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Christian Trédaniel

Christian TrĂ©daniel, nĂ© le Ă  Paris oĂą il est mort le [1], est l'inventeur de l'Ă©tiopathie[2], pratique thĂ©rapeutique s'inspirant du reboutage[3] et qualifiĂ©e de « chirurgie non instrumentale Â» par son initiateur.

Christian Trédaniel
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Fratrie
Guy Trédaniel (en)

Il est le frère aîné de l'éditeur Guy Trédaniel, chez qui ses livres ont été publiés.

Biographie

Formation

Selon son autobiographie, Christian Trédaniel « s'est formé à la philosophie, à la logique et aux mathématiques »[4].

Au milieu des années 1950, il est parachutiste dans l'armée française[5].

Accident de saut

À la suite d'une mauvaise réception lors d'un saut en parachute en 1952, Christian Trédaniel découvre la réalité des névralgies sciatiques. Il ne recouvre la santé qu'au bout de trois ans, grâce au traitement par élongation douce du Dr André de Sambucy, un médecin kinésithérapeute qui enseigne les manipulations articulaires dans son école de kinésithérapie à Paris[6] - [7].

Celui-ci initie Trédaniel à la technique de l'élongation vertébrale et le prend comme assistant. Quatre ans plus tard, en 1957, Trédaniel peut mettre ses connaissances en pratique, deux années durant, dans le service du Professeur Coirault à l'hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce à Paris[7] - [8].

En 1958, il décide de partir aux États-Unis étudier la chiropractie dans diverses écoles et en revient, pourvu d'un diplôme mais peu satisfait de ce qu'il a appris[7] - [8].

Création de la méthode

En 1959, Christian TrĂ©daniel est devenu kinĂ©sithĂ©rapeute et exerce, Ă  Cherbourg, sous cette couverture, la chiropractie en cabinet mĂ©dical. Il crĂ©e l'Association ostĂ©opathique internationale (AOI) et en devient le prĂ©sident. Face au succès rencontrĂ© par l'ostĂ©opathie auprès des kinĂ©sithĂ©rapeutes, l'Ordre des mĂ©decins, en 1960, incite les pouvoirs publics Ă  interdire aux non-mĂ©decins l'enseignement de l'ostĂ©opathie en France. Pour tourner l'interdiction, TrĂ©daniel, qui pense que le terme « ostĂ©opathie » est inadaptĂ© puisque celle-ci n'est pas une thĂ©rapie des maladies des os, dĂ©pose en 1963, le terme « Ă©tiopathie », crĂ©Ă© Ă  partir des mots grecs aitia, « cause Â», et pathos, « souffrance Â». La mĂŞme annĂ©e, l’enseignement de l'Ă©tiopathie dĂ©bute au Collège europĂ©en d’ostĂ©opathie dans le canton de Genève. En 1967, l'Association ostĂ©opathique internationale devient l'Institut suisse d'Ă©tiopathie[6] - [4] - [9].

Création d'un enseignement

En 1971, le nĂ©ologisme « Ă©tiopathie Â» est officiellement utilisĂ© pour l’enseignement : le Collège europĂ©en d’ostĂ©opathie devient le Collège europĂ©en d’étiopathie[9].

En 1979, en même temps que paraît son livre Principes fondamentaux pour une médecine étiopathique, Christian Trédaniel ouvre la Faculté libre d’étiopathie de Paris[10].

En 1981, à la suite de différends survenus au sein du Collège européen d’étiopathie, l’enseignement de l’étiopathie cesse en Suisse[9].

La profession d’étiopathe n'est pas reconnue[11], les études d’étiopathie n'étant pas encadrées par des textes juridiques et la pratique n'ayant pas, selon l'INSERM, fait l'objet d'une évaluation de ses rapports bénéfice/risque[12].

Ĺ’uvre

Christian TrĂ©daniel est l’auteur d'ouvrages de rĂ©fĂ©rence pour les praticiens Ă©tiopathes (Principes fondamentaux pour une mĂ©decine Ă©tiopathique, 1979) — ce qui lui vaut le qualificatif de « père de l'Ă©tiopathie Â» — mais aussi de vulgarisation (Du reboutement Ă  l’étiopathie, 1995)[13] - [14].

