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Alan Jara

Alan Jara Urzola, né à Bogota (Colombie) le , est un ingénieur et homme politique colombien.

Biographie

Il est marié à Claudia Rugeles et il a un fils nommé Alan Felipe. Il a effectué à Kiev des études de russe et de génie civil. De cette époque, il a gardé le goût de la littérature russe.

Il fut deux fois gouverneur du département de Meta. Il a été enlevé par les FARC le à Lejanías (département du Meta), alors qu'il se déplaçait, en tant que gouverneur du Meta, dans un véhicule de l'ONU et qu'il était accompagné du coordonnateur des agences de l'ONU en Colombie, Lars Franklin. Cet enlÚvement provoqua une vive réaction du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, qui protesta contre cette violation de l'immunité diplomatique.

Durant sa période de captivité, Alan Jara a été surnommé l'ange gardien par ses codétenus, à qui il a enseigné l'anglais et le russe.

Il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ©, officiellement sans contrepartie, par les FARC le et transportĂ© par un hĂ©licoptĂšre de la Croix-Rouge Ă  l'aĂ©roport Vanguardia de la ville de Villavicencio oĂč il a pu retrouver sa famille.

Il a raconté avoir été détenu avec certains militaires colombiens retenus en otage depuis plus de 10 ans. Il a également évoqué le sort de certains otages, portant en permanence depuis deux ans des chaines qui les lient l'un à l'autre[1]. Il a aussi critiqué, en termes trÚs durs, lors d'une conférence de presse, le comportement du président colombien Uribe, qui s'accommode selon lui du conflit en cours et n'a pas agi pour sa libération[2].

AprÚs sa libération, il relate ainsi les conditions de sa détention :

« Il y a une diffĂ©rence entre la dĂ©cision des chefs de la guĂ©rilla de nous garder aussi longtemps dans la forĂȘt et le traitement au quotidien. Ils nous donnent ce qu’ils trouvent. Il n’y a pas de maltraitance, pas de grossiĂšretĂ©, pas d’humiliations rien de tel, simplement ce qu’il faut (
) Les chaĂźnes, la plupart du temps sont utilisĂ©es comme moyen de sĂ©curitĂ©. Ils n’ont pas l’habitude de nous mettre les chaĂźnes pour nous torturer. Quand nous nous trouvons dans des camps fermĂ©s, avec des grillages et des lignes de sĂ©curitĂ©, il n’y a pas de chaĂźnes. Quand nous sortons dans la zone, on nous met les chaĂźnes pour marcher, oui, dans ce cas, on a les chaĂźnes. Les guĂ©rilleros eux-mĂȘmes chargĂ©s de nous les mettre rechignent Ă  le faire quand ils ont cette mission. Je prĂ©fĂšre me souvenir d’eux le lendemain, quand ils nous les enlevaient[3]. »

En 2011, Alan Jara et sa famille demandent Ă  l'Ă©tat colombien 8 072 millions de pesos -plus de 4 millions de dollars- car ils estiment que l'État n'a pas su protĂ©ger Alan Jara, y compris dans l'Ă©tude qui dĂ©termina, avant son enlĂšvement, que le niveau de risque Ă©tait faible. De plus, l'État colombien n'a pas payĂ© son salaire Ă  sa famille durant sa captivitĂ©, comme cela a Ă©tĂ© fait pour d'autres membres du CongrĂšs[4]. C'est Ă©galement en 2011 qu'il est Ă©lu pour la seconde fois gouverneur du Meta [5].

Références

Sources

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