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Clara Rojas

Clara Leticia Rojas Gonzålez est une femme politique colombienne née le à Bogota. Elle est surtout connue pour son enlÚvement et sa détention par les Forces armées révolutionnaires de Colombie.

Clara Rojas
Clara Rojas
Biographie
Naissance
Nationalité
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Biographie

En 1992, peu aprÚs l'obtention de son diplÎme d'avocat, elle travaille au ministÚre du Commerce extérieur. Elle devint directrice de la campagne présidentielle de Betancourt et vice-présidente de leur parti, Oxígeno Verde.

Clara Rojas en 2008.

EnlÚvement et détention par les FARC

Le , elle est enlevĂ©e par les FARC sur une route du dĂ©partement sud-colombien de CaquetĂĄ, en mĂȘme temps qu'Íngrid Betancourt, alors qu'elles se dirigeaient vers la zone dĂ©militarisĂ©e de San Vicente del CaguĂĄn. Alors que les FARC lui proposaient de la relĂącher, comme pour les trois autres personnes qui les accompagnaient au moment de la capture, elle choisit de rester par solidaritĂ© avec Ingrid Betancourt[1]. Elle ne sera libĂ©rĂ©e par les FARC que le , aprĂšs presque 6 ans de captivitĂ© dans la jungle colombienne.

Dans une vidéo du , elle adresse un message à sa famille et décrit les conditions de leur détention.

Les mĂ©dias se sont vu reprocher d'oublier Clara Rojas quand ils Ă©voquent l'enlĂšvement et de ne pas lui rendre justice Ă  l'instar de ce qui s'est fait pour Hussein Hanoun, codĂ©tenu de Florence Aubenas en Irak. Trois mille autres otages des FARC sont dans le mĂȘme cas.

Elle a, durant sa détention, donné naissance le par césarienne[2] à un enfant conçu avec un guérillero des FARC[3]. Elle donne peu de précision concernant ce dernier, expliquant simplement sur leur relation « ce n'était pas un viol, ce n'était pas une histoire d'amour, simplement une histoire de femme »[4]. Elle est séparée de son fils huit mois aprÚs la naissance de celui-ci, et il est confié à une famille paysanne[2].

Les FARC ont annoncĂ© le la libĂ©ration prochaine de Rojas, de son fils Emmanuel et de la sĂ©natrice Consuelo Gonzalez[5]. Toutefois, aprĂšs plusieurs jours d'attente, l'opĂ©ration de rĂ©cupĂ©ration des otages organisĂ©e par le prĂ©sident vĂ©nĂ©zuelien Hugo ChĂĄvez et baptisĂ©e "OpĂ©ration Emmanuel" a dĂ» ĂȘtre annulĂ©e le , les FARC n'ayant procĂ©dĂ© Ă  aucune libĂ©ration.

Hugo Chåvez, président du Venezuela, montrant la carte de l'"Opération Emmanuel" de libération des otages des FARC
Hugo Chåvez avec les garants internationaux de l'"Opération Emmanuel"

Durant l'attente de ces hypothĂ©tiques libĂ©rations, le prĂ©sident colombien Álvaro Uribe a annoncĂ© Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale que Emmanuel, fils de Clara Rojas, n'Ă©tait plus aux mains des FARC mais aurait Ă©tĂ© retrouvĂ© dans un orphelinat de Bogota, oĂč il avait Ă©tĂ© conduit par un paysan nommĂ© JosĂ© Crisanto GĂłmez Tovar[6], en juin 2005, sous le nom de Juan David Gomez Tapiero, gravement malade (atteint de malnutrition, paludisme et leishmaniose), avec un bras abĂźmĂ© (fracturĂ© lors de sa naissance difficile[2]) et des signes de maltraitance. JosĂ© Crisanto GĂłmez Tovar sera arrĂȘtĂ© et fera 6 ans de prison avant d'ĂȘtre libĂ©rĂ©. Des tests ADN rĂ©alisĂ©s en Colombie sur la famille de Clara Rojas et sur l'enfant auraient permis de vĂ©rifier cela le 4 janvier 2008[7]. Les FARC ont confirmĂ© le mĂȘme jour que l'enfant n'Ă©tait plus dans la jungle colombienne[8]. Le 10 janvier 2008, une nouvelle analyse ADN effectuĂ©e par l'Institut mĂ©dico-lĂ©gal de Saint-Jacques-de-Compostelle (Espagne) confirme que l'enfant recueilli est bien le fils de Clara Rojas[9].

La libération de Clara Rojas et de la sénatrice Consuelo Gonzalez a lieu le [10]. Les deux femmes ont été recueillies dans la jungle (prÚs de San José de Guaviare) par deux hélicoptÚres ayant à leurs bords des délégués du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le ministre vénézuélien des relations intérieures et de la Justice Ramón Rodríguez Chacín, l'ambassadeur de Cuba au Venezuela Germån Sånchez et la sénatrice colombienne Piedad Córdoba[11].

