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Citroën-Kégresse P7 bis

La Citroën-Kégresse P7 bis est un semi-chenillé à propulseur Kégresse de la fin des années 1920, à usage militaire et civil.

Citroën-Kégresse P7 bis
Citroën-Kégresse P7 bis
Une torpédo P7 bis civile dans une collection privée.

Marque Citroën
Années de production 1927 - 1929
Production environ 20 exemplaire(s)
Moteur et transmission
Moteur(s) Citroën type B 4 cylindres 68 × 100 mm
Cylindrée 1 452 cm3
Puissance maximale 18 ch
Boîte de vitesses 2 × (3 AV + 1 AR)
Poids et performances
Poids à vide 1 200 kg
Vitesse maximale 18,5 km/h
Consommation mixte 25,5 L/100 km
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Torpédo, tracteur d'artillerie
Châssis Semi-chenillé
Dimensions
Empattement 2 350 mm
Voies 1 190 mm
Nombre de places 4
Chronologie des modèles

Modèle de transition produit en petite série, le Citroën P7 bis est semblable au modèle P7T mais diffère par son propulseur à chenilles métallo-caoutchouc. Il est adopté par l'Armée française en 16 exemplaires comme tracteur d'artillerie et annonce le modèle P10 puis P17, doté d'un moteur plus puissant.

Conception

La Citroën-Kégresse P7 bis reprend les caractéristiques du modèle P7T. Le moteur est le même, un Citroën 9 CV type B de 4 cylindres 68 × 100 mm de 1 452 cm3, développant 18 ch à 2 000 tr/min. Les dimensions sont également les mêmes[1].

Toutefois, le propulseur diffère radicalement : les chenilles en caoutchouc du P7T sont remplacées par des chenilles mixtes, en métal et en caoutchouc. Le dispositif de roulement au centre de la chenille est simplifié : les ressorts à lames de suspension sont remplacés par un simple balancier. Comme sur la P7T, l'entrainement est positif[1], c'est-à-dire que la poulie motrice est à l'avant de la chenille[2].

Le moteur consomme 25,5 L/100km (32,5 L/100km en tout terrain) et permet une vitesse moyenne sur route de 18,5 km/h. Le poids mort est de 1,2 t[3].

Commandes

Illustration dans un manuel de l'Armée française d'un tracteur léger P7 bis tractant un canon de 75 modèle 1897 sur train rouleur.

Un premier prototype est primé au concours d'endurance de tracteurs agricoles d', destiné à récompenser un véhicule civil intéressant pour l'Armée en cas de mobilisation. Dès , l'Armée demande de tester le type P7 bis comme tracteur léger pour le canon de 75 mm modèle 1897. Un prototype est testé entre juin 1927 et février 1928 à la commission d'expériences du matériel automobile de Vincennes et jugé « bon pour essais en service courant »[1].

Dès la fin 1927, l'Armée commande seize exemplaires de série du tracteur P7 bis. L'entraînement de la chenille a été améliorée par rapport au prototype. Livrés en , les engins sont mis en service au 303e régiment d'artillerie portée (RAP), en garnison au Mans. Deux tracteurs sont affectés à chaque canon : l'un pour tracter le canon sur train rouleur, l'autre pour tracter le caisson de munitions. En tout terrain, le train rouleur est transporté dans la caisse du tracteur et le canon est tracté sur ses roues hippomobiles en bois. Quatre hommes embarquent sur le véhicule : deux (dont le conducteur) sur la banquette avant et deux sur la banquette arrière[1].

Les essais menés au 303e RAP en - sont excellents et l'Armée commande 214 exemplaires du modèle P10 à moteur C4D. Le 303e RAP est dissout le et les P7 bis rejoignent le 306e RAP de Fontainebleau. La lignée des tracteurs d'artillerie Citroën Kégresse passe ensuite au modèle P17[1]. Des tracteurs P7 bis restent utilisés au moins jusqu'en 1936[4] et certains sont toujours en service au début de la Seconde Guerre mondiale : le 10e bataillon de chars de combat compte ainsi deux ex-tracteurs d'artillerie P7 bis utilisés comme ravitailleurs de chars[5].

Existant également en version civile torpédo, environ une vingtaine de P7 bis ont été produits au total[1].

Références

  1. François Vauvillier, « Les tracteurs d'artillerie Citroën-Kégresse », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 139, , p. 23-32
  2. François Vauvillier, « Les Citroën-Kégresse de première génération », Histoire de Guerre, Blindés et Matériels, no 138, , p. 31-42
  3. Vauvillier 2022, p. 135.
  4. Vauvillier 2022, p. 4.
  5. Stéphane Bonnaud et François Vauvillier, « Le parc automobile du 10e BCC », Histoire de guerres, blindés et matériels, no 143, , p. 64-65

Bibliographie

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