontre l'apport des Jersyais dans le peuplement primaire de la Gaspésie dont Cloridorme. Ladite recherche mentionne notamment que Lewis Gibaut, ami de Georges Godfray de Grand-Étang, un village voisin de Cloridorme, et qui a travaillé pour William Hyman and Sons, retourna mourir à Chlorydormes, dans la paroisse de St-John aux Iles Jersey[6]. Mais Chlorydorme en Gaspésie fut fondé avant le Chlorydorme de Jersey.

    Donc, l'expression Chlorydormes, devenue Cloridorme avec le temps, parle d'elle-même. Elle désigne un espace clos et calme. À Cloridorme, il y en a deux deux baies formant les Grand et le Petit Cloridormes. Comme le village de St-Yvon, du même canton, fut fondé postérieurement à Cloridorme par un citoyen d'origine européenne (probablement française), on peut penser qu'il y avait initialement trois chlorydormes dans le canton parce que St-Yvon compte une baie qui pouvait s'ajouter aux deux autres baies de Cloridorme. Et il y a toujours trois baies dans le canton de Cloridorme incluant celle de St-Yvon.

    Par la suite, des pêcheurs en provenance de Montmagny s'installèrent[7]. Paul Coulombe y arriva en 1938. Il fut suivi par Pierre Huet, un Normand qui pêchait à Percé. En 1860, les compagnies de pêche Fruing et Hyman établirent des comptoirs à Pointe-à-la-Frégate. En 1878, la première chapelle de Cloridorme fut inaugurée. Cette chapelle utilisa la cloche du navire Swordfish qui avait fait naufrage à Gros-Morne en 1867. En 1894, la cloche fut remplacée par une plus grosse et la cloche du Swordfish fut installée à l'école de Pointe-à-la-Frégate où elle resta jusqu'en 1960[8].

    En 1900, la paroisse catholique de Sainte-Cécile-de-Cloridorme fut érigée canoniquement et regroupait alors les villages de Pointe-à-la-Frégate, Cloridorme, Saint-Yvon (anciennement appelé Pointe-Sèche) et Grand-Étang. En 1936, le curé Fortin fonda une colonie forestière dans l'arrière-pays nommée Saint-Thomas-de-Cloridorme où on construisit plusieurs moulins de sciage et une chapelle[8].

    Le , une torpille fut lancée par le sous-marin allemand U-517 et toucha le cap de Saint-Yvon, ratant sa cible, un navire à vapeur chargé de bois nommé Meadcliffe Hall[8].

    DĂ©mographie

    Église Sainte-Cécile de Cloridorme
    Évolution démographique
    1921 1931 1941 1951 1956 1961
    9538341 4371 6441 7221 707
    1966 1971 1976 1981 1986 1991
    1 6001 4521 3701 3891 3181 166
    1996 2001 2006 2011 2016 -
    1 084917764743671-
    (Sources : [9] - [10])

    Administration

    Les élections municipales se font en bloc et suivant un découpage de six districts[11].

    Cloridorme
    Maires depuis 2005
    Élection Maire Qualité Résultat
    2005 Jocelyne Huet Voir
    2009 Voir
    2013 Voir
    2017 Denis Fortin Conseiller Voir
    2021 Pierre Martin Voir
    Élection partielle en italique
    Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises


    Personnalités

    Notes et références

    1. Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, « Décret de population 2018 », sur mamh.gouv.qc.ca, (consulté le )
    2. « Cloridorme (municipalité de canton) - La Mémoire du Québec », sur www.memoireduquebec.com (consulté le )
    3. Répertoire des municipalités : Cloridorme, page consultée le 10 janvier 2011
    4. Toponymie : Cloridorme
    5. (en-GB) « Archives and collections online », sur Jersey Heritage (consulté le )
    6. (en) Georges Le Feuvre, « Gaspesians of Gaspe Descent », (consulté en )
    7. John LeScelleur, « Cloridorme, un résumé d'histoire », Revue d'histoire de la Gaspésie,‎ , Volume 9
    8. Jean-Marie Fallu, Une histoire d'appartenance : La Gaspésie, vol. 7, Sainte-Foy (Québec), Les Éditions GID, , 557 p. (ISBN 2-922668-37-1), p. 151-156.
    9. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Cloridorme, CT » (consulté le )
    10. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Cloridorme, CT » (consulté le )
    11. https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php DGEQ - Liste des municipalités divisées en districts électoraux
    12. Université du Québec, « Biographie » (consulté le )
    13. Service de soutien pédagogique et technologique, Université du Québec à Trois-Rivières, « Université du Québec à Trois-Rivières - Bottin », sur oraprdnt.uqtr.uquebec.ca (consulté le )
    14. « Presses de l'Université du Québec », sur www.puq.ca (consulté le )

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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