Activisme

Au début des années 1960, Christian Trédaniel, alors ostéopathe à Cherbourg, participe à un groupe de l'OAS préparant un attentat contre un local du parti communiste ; il est condamné en 1962 à 6 mois de prison par un tribunal militaire[15].

Disparition

Christian Trédaniel meurt le 13 novembre 2011, des suites d’un cancer de la prostate. Il est enterré, le 18 novembre, au cimetière de Pont-sur-Yonne, dans l'Yonne. Selon ses dernières volontés, d'anciens compagnons d'armes assistant à la cérémonie entonnent le chant des troupes d'assaut, J'ai perdu un camarade[5].

Publications

  • Principes fondamentaux pour une mĂ©decine Ă©tiopathique, Éditions de la Maisnie, 1979, 178 p. (6e Ă©d., Éditions Avenir des Sciences, en 2007).
  • (avec Jean-François Gautier), L'Étiopathie, mĂ©decine du XXIe siècle, Éditions Guy TrĂ©daniel, 1989.
  • Du reboutement Ă  l'Ă©tiopathie ou De la tradition orale Ă  la tradition Ă©crite, Éditions Avenir des Sciences, 1995, 252 p.
  • Histoire du reboutement. Du reboutement Ă  l'Ă©tiopathie, 1998, 248 p., prĂ©face de Jean Tulard (2e Ă©d., Éditions Avenir des Sciences, en 2005).
  • Pour un modèle fonctionnel de la mĂ©moire et du système nerveux central, Éditions Avenir des Sciences, 2009, 93 p.
  • Atlas des techniques mĂ©canistes en Ă©tiopathie[16],
    • vol. 1, Systèmes organique et circulatoire, Éditions de la Maisnie, 1979, 209 p.,
    • vol. 2, Systèmes cutanĂ©, musculaire, ligamentaire et aponĂ©vrotique, Éditions de la Maisnie, 1979, 211 p.,
    • vol. 3, (avec Charles Aemmer et AndrĂ© Bouchet) Système articulaire vertĂ©bral, Éditions Avenir des Sciences, 1981, 206 p.,
    • vol. 4, (avec Charles Aemmer et AndrĂ© Bouchet) Système articulaire vertĂ©bral [suite du prĂ©cĂ©dent], Éditions Avenir des Sciences, 1981, 239 p.

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Alain Dumait, « Christian Trédaniel : un héros français - Alertes », sur Soignez-vous (consulté le ).
  3. ou « reboutement Â», forme ayant la prĂ©fĂ©rence de l'auteur.
  4. Présentation de Christian Trédaniel sur le site de l'Étiopathie.
  5. Alain Dumait, op. cit. : « Encore jeune, il fit ses premières classes au contact des corps d’élite de l’armée française, celle qui se battait en Indochine et qui allait ensuite le faire en Algérie. »
  6. Emilia Rossini, Historique de l'Ostéopathie en France.
  7. Emilia Rossini, L'Ă©tiopathie, en bref, etiogeneve.com, 2013.
  8. Cléo Goyeneche, Christian Trédaniel, le père de l'étiopathie, etiopathe-annecy.com, s. d.
  9. L’histoire de l’étiopathie en Suisse, site de l'Institut suisse d'étiopathie.
  10. David Manoury, L'histoire de l'Ă©tiopathie, etiopathe-david-manoury.com, s. d.
  11. Rapport au Premier ministre, Miviludes, 2010, pp. 166-167.
  12. Soumaya Ben Khedher Balbolia, Caroline Barry, Christine Hassle, Juliette Gueguen, Bruno Falissard, Avec l'expertise critique de Caroline Huas et Florian Naudet, Évaluation de l’efficacité et de la sécurité de l’étiopathie, Inserm, septembre 2018.
  13. Julie Dévoyer, « Etiopathie : principe et bienfaits de cette thérapie manuelle », sur Santé Magazine, (consulté le ).
  14. Barbara Gabel, « Découvrez le métier d'étiopathe », sur digiSchool media, (consulté le ).
  15. « Condamnation de cinq Cherbourgeois qui avaient distribué des tracts O.A.S. », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (en) Christian Trédaniel, Museum of Osteopathic Medicine.

Liens externes

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