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Ciné-Journal suisse

Le Ciné-Journal suisse (CJS) était le principal moyen d’information politique audiovisuelle de la Suisse entre à .

Histoire

Créé à la demande du Conseil fédéral, la fondation de la Chambre suisse du cinéma le contrôlera, et dans l'arrêté fédéral du , lui donnera les pleins pouvoirs. Le Ciné-Journal suisse est produit par Cinégram à Genève, et diffusé en allemand, français et italien, en avant-programme dans toutes les salles de cinéma. Les actualités cinématographiques constituaient dans les premiers temps, la seule possibilité d’information, parallèlement à la radio et au journal papier, avant que n'apparaisse le téléjournal en 1954. Le premier rédacteur en chef se nomme Paul Alexis Ladame, son successeur, Hans Laemmel.

Le , le conseiller fĂ©dĂ©ral Hans HĂĽrlimann, alors chef du DĂ©partement fĂ©dĂ©ral de l'intĂ©rieur prend la dĂ©cision de supprimer le CinĂ©-Journal suisse en raison d'une rĂ©duction du budget, passant de 720 000 Ă  360 000 francs suisses, et qu'il ne pouvait de ce fait plus continuer Ă  exister. La fondation qui s'en occupait fut liquidĂ©e dans la foulĂ©e. Le dernier rĂ©dacteur en chef du CinĂ©-Journal suisse fut Peter Gerdes[1].

Au cours des 35 ans du CinĂ©-Journal suisse, il a Ă©tĂ© diffusĂ© plus de 6 600 sujets, reprĂ©sentent près de 200 heures de film[2] - [3].

Le premier Ciné-Journal suisse (non officiel)

Avant le Ciné-Journal suisse officiel, l'Office cinématographique à Lausanne, firme fondée par Emile Taponnier, Jacques Béranger et Arthur-Adrien Porchet avait créé un Ciné-Journal suisse en 1923. Il disparaît en , emporté par la concurrence étrangère[4].

RĂ´le pendant la Seconde Guerre mondiale

Durant la Seconde Guerre mondiale, le Ciné-Journal suisse a permis de contrebalancer l’écrasante hégémonie des actualités étrangères, essentiellement de l’Allemagne nazie qui occupait une grande partie des pays en Europe, alors que la Suisse pendant la guerre était préservée, en raison de sa neutralité[5]. Entre le jusqu'à fin 1945, le Ciné-Journal suisse est rendu obligatoire dans toutes les salles de cinéma du pays, et il sera soumis à la censure de l'armée[4].

Le Ciné-Journal suisse sur internet

Memoriav (Association pour la sauvegarde de la mémoire audiovisuelle suisse), la Cinémathèque suisse et les Archives fédérales, soutenus par l'Office fédéral de la culture (OFC), la Fondation Ernst Goehner, le fonds de la loterie du canton du Tessin et la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR), ont pris l'initiative de diffuser sur internet l'intégralité du Ciné-Journal suisse.

Cette diffusion sur internet se fera de manière progressive, d'abord les Ciné-Journal de l'année 1956, le , à l'occasion de la 20e édition des Kurzfilmtage de Winterthour, puis les autres Ciné-Journal durant l'année 2017[6].

Notes et références

Lien externe

  • Memobase, Association pour la sauvegarde de la mĂ©moire audiovisuelle suisse
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