AprĂšs avoir Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e par les FARC, ainsi que Consuelo Gonzalez, Clara Rojas a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e en hĂ©licoptĂšre jusqu'Ă  l'aĂ©roport vĂ©nĂ©zuelien de Santo Domingo (Ă  la frontiĂšre avec la Colombie). De lĂ , un avion a emmenĂ© les deux femmes Ă  l'aĂ©roport de Maiquetia Ă  Caracas, oĂč elles ont retrouvĂ© les membres de leurs familles qui les attendaient.

À sa libĂ©ration, Clara Rojas a affirmĂ© ĂȘtre sans nouvelle d'Ingrid BĂ©tancourt depuis qu'elles ont Ă©tĂ© sĂ©parĂ©es, 3 ans plus tĂŽt. Elle apportait Ă©galement des preuves de vie des ex-parlementaires colombiens Jorge GĂ©chem Turbay, Gloria Polanco et Orlando BeltrĂĄn, de l'ancien gouverneur du dĂ©partement colombien du Meta Alan Jara, et de quatre membres de l'armĂ©e et de la police, tous encore dĂ©tenus par les FARC[12] - [13].

Au cours d'une confĂ©rence de presse donnĂ©e le Ă  Caracas, Clara Rojas dĂ©nonce les mĂ©thodes employĂ©es par les FARC, prĂ©sente l'enlĂšvement comme « un crime de lĂšse-humanitĂ© », et parle des FARC comme « ressemblant Ă  une organisation criminelle ». Elle affirme qu'elle n'a aucune nouvelle du pĂšre de son enfant, et qu'elle ignore mĂȘme s'il sait qu'il a eu un fils. Elle raconte que la nouvelle de sa prochaine libĂ©ration lui a Ă©tĂ© transmise par la radio, car Ă  aucun moment les guĂ©rillĂ©ros ne lui ont fait part de leurs intentions, jusqu'au dĂ©part vers le lieu prĂ©vu pour sa remise au CICR[14] - [15].

Elle rentre le Ă  Bogota, oĂč elle retrouve sa famille, et en particulier son fils Emmanuel. Elle a Ă©tĂ© reçue avec Consuelo Gonzalez par le prĂ©sident colombien Alvaro Uribe le Ă  Bogota.

En 2009, elle publie le récit de ses 6 ans de captivité dans un livre intitulé Captive (Cautiva).

Suite de sa carriĂšre politique

Elle se prĂ©sente Ă  l'Ă©lection sĂ©natoriale du 14 mars 2010 sous l'Ă©tiquette du Parti libĂ©ral colombien. Elle obtient Ă  peine 6 000 voix et n'est pas Ă©lue[16]. Elle soutient le candidat de droite IvĂĄn Duque Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2018[17].

Bibliographie

  • Captive : Otage des Farc, elle accouche au cƓur de l'enfer, Plon, 2009, (ISBN 2-259-20974-2)
  • Le film OperaciĂłn E sorti fin 2012 Ă©voque l'OpĂ©ration Emmanuel, du nom du fils de Clara Rojas, nĂ© en captivitĂ© dans la jungle colombienne.

Notes et références

  1. « COLOMBIE. Clara Rojas: "L'accouchement a Ă©tĂ© un vrai traumatisme" », Courrier international,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  2. http://www.eltiempo.com/politica/2008-01-10/ARTICULO-WEB-NOTA_INTERIOR-3915592.html El Tiempo, Bogota
  3. Ingrid Betancourt - 5 ans de captivité
  4. « RĂ©vĂ©lations de Clara Rojas : dĂ©mĂȘler le vrai du faux », Le Post,‎ (lire en ligne)
  5. Les Farc disent vouloir remettre Clara Rojas à Hugo Chavez, Libération, 18 décembre 2007.
  6. Emmanuel, l'enfant perdu des FARC, Le Monde, 7 janvier 2008
  7. Un test ADN révÚle que le fils de Clara Rojas est bien à Bogota, Reuters, 4 janvier 2008.
  8. Le Monde "Les FARC reconnaissent que l'enfant recueilli Ă  Bogota est le fils de Clara Rojas"
  9. « titre inconnu »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur Romandie News
  10. Cyriel Martin, « La libération des otages des Farc est en cours », sur Le Point, .
  11. (es) « titre inconnu »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur El Tiempo, Bogota
  12. « titre inconnu »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur Romandie
  13. « Les bouleversantes "preuves de vie" »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur Le Nouvel Observateur,
  14. https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-998872@51-941502,0.html Le Monde
  15. http://tf1.lci.fr/infos/monde/ameriques/0,,3680904,00-clara-rojas-raconte-evasion-manquee-ingrid-betancourt-.html LCI
  16. (es) « Años en la selva, no bastan para ganar votos », Universidad de La Sabana,
  17. (es) Casa Editorial El Tiempo, « Clara Rojas se suma a la campaña a IvĂĄn Duque a la Presidencia », El Tiempo,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Liens externes

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