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Claude-Casimir Gillet

Claude-Casimir Gillet, né le à Dormans et mort à Alençon le , est un botaniste et mycologue français.

Claude-Casimir Gillet
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Abréviation en botanique
Gillet

Biographie

Ses Ă©tudes classiques terminĂ©es, le jeune Gillet, suivant les traditions de son père, vĂ©tĂ©rinaire de l’armĂ©e sous l’Empire et pendant les premières annĂ©es de la Restauration, dĂ©corĂ© de la croix de la LĂ©gion d’honneur, par Charles X, en , entra comme Ă©lève militaire Ă  l’école vĂ©tĂ©rinaire d’Alfort, en . Dès ce moment, il se montra travailleur obstinĂ©, naturaliste ardent et très habile dessinateur.

AppelĂ© en Ă  faire partie de l’expĂ©dition d’Alger, Gillet employa les loisirs de son sĂ©jour en Afrique du Nord, qui dura environ quatre annĂ©es, Ă  des recherches sur la faune et la flore de la rĂ©gion mĂ©diterranĂ©enne.

De retour en France, Ă©tant en garnison Ă  Lyon, il Ă©tudia l’entomologie avec Étienne Mulsant, connu par ses ouvrages sur les ColĂ©optères de France, et lui rendit les services les plus signalĂ©s par ses rĂ©coltes, ses observations et surtout ses dessins d’insectes. Ă€ Saint-Germain-en-Laye, Verdun, Sedan, Valenciennes, Thionville, oĂą il rĂ©sida successivement, Gillet sut toujours faire aller de pair les travaux scientifiques et l’exercice de sa profession, pour lequel il se montrait d’une exactitude exemplaire, comme en tĂ©moignent quatre longs rapports sur des sujets de mĂ©decine vĂ©tĂ©rinaire rĂ©digĂ©s vers cette Ă©poque et dont trois lui valurent des mĂ©dailles d’or. Il fut nommĂ©, en , en rĂ©compense des services rendus, vĂ©tĂ©rinaire principal, titre assez difficile Ă  mĂ©riter, puisqu’il n’était alors en France l’apanage que de cinq titulaires.il fut admis Ă  la retraite en 1860.

Il est nommĂ© chevalier de la lĂ©gion d'honneur en , A la mĂŞme date , Gillet vint s’établir dĂ©finitivement Ă  Alençon, qu’il habita près de cinquante ans, et s’occupa surtout de botanique ; Letellier, PrĂ©vost et Henri Beaudoin furent ses compagnons habituels d’excursion. C’est lĂ  qu’il a composĂ© ses deux principaux ouvrages la Nouvelle Flore Française et Les Champignons de France, qui lui acquis sa rĂ©putation. Le premier, qui fut publiĂ© en avec la collaboration de Magne, professeur Ă  l’école d’Alfort et membre de l’AcadĂ©mie de MĂ©decine, donne des descriptions succinctes rangĂ©es par tableaux dichotomiques de tous les vĂ©gĂ©taux de la France. Cet ouvrage Ă©tant destinĂ©, dans la pensĂ©e de ses auteurs, Ă  servir de manuel aux botanistes et de guide aux Ă©lèves, les caractères spĂ©cifiques et les dĂ©tails sur la structure des plantes sont complĂ©tĂ©s par des dessins aussi remarquables par l’exactitude que par l’élĂ©gance de l’exĂ©cution. Des indications sur les propriĂ©tĂ©s des vĂ©gĂ©taux, leurs usages en mĂ©decine, en hygiène vĂ©tĂ©rinaire, dans les arts et l’économie domestique firent de la Nouvelle Flore Française un livre utile aussi Ă  ceux qui Ă©tudiaient la botanique au point de vue agricole, mĂ©dical ou industriel. Elle atteignit sept Ă©ditions.

Iconographies de champignons

Gillet 1874 Les Hyménomycètes ou, Description de tous les champignons (fungi) qui croissent en France, avec l'indication de leurs propriétés utiles ou vénéneuses

Les premières livraisons des Champignons de France parurent en ,Ă  compte d'auteur.La publication s’est continuĂ©e sans interruption jusqu’à la mort de celui-ci ; il a livrĂ© les HymĂ©nomycètes et les Discomycètes (texte et planches) et quarante-huit planches seulement des GastĂ©romycètes. On y retrouve les qualitĂ©s de nettetĂ©, d’ordre et de prĂ©cision qui caractĂ©risent tous ses travaux. Afin de faciliter l’accès des Ă©tudes mycologiques aux dĂ©butants, Gillet insiste dans ses descriptions sur les notes distinctives les plus faciles Ă  observer,  visibles Ă  l’œil nu ou Ă  l’aide d’une simple loupe. Mais le succès de cet ouvrage non seulement en France, mais en Allemagne, en Angleterre et en AmĂ©rique, est dĂ» aux planches lithographiĂ©es et coloriĂ©es Ă  la main par l’auteur lui-mĂŞme et qu’aucune publication n’a surpassĂ© pour la beautĂ©, la finesse et l’exactitude.

