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Claude Pouteau

Claude Pouteau, né le à Lyon, et mort le dans la même ville, est un chirurgien et inventeur français.

Claude Pouteau
Portrait de Claude Pouteau
Gravure par A. de Saint Aubin. L'inscription latine est « Igne, ferro sanabat » : « Il guérissait par le fer et le feu ».
Biographie
Naissance
Lyon
Décès
Lyon
Nationalité Drapeau du royaume de France Royaume de France

Biographie

Claude Pouteau est le fils d'un chirurgien, et son père dirige d'abord son éducation médicale. Il fait ensuite des études à Paris (il a comme maîtres Jean-Louis Petit, Henri François Le Dran et Sauveur-François Morand[1]) et revient à Lyon une fois sa thèse soutenue. Il est nommé garçon-chirurgien à l’hôtel-Dieu en 1744. Il succède à Grassot dans les fonctions de chirurgien major de l'hôtel-Dieu et continuera, comme ce dernier, à favoriser la vaccination contre la petite vérole[2]. En 1753 il se tourne vers la pratique privée, où il a beaucoup de succès.

En 1755 il est fait membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon[3].

Pouteau est un médecin très humain. Par exemple, il met fin chez lui aux opérations de la taille faites d'affilée (les spectateurs voyaient plusieurs opérations, mais les malades attendaient dans les cris de ceux qui les précédaient)[4]. C'est pourtant Pouteau, pour son usage du feu, qui sera accusé de cruauté par ses concurrents. De plus, pour damer le pion aux charlatans, il va jusqu'à imiter leurs manières, plus séduisantes que celles des chirurgiens, afin d'éviter aux patients une opération dangereuse et des frais élevés.

L'hôtel-Dieu de Lyon a avant lui une excellente réputation pour ce qui est de la mortalité post-opératoire ; il la conserve.

Il meurt d'une fracture du crâne consécutive à une chute.

Contributions

Observations

Pouteau apporte de nombreuses observations sur le cancer, sur le feu dans le traitement des rhumatismes et ailleurs[5], sur les propriétés des pores de la peau, sur la phtisie pulmonaire et sur le rachitisme.

L'asepsie avant le mot

Un siècle avant Semmelweiss, il comprend que, dans les hôpitaux, l'infection ne se transmet pas seulement par l'air, mais par le contact direct avec les mains, les pansements et les instruments du chirurgien et il en déduit des mesures d'asepsie[6].

Ce n'est pas seulement l'air insalubre qu'il accuse des cas de gangrène, ou « pourriture d'hôpital » (qui transformait souvent des blessures mineures en handicaps graves). Contre ce qu'il appelle le « virus gangreneux », il prescrit :

  • le lavage des mains ;
  • « l'utilisation de papier ou de carton Ă  usage unique[4] » pour panser ;
  • en gĂ©nĂ©ral, que le linge servant aux pansements ne soit plus rĂ©utilisĂ© Ă  cette fin ;
  • que la charpie soit fabriquĂ©e hors de l'hĂ´pital par des mains propres et amenĂ©e au fur et Ă  mesure[4].

Éponymie

Il est le premier à décrire la fracture de l'extrémité inférieure du radius avec bascule postérieure. Abraham Colles a poursuivi l'étude de cette fracture qui est aujourd'hui connue sous les noms de fracture de Pouteau-Colles ou de fracture de Colles.

RĂ©alisations

Inventions et procédés

Instruments de Pouteau pour la taille au niveau, 1765[7]
  • Lithotome au niveau.
  • Incision par l'intĂ©rieur de la paupière (pour Ă©viter les cicatrices visibles) dans le cas d'obstruction des voies lacrymales[8].
  • « Modifications dans divers domaines opĂ©ratoires : les ligatures de l'Ă©piploon dans la hernie Ă©tranglĂ©e, les pansements des fistules Ă  l'anus, les ligatures artĂ©rielles dans les amputations, la rĂ©duction des luxations de hanche, etc.[8] »

Publications

Ĺ’uvres en traduction

  • Vermischte Schrifften von der Wundarzneykunst, trad. Georg Ludwig Rumpelt, Dresde et Varsovie, 1764[9]

Manuscrit

Postérité

La fracture du radius coté poignet est dite de Pouteau-Colles. À Lyon, une rue de la colline de la Croix Rousse porte son nom depuis le [3].

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Déformation caractéristique de la fracture de type Pouteau-Colles

Liens externes

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