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Classe New Orleans (1931)

La classe New Orleans est une classe de sept croiseurs lourds de l’United States Navy dans les annĂ©es 1930. Elle est la dernière construite conformĂ©ment aux stipulations du TraitĂ© de Washington de 1922, limitant le dĂ©placement Ă  un maximum de 10 000 tonnes anglaises et un calibre maximum de 8 pouces (203 mm) pour l'artillerie.

New Orleans
Image illustrative de l'article Classe New Orleans (1931)
Caractéristiques techniques
Type Croiseur lourd
Longueur 179,27 m
Maître-bau 18,82 m
Tirant d'eau 6,93 m
DĂ©placement 10 136 tonnes
Port en lourd 12 463 tonnes
Propulsion 4 turbines Ă  vapeur
8 chaudières
Puissance 107 000 ch
Vitesse 32,5 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture =38-127 mm
pont = 51-76 mm
tourelle = 766-150 mm
barbette = 38 mm
kiosque = 203 mm
Armement 3 Ă— 3 canons de 203 mm
8 canons de 127 mm
8 mitrailleuses Browning M2 de 12.7 mm
24 Bofors 40 mm (en 1942)
28 canons automatiques Oerlikon de 20 mm (en 1942)
AĂ©ronefs 4 hydravions, 2 catapultes
Rayon d’action 10 000 nautiques Ă  15 nĹ“uds (1 200 Ă  1 800 tonnes de mazout)
Autres caractéristiques
Équipage 708
Histoire
A servi dans Pavillon de l'United States Navy United States Navy
Commanditaire US Navy
PĂ©riode de service 1932-1960
Navires construits 7
Navires prévus 7
Navires perdus 3
Navires désarmés 4
Navires préservés 0

Cette classe a été très active pendant la guerre du Pacifique. Elle eut des pertes sévères, et spectaculaires devant Guadalcanal à l'été et subit des dégâts importants à l'automne de la même année, dans les mêmes eaux. Mais les croiseurs de cette classe qui ont fini la guerre furent les plus décorés de la Marine des États-Unis.

Conception et caractéristiques

La classe New Orleans été une amélioration de la classe Northampton[1] qui fut un banc d'essai pour de nouvelles innovations dans la conception des futurs croiseurs en trois plans différents :

Caractéristiques

Leur artillerie Ă©tait identique Ă  celle des prĂ©cĂ©dents « croiseurs du traitĂ© » amĂ©ricains, Ă  l'exception de l'adjonction de 4 affĂ»ts quadruples de 28 mm, qui n'ont pas pleinement donnĂ© satisfaction et qui ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par des affĂ»ts simples de 20 mm Oerlikon. Leurs installations pour l'aviation embarquĂ©e (hangar) ont Ă©tĂ© modifiĂ©es, lĂ©gèrement dĂ©placĂ©es vers l'arrière. Mais la protection a encore Ă©tĂ© augmentĂ©e, ce qui a conduit Ă  les considĂ©rer comme comparables aux croiseurs, français AlgĂ©rie ou allemands de la classe Admiral Hipper. La ceinture blindĂ©e a atteint 127 mm au centre du navire, et le pont blindĂ© principal 2 pouces (51 mm) Ă  3 pouces (76,2 mm), sans rĂ©duire la vitesse et le rayon d'action[2]. Pour autant le premier croiseur de la sĂ©rie, immatriculĂ© avant la confĂ©rence de Londres, n'en a pas moins Ă©tĂ© initialement classĂ© croiseur lĂ©ger (CL-32), les suivants Ă©tant classĂ©s directement croiseurs lourds (CA)[3].

Modernisation

ImmĂ©diatement après la bataille de Guadalcanal en 1942, les navires rescapĂ©s subirent une rĂ©vision. Ils ont dans le cours de la guerre reçu des canons de 203 mm/55 Mk15, canons du modèle installĂ© sur le USS Wichita et sur la classe Baltimore et suivante, d'un poids Ă©gal Ă  la moitiĂ© (17,4 t au lieu de 30 t) de ceux installĂ©s prĂ©cĂ©demment. Toutefois, les croiseurs de la classe New Orleans ont conservĂ© le montage des pièces sur un berceau commun, et ils ne pouvaient pas utiliser les nouveaux obus de perforation "super lourds" de 152 kg[4]. L'allègement qui en a rĂ©sultĂ© leur a permis de recevoir des postes de direction de tir supplĂ©mentaires et des radars de veille aĂ©rienne et de conduite de tir, ainsi qu'un renforcement de leur armement antiaĂ©rien (quatre affĂ»ts quadruples de 40 mm Bofors et 19 pièces simples de 20 mm Oerlikon)[2].

