Citadelle d'Arras
La citadelle d'Arras est construite par Vauban de 1668 à 1672, pour défendre la place d'Arras. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Partie de | |
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Destination initiale | |
Destination actuelle |
En projet |
Architecte | |
Surface |
470 000 m2 ou 2 320 000 m2 |
Patrimonialité |
Classé MH (1920, chapelle) Inscrit MH (1929, reste de la citadelle) Classé MH (2012, citadelle en totalité) Patrimoine mondial (2008) |
Site web |
Identifiant |
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Commune |
Coordonnées |
50° 16′ 57″ N, 2° 45′ 33″ E |
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Historique
« La belle inutile »
La construction de la citadelle est projetée à cinq endroits différents d'Arras : dans la cité, à proximité de la grand-place, à la porte Ronville, dans l'ouvrage de Baudimont ou entre les portes d'Amiens et d'Hagerue. C'est ce dernier emplacement qui est choisi car il forme un angle droit entre la ville et la cité. La construction débute en 1668 et se termine en 1670[1]. En parallèle, les remparts en pâtirent[2].
Lorsque Vauban définit son pré carré destiné à assurer la défense française contre les invasions, il définit une seconde ligne de défense au niveau d'Arras, et fait construire la citadelle de la ville. Jamais attaquée, cette citadelle est surnommée « la belle inutile »[3]. Selon Charles de Lalleau, le surnom vient du fait qu'il n'y avait pas de servitude entre Arras et sa citadelle. Les remparts ont été détruits tardivement et l'esplanade n'était pas formée[4].
En 1715, certains souterrains servent de prison[5].
En 1830, après la charte constitutionnelle du 14 août, le temple de la citadelle est transformé en magasin. Celui-ci se délabre depuis[6].
Lieu de mémoire de la Seconde Guerre mondiale
D'août 1941 à juillet 1944, 218 personnes ont été fusillées dans les fossés de la citadelle d'Arras, de nationalité française pour la plupart mais aussi belge, hongroise, italienne, polonaise, portugaise, soviétique, tchécoslovaque ou yougoslave. Le plus jeune des fusillés était âgé de 16 ans, le plus âgé de 69. Sur le Mur des fusillés, ont été apposées 218 plaques sur chacune desquelles est inscrit le nom d'une victime suppliciée[7].
À l'entrée de la citadelle une plaque porte cette dédicace :
« In Memoriam. 218 patriotes de toutes origines ont été fusillés de 1941 à 1944 dans les fossés de la Citadelle d’Arras. Vous qui venez en ce lieu, gardez en vos mémoires le souvenir de leur martyre[7]. »
Le résistant Julien Hapiot y est par exemple fusillé en septembre 1943 et Alfred Touny en avril 1944.
La citadelle au XXIe siècle
Monument historique partiellement classé en 1920 et 1929, puis en totalité en 2012[8], la citadelle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2008[9], parmi l'une des douze principales fortifications de Vauban.
La citadelle est démilitarisée en 2010. L'État en confie alors la gestion à la communauté urbaine d'Arras. Une consultation pour le schéma directeur d'aménagement est lancée en avril 2010[10].
Un projet de reconversion est annoncé en janvier 2011. La citadelle accueille depuis un pôle loisirs, un pôle logements et un pôle économique[11].
Événements culturels
La citadelle accueille en juillet le Main Square Festival.
Plusieurs scènes du film La Liste de mes envies (2014) sont tournées dans la citadelle.
Galerie
- Maquette.
- Porche d'entrée.
- Chapelle en 1915.
- Chapelle en 2015.
- Intérieur de la chapelle.
- Intérieur de la chapelle.
- Mur des fusillés.
- SĂ©pulture de Jean-Pierre Girard.
Notes et références
- Le Gentil 1877, p. 116.
- [Académie des sciences, lettres et arts 1891] Académie des sciences, lettres et arts, Mémoires de l'Académie des sciences, lettres et arts d'Arras, t. XXII, Arras, Imprimerie Rohard-Courtin, , 364 p. (lire en ligne), p. 186.
- É. B.-R., « Arras célébrée pour sa « belle inutile » », Le Figaro, (consulté le ).
- Charles de Lalleau, Traité des servitudes établies pour la défense des places de guerre et de la zone des frontières, Anselin, , 620 p. (lire en ligne), p. 367.
- Jean-Claude Fichaux, « La prison d’Arras sous l’Occupation : des prisonniers témoignent », Histoire Pénitentiaire, vol. 4,‎ , p. 6-37 (DOI 10.4000/criminocorpus.1834, lire en ligne).
- de Sède de Liéoux Gustave, Voyage de LL. MM. L'Empereur et l'Impératrice dans le Nord de la France : Arras, Lille, Dunkerque, Roubaix, Tourcoing, Amiens, Arras, Imprimerie d'Auguste Tierny, , 87 p. (lire en ligne), p. 54.
- Frédéric Stévenot, Annie Pennetier, « Arras (Pas-de-Calais) : lieu d’exécution et lieu de mémoire », sur maitron.fr (consulté le ).
- Notice no PA00107966, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « La Citadelle d'Arras, Patrimoine mondial de l'Unesco », sur le site de l'office de tourisme d'Arras (consulté le ).
- « Edito », sur http://www.citadellearras.fr/.
- Nord éclair, « La Citadelle du futur se dévoile », 11 janvier 2012.
Voir aussi
Bibliographie
- [Le Gentil 1877] Constant Le Gentil, Le vieil Arras, ses faubourgs, sa banlieue, ses environs : souvenirs archéologiques et historiques, Arras, Eugène Bradier, , 751 p. (lire en ligne), « Citadelle », p. 116-117.
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives Ă l'architecture :
- Ressource relative Ă la musique :
- « Plan de la citadelle d'Arras », sur citadellearras.fr.