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Claude Saintpère

Claude Saintpère, né le à Dijon et mort le dans sa ville natale, est un architecte et professeur d'architecture français.

Claude Saintpère
Pleurant en albâtre sculpté vers 1823 par Moreau et représentant Claude Saintpère (Musée des Beaux-Arts de Dijon).
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  83 ans)
Dijon
Nationalité
Formation
Activités
Père
Charles Saint-Père (d)
Enfant
Charles-Félix Saint-Père (d)
Parentèle
François Devosge (oncle)
Anatole Devosge (cousin)
Claude François Devosge (grand-oncle)
Claude Saint-Père (d) (grand-père)
Eugène Saint-Père (d) (petit-fils)
signature de Claude Saintpère
Signature

Biographie

Famille

Hôtel Saint-Père, rue des Godrans, à Dijon.

Né à Dijon le 11 février 1771, Claude Saintpère est le fils de Marie Moline et de Charles Saint-Père (d) (1738-1791), architecte[1]. Il est le petit-fils du sculpteur Claude Saint-Père (d) (1705-17..), le petit-neveu du sculpteur Claude-François Devosge, le neveu du peintre François Devosge et le cousin du peintre Anatole Devosge.

En 1803, Claude Saintpère épouse Philiberte-Lucile Gillote (1782-18..), fille d'un notaire de Nuits[2].

L'un de leurs enfants, Charles-FĂ©lix Saint-Père (d) (1804-1895), devient Ă  son tour architecte dans les annĂ©es 1830, ce qui a pu entraĂ®ner des confusions d'attribution entre ses premières rĂ©alisations et les dernières de son père. En 1867, il fait modifier son patronyme de « Saintpère Â» en « Saint-Père »[3], conformĂ©ment Ă  un usage antĂ©rieur Ă  la RĂ©volution[4]. Charles-FĂ©lix est le père de Gustave-Eugène Saint-Père (d) (1840-1911), Ă©galement architecte[5].

Formation et activités

Claude Saintpère étudie à l'École polytechnique, où il a pour maître Jean-Nicolas-Louis Durand. De retour à Dijon, il obtient un poste à l'École des beaux-arts fondée par son oncle François Devosge[4] : nommé en 1809 adjoint au professeur d'architecture, Pierre-Joseph Antoine (d)[6], il succède à ce dernier le 28 juin 1814[7].

Chargé depuis 1811 de restaurer la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, Saintpère en reconstruit le portail entre 1813 et 1817[4].

Saintpère est Ă  l'initiative de la reconstitution des tombeaux des ducs de Bourgogne, dont il a rĂ©uni de nombreux fragments[8]. En 1819, il obtient le financement de ces travaux par le conseil gĂ©nĂ©ral de la CĂ´te-d'Or. Pour remplacer l'un des pleurants manquants, le sculpteur Jean-Baptiste Moreau a reprĂ©sentĂ© l'architecte[4]. Ce dĂ©tail amusera Victor Hugo lors de sa visite Ă  Dijon, en 1839 : « Il n'y a que trente-neuf figurines; la quarantième est remplacĂ©e par un monsieur en redingote le plus plaisant du monde. Qui est ce monsieur ? Â»[9]

Entre 1821 et 1825, Saintpère est chargé de la restauration de la colonne romaine de Cussy-la-Colonne, qu'il rehausse et à laquelle il ajoute un chapiteau[10] - [11]. À la même époque, il édifie le portique de l'église Saint-Louis de Chanceaux[12], la mairie-lavoir de Reulle-Vergy[13] et reconstruit l'église Saint-Nicolas de Panges[14].

En 1827, la commune de Saint-Martin-du-Mont lui commande les plans de plusieurs lavoirs et fontaines[15].

Outre d'importants travaux au château d'Agey, l'une des réalisations les plus notables de Saintpère est l'église Saint-Martin d'Arc-sur-Tille (1826-1833)[16]. On lui doit également l'église de Marsannay-la-Côte (1830-1839), dont le portique a été élevé en 1845 par Pierre-Paul Petit (d)[17].

Claude Saintpère était membre de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or[4].

Le 29 avril 1848, Saintpère, fervent royaliste[4], est révoqué de ses fonctions de professeur à l'École des beaux-arts de Dijon par le commissaire du gouvernement, James Demontry[11].

Claude Saintpère meurt le 22 juillet 1854 en son domicile dijonnais du no 30 de la rue des Godrans[1].

Galerie

Notes et références

  1. Archives de la Côte-d'Or, état civil de Dijon, registre des décès de 1854, acte no 472 (vue 411 sur 645).
  2. Archives de la CĂ´te-d'Or, Ă©tat civil de Nuits-Sainte-Georges, registre des mariages l'an XI, acte no 5 (vue 220 sur 818)
  3. Archives de la CĂ´te-d'Or, Ă©tat civil de Dijon, registre des naissances de l'an XII, acte no 693 (vue 278 sur 633)
  4. Pierre-Antoine Jacquin, « Le néogothique dijonnais et ses mécènes (1813-1913) », Annales de Bourgogne, 74, 2002, p. 41-49.
  5. David de Pénanrun, Edmond Delaire et Louis-François Roux, Les Architectes élèves de l'école des beaux-arts : 1793-1907, Paris, Librairie de la construction moderne, 1907, p. 397-398.
  6. Le Moniteur universel', 23 mars 1809, p. 328.
  7. Fyot, p. 24.
  8. Charles Balthazar Julien Févret de Saint-Memin, « Description des tombeaux des ducs de Bourgogne et d'autres monuments provenant de la chartreuse, aujourd'hui placés au Musée de Dijon », Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, t. II, 1842-1846, Dijon, 1847, p. 28-29
  9. Victor Hugo, France et Belgique, Alpes et Pyrénées, voyages et excursions, Paris, Ollendorff, 1910, p. 265.
  10. Émile Thévenot, « La colonne antique de Cussy : projet de restitution », Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, t. XXI, 1936-1937, p. 201-202.
  11. Fyot, p. 26.
  12. Notice IA21000955 de la base Mérimée.
  13. Notice IA21000692 de la base Mérimée.
  14. Notice IA21003472 de la base Mérimée.
  15. Notices IA21004185-IA21004189 de la base Mérimée.
  16. Jean-François Gabriel, « Le château d'Agey Â», Sites et monuments, no 198, juillet-septembre 2007, p. 39.
  17. Bernard Sonnet, « Les Ă©glises nĂ©oclassiques en CĂ´te-d-Or au XIXe siècle Â», MĂ©moires de la Commission des antiquitĂ©s du dĂ©partement de la CĂ´te-d'Or, Dijon, 1990, p. 381 et 389.

Voir aussi

Bibliographie

  • Marie-HĂ©lène Degroise (d), « Les Saint-Père, sculpteurs et architectes Â», Actes du 107e congrès national des sociĂ©tĂ©s savantes (Brest, 1982), Paris, 1985, p. 309-322.
  • Eugène Fyot (d), « Une famille d'artistes Ă  Dijon : les Saint-Père », MĂ©moires de l'AcadĂ©mie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, annĂ©e 1932, Dijon, 1933, p. 18-27 (consultable en ligne sur Gallica).

Liens externes

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