Claude Bernard (militaire)
Claude Bernard (Charolles, 14 mai 1900 - Charolles, 11 novembre 1973) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Saint-Cyrien affecté au colonies françaises d'Afrique, il décide en 1940 de s'engager pour la France libre et devient le chef d'état-major de la 2e division blindée du général Leclerc. Après la guerre, il poursuit sa carrière militaire jusqu'au grade de général.
Claude Bernard | |
Naissance | Charolles (SaĂ´ne-et-Loire) |
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Décès | Charolles (Saône-et-Loire) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1920 – 1956 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre TOE Legion of Merit |
Biographie
Jeunesse et engagement
Claude Bernard naît le 14 mai 1900 à Charolles, en Saône-et-Loire, d'un père pharmacien[1]. En 1920, il s'engage dans l'armée et intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr[2]. À sa sortie, il est affecté à l'infanterie coloniale et sert au Soudan puis au Maroc. En 1934, il est affecté en Afrique-Équatoriale française[3].
Seconde Guerre mondiale
En 1940, au grade de chef de bataillon, Claude Bernard sert comme officier d'état-major auprès du commandant militaire du Tchad, le colonel Pierre Marchand[1]. Entendant l'appel du général de Gaulle, il décide comme beaucoup de ses camarades de poursuivre la lutte et devient l'un des artisans du ralliement du Tchad à la France libre le 26 août 1940[2]. Il est muté à la fin de l'année 1940 à Brazzaville où il est chef d'état-major du colonel de Larminat qui commande les troupes d'Afrique-Équatoriale française[3]. Condamné à mort par le régime de Vichy, il est promu lieutenant-colonel en septembre 1942[2].
Ses talents d'organisateur lui permettent de fournir efficacement et rapidement hommes et matériel au général Leclerc qui mène ses troupes au Fezzan et en Tripolitaine[2]. Claude Bernard finit par rejoindre la Force L de Leclerc en 1re ligne et se distingue pendant la campagne de Tunisie[2]. En août 1943, lorsque la 2e division blindée est officiellement formée, il en devient tout naturellement le chef d'état-major[1]. Transféré avec la division en Angleterre, il débarque avec en Normandie en août 1944 puis participe dans ses rangs aux campagnes de Libération de la France et d'invasion de l'Allemagne[3]. Suivant la 2e DB jusqu'à Berchtesgaden, il y termine la guerre avec le grade de colonel[3].
Après-guerre
Après la guerre, Claude Bernard poursuit sa carrière militaire et devient Général de brigade en août 1955[1]. Un an plus tard il est, à sa demande, placé en 2e section des officiers généraux[3]. Il consacre alors le reste de sa vie à la gestion de sa ville natale de Charolles[2]. C'est là qu'il meurt le 11 novembre 1973[1]. Il est inhumé à Montceaux-l'Étoile[2].
DĂ©corations
Commandeur de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération | Croix de guerre 1939-1945 | |||
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs | Médaille de la Résistance française Avec rosette |
MĂ©daille coloniale Avec agrafes "Maroc", "AEF", "Fezzan-Tripolitaine" et "Tunisie" | |||
Officier de la Legion of Merit (États-Unis) |
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).