Nom Numéro de coque Chantier naval Lancement Mise en service Fin de service
New Orleans CA-32 New York Navy Yard à Brooklyn détruit le
Astoria CA-34 Puget Sound Naval Shipyard Bremerton coulé le
Minneapolis CA-36 Philadelphia Naval Shipyard à Philadelphie détruit le
Tuscaloosa CA-37 New York Shipbuilding à New York détruit le
San Francisco CA-38 Mare Island Naval Shipyard à Vallejo détruit le
Quincy CA-39 Bethlehem Steel à Quincy coulé le
Vincennes CA-44 Bethlehem Steel à Quincy coulé le

Service

Trois des croiseurs, les USS Astoria, Quincy et Vincennes[5], qui ont fait partie des escortes de porte-avions lors des premières attaques de positions japonaises puis en mer de Corail et à Midway, ont été détruits dans les tout premiers jours de la campagne de Guadalcanal, à la bataille de l'île de Savo le [5], par une attaque surprise de croiseurs japonais emmenés par le vice-amiral Mikawa[5].

L'USS San Francisco, endommagé, après la première bataille navale de Guadalcanal

Trois des quatre croiseurs restant ont subi des dégâts importants, également en , devant Guadacanal. Ainsi, l'USS San Francisco, dont le commandant, le captain McMorris a reçu la Navy Cross pour sa participation à la bataille du Cap Espérance[6], a eu, à la première bataille navale de Guadalcanal, son nouveau commandant et le contre-amiral Callaghan tués sur la passerelle[7]. À la bataille de Tassafaronga, les USS New Orleans et Minneapolis ont perdu leur avant[8].

L'USS New Orleans en route pour la cĂ´te ouest, avec une proue temporaire, en 1943

Mais leur participation à de multiples combats, du débarquement sur les îles Marshall, les îles Mariannes, sur l'île de Leyte et la bataille au large de Samar jusqu'à Okinawa, les a fait se retrouver parmi les récipiendaires du plus grand nombre de citations attribuées à des croiseurs pour le service en Asie-Pacifique, soit 17 battle stars pour les USS New Orleans et San Francisco et 16 battle stars pour le Minneapolis[3].

Le dernier croiseur de la classe, l'USS Tuscaloosa, a surtout opĂ©rĂ© dans l'Atlantique, dès avant l'entrĂ©e en guerre des États-Unis avec sa participation aux « patrouilles de neutralitĂ© Â» dès le dĂ©but de la guerre en Europe. Au printemps de , il a ralliĂ© la Home Fleet Ă  laquelle il a prĂŞtĂ© main-forte pour l'escorte de convois de Russie, puis a participĂ© Ă  la couverture du dĂ©barquement amĂ©ricain au Maroc, Ă  l'escorte des convois de troupes dans l'Atlantique, puis au dĂ©barquement en Normandie et au dĂ©barquement de Provence. Il n'a gagnĂ© le Pacifique qu'en , traversant la guerre sans subir de dĂ©gâts, mais a reçu 5 battle stars pour son service en Europe et Afrique et 2 pour son service en Asie-Pacifique[3].

Ces croiseurs ont été déclassés, peu après la fin de la guerre, et abandonnés en 1959-1961.

Bibliographie

  • Henry Trevor Lenton, American battleships, carriers and cruisers, London, Macdonald & Co (Publishers) Ltd., (ISBN 0356-01511-4)
  • Antony Preston, Histoire des Croiseurs, Paris, Fernand Nathan Éditeurs, (ISBN 2-09-292027-8)
  • Oliver Warner, Geoffrey Bennett, Donald G.F.W. Macyntire, Franck Uehling, Desmond Wettern, Antony Preston et Jacques Mordal, Histoire de la guerre sur mer des Premiers CuirassĂ©s aux Sous-Marins NuclĂ©aires, Bruxelles, Elsevier Sequoia, (ISBN 2-8003-0148-1)
  • M.J. Whitley, Cruisers of World War Two, (ISBN 1 86019 8740)

Notes et références

Notes
    Références

    Articles connexes

    Liens externes

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