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Classe Royal Sovereign

La classe Royal Sovereign est une classe de cuirassés de la Royal Navy achevée en quarante deux mois, à Portsmouth après son lancement en 1891.
Les huit navires de la série furent les Royal Sovereign, Empress of India, Ramillies, Repulse, Resolution, Revenge et le Royal Oak lancés en 1891 et 1892 et le Hood qui fut le seul à avoir son armement en tourelles au lieu des barbettes des autres navires. Ils furent une des réalisations au titre de l'acte de défense naval de 1889 qui fixait pour principe que la Royal Navy devait être aussi puissante que les deux marines qui la suivaient dans la hiérarchie mondiale.

Classe Royal Sovereign
Image illustrative de l'article Classe Royal Sovereign
Le HMS Hood
Caractéristiques techniques
Type Cuirassé
Longueur 125,12 mètres[1]
Maître-bau 22,86 m
Tirant d'eau 8,38 m
DĂ©placement 14 150 tonnes standard
15 580 tonnes Ă  pleine charge
Propulsion 2 machines à vapeur à triple détente verticales Humphreys, 8 chaudières cylindriques, 2 hélices
Puissance 11 000 ch
Vitesse 17,5 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture = partielle de 457-356 mm entre les deux barbettes, complète de 102 mm
cloisons transversales = 406 mm
ponts = 76 mm
barbettes = 432 maximum
réduits = 152 mm
Armement 2 Ă— 2 canons de 343 mm
10 canons de 152 mm
12 canons de 3 pouces
7 tubes lance-torpilles de 457 mm
AĂ©ronefs non
Autres caractéristiques
Équipage 712 hommes
Histoire
Constructeurs Portsmouth Dockyard
Chatham Dockyard
Pembroke Dockyard
J & G Thompson
Palmers Shipbuilding
Cammell Laird
A servi dans Royal Navy
PĂ©riode de
construction
1889 - 1894
PĂ©riode de service 1892 - 1919
Navires construits 8
Navires prévus 8
Navires démolis 8
Navires préservés 0

Caractéristiques

Le HMS Hood vue de face en 1901.

Comme le Dreadnought quinze ans plus tard, ils rendirent obsolètes tous les cuirassés produits jusqu'alors. Ils étaient bien plus grands que les classes précédentes et capables de filer à 17,5 nœuds. Ils représentaient une classe de transition entre les premiers cuirassés bas sur l’eau et les véritables dreadnoughts. Depuis qu’il n’existait plus de gréement dans la marine de guerre britannique, les francs-bords étaient restés bas afin de réduire la vulnérabilité à un tir rapproché et ainsi diminuer les zones de blindage indispensable, ce qui ne manquait pas de présenter de sérieux inconvénients en mer.

Les Royal Sovereign furent construits avec un pont supplĂ©mentaire, le franc bord atteignait 19 pieds et 6 pouces. Les 4 canons de 343 mm furent repris de la classe prĂ©cĂ©dente (amiral) car on pensa qu'aucun des nouveaux canons de 305 mm ne pourrait ĂŞtre prĂŞt Ă  temps. Étant surĂ©levĂ©s, on les plaça dans des barbettes dĂ©couvertes oĂą les canons jumelĂ©s Ă©taient montĂ©s sur une simple plate-forme tournante Ă  l’intĂ©rieur d’un bas rĂ©duit cuirassĂ©. Les deux barbettes Ă©taient placĂ©es Ă  l'avant et Ă  l'arrière du château d'oĂą sortaient deux curieuses cheminĂ©es parallèles. Le HMS Hood, quant Ă  lui, avec son armement en tourelle dut se contenter d'un franc bord de seulement 11 pieds et 3 pouces[1].

Ses 10 pièces de 152 mm durent ĂŞtre placĂ©es sur 2 niveaux, mais elles Ă©taient d’un nouveau type Ă  tir rapide spĂ©cialement conçu pour rĂ©pondre Ă  la menace croissante des torpilleurs. Au dĂ©part, celles du pont supĂ©rieur ne furent protĂ©gĂ©es que par un lĂ©ger bouclier, mais largement espacĂ©es pour Ă©viter les destructions multiples. Mais, en 1902 et 1903, une refonte les enferma dans des casemates. Chacune Ă©tait servie par trente et un hommes (huit pour le canon, sept dans la chambre de prĂ©paration des munitions et huit dans chacun des deux magasins.

Ils Ă©taient aussi remarquablement bien protĂ©gĂ©s pour l'Ă©poque. Deux ceintures cuirassĂ©es constituant leur protection verticale, Ă  la suite des enseignements de la campagne de tir sur le vieux HMS Resitence. Une première, Ă©paisse de 457 mm, s'amincissait Ă  356 en protĂ©geant les deux barbettes. Une seconde, beaucoup plus lĂ©gère puisque qu'Ă©paisse seulement de 102 mm, placĂ©e devant, devait provoquer l'explosion des plus petits obus. Les soutes Ă  charbon cloisonnĂ©es offraient un supplĂ©ment de protection. Le pont de protection Ă©tait Ă©pais de 76 mm et s'amincissait Ă  64 tout en s'inclinant vers le bas. Il devait ainsi limiter la perte de flottabilitĂ© mĂŞme s'il Ă©tait perforĂ©.

Historique

Au déclenchement de la Première Guerre mondiale, ces vaisseaux avaient été retirés du service entre 1909 et 1914 à l’exception du Revenge qui fut rebaptisé Redoubtable en 1915, pour céder le nom au cuirassé en construction de la classe Revenge.

HMS Royal Sovereign

Il servit dans de nombreuses flottes de la Royal Navy et finit par être démoli en 1913.

HMS Empress of India

Il devait prendre le nom de HMS Renown ; il finit sa carrière comme cible en 1913.

HMS Ramillies

Il servit dans la Mediterranean Fleet puis la Home Fleet ; il fut démoli en 1913.

HMS Repulse

Il servit dans le Channel Squadron, et il fut démoli en 1911.

HMS Resolution

Il servit dans le Channel Squadron, et il fut démoli en 1914.

HMS Revenge

Il fut le navire amiral pendant le blocus de la Crète en 1898. En 1914 et au dĂ©but 1915, dĂ©tachĂ© auprès du commandement maritime de Douvres, il servit au bombardement des positions allemande en Belgique jusqu’à une portĂ©e de 14 630 m, en attendant le lancement de monitors plus appropriĂ©s Ă  la tâche. Ses canons Ă©taient recalibrĂ©s Ă  305 mm et sa coque recouverte de tĂ´les faussĂ©es pour rĂ©sister aux torpilles et faire prendre de la gite au navire dans le but d’accroĂ®tre sa hausse et sa portĂ©e. Il fut dĂ©moli en 1919.

HMS Royal Oak

Il servit dans le Special Flying Squadron et dans la Home Fleet. Il fut démoli en 1914.

HMS Hood

Il servit dans la Mediterranean Fleet puis la Home Fleet. En novembre 1914, il fut coulé comme obstruction dans la baie de Portland.

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Roger Chesneau et Eugène M. KoleĹ›nik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [dĂ©tail de l’édition]
  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [dĂ©tail de l’édition]
  • (en) David K. Brown, Warrior to Dreadnought : Warship Development 1860–1905, Londres, Chatham, , 224 p. (ISBN 1-86176-022-1)
  • (en) R. A. Burt, British Battleships 1889–1904, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 978-1-59114-065-8)
  • (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [dĂ©tail de l’édition]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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