Peltereau écrit à propos de ces six volumes: « Telle est l’œuvre considérable de M. Gillet sur les Champignons de France. Ces 889 planches forment une des iconographies les plus complètes et les plus fidèles ... nous devons lui être reconnaissants d'avoir doté notre pays d'une collection de figures aussi intéressantes ». Les Hyménomycètes pp. 825, (1); Hyménomycètes. Numéros d'ordre des planches parues jusqu'en pp. 14; (Atlas:) Les Hyménomycètes. 712 planches. (Texte:) Les Discomycètes pp. 230. (Atlas:) Discomycètes & Gastéromycètes. 173 (of 174)

Modèle du savant aimable, complaisant et affectueux pour ses confrères, Gillet associait Ă  une science profonde de l’organisation vĂ©gĂ©tale et ses connaissances Ă©tendues sur les diffĂ©rentes parties de l’histoire naturelle, la modestie, une exquise bontĂ©, l’urbanitĂ© de ses manières et la grande affabilitĂ© de son entretien, il Ă©tait heureux d’encourager les jeunes naturalistes, de guider leurs premiers pas dans la carrière des sciences, de les aider de ses conseils, de leur ouvrir les trĂ©sors de sa bibliothèque et de son herbier. Il a travaillĂ© jusqu’à la fin et, quelques semaines avant sa mort, il dessinait encore pour son ouvrage. La nature de ses travaux exigeant des observations longues et minutieuses, qui lui prenaient beaucoup de temps, Gillet s’en montrait discrètement avare, et avait circonscrit le cercle de ses relations. En dehors d’un petit nombre d’amis fidèles et dĂ©vouĂ©s, qui, admis dans son intimitĂ©, avaient su apprĂ©cier ses qualitĂ©s Ă©minentes, Gillet Ă©tait peu connu. Il ne prenait aucune part aux distractions de la sociĂ©tĂ©, fuyant le monde qui Ă©loigne de la science, et partageant son temps entre la pratique de ses devoirs professionnels et l’étude de l’histoire naturelle, surtout de la botanique.

Des Notices sur Gillet ont Ă©tĂ© publiĂ©es par Cyprien Alexandre, dans l’IndĂ©pendant de l’Orne du ; Eugène Niel, Bulletin de la SociĂ©tĂ© des Amis des Sciences Naturelles de Rouen, sĂ©ance du ; L. Rolland, Bulletin de la SociĂ©tĂ© Mycologique de France, t. XII, 4e fasc., p. 137, et tirage Ă  part, Lons-le-Saulnier, imp. Lucien Declume, in-8°, 3 p. ; l’abbĂ© Letacq, Le Monde des Plantes, , Bulletin de la SociĂ©tĂ© LinnĂ©enne de Normandie, 4e sĂ©rie, 10e vol. 3e fasc.) et Bulletin de la SociĂ©tĂ© Historique et ArchĂ©ologique de l’Orne, t. XV, 4e Bulletin, p. 435, et tirage Ă  part, Alençon, E. Renaut-de Broise, , in-8°, 15 p.

Publications

  • Les champignons qui croissent en France : description et iconographie, Paris, Baillière, , in-8°, 133 planches, 828 p., 2 vol. (1 de texte et 1 de 133 planches)
  • AgaricinĂ©es, partie 1.
  • Les Discomycètes, Alençon : E. de Broise', , 230 pp. (Lire en ligne : Gallica, Biblioteca digital)
  • Les HymĂ©nomycètes, ou, Description de tous les champignons (fungi) qui croissent en France, avec l'indication de leurs propriĂ©tĂ©s utiles ou vĂ©nĂ©neuses , Alençon : Ch. Thomas, , 828 pp. (lire en ligne : Gallica, Biblioteca digital)
  • Nouvelle flore française, descriptions succinctes et rangĂ©es par tableaux dichotomiques des plantes qui croissent spontanĂ©ment en France et de celles qu'on y cultive en grand avec l'application de leurs propriĂ©tĂ©s et de leurs usages en mĂ©decine, en hygiène vĂ©tĂ©rinaire, dans les arts et dans l'Ă©conomie domestique, ouvrage suivi d'une table gĂ©nĂ©rale des espèces et de leur synonymes, Paris : Garnier frères, , XXIV + 775 pages, illustrĂ© de 101 planches botaniques gravĂ©es, dans le texte. En collaboration avec Jean-Henri Magne .
  • Tableaux analytique des hymĂ©nomycètes. Alençon Typographie et Lithographie A. LEPAGE 1884 199 pages

Sources

Liens externes

Gillet est l’abréviation botanique standard de Claude-Casimir Gillet.

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