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Christian Ier d'Anhalt-Bernbourg

Christian Ier (né le et mort le à Bernbourg) fut prince d'Anhalt-Bernbourg de 1603 à 1630. Il fut également l'un des fondateurs et chefs militaires de l'Union Évangélique (parti protestant) au début de la guerre de Trente Ans.

Christian Ier
Christian Ier d'Anhalt (faussement appelé Christian II sur le bord de la gravure)
Titre de noblesse
Duc
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  61 ans)
Bernbourg
SĂ©pulture
Église du château de Bernbourg (d)
Surnom
Der Sehnliche
Activité
Famille
Père
Mère
Agnès de Barby-Mühlingen (d)
Fratrie
Conjoint
Anne de Bentheim-Tecklenbourg (en) (Ă  partir de )
Enfants
Friedrich Christian von Anhalt-Bernburg (d)
Amalie Juliane von Anhalt-Bernburg (d)
Christian II d'Anhalt-Bernbourg
Éléonore Marie d'Anhalt-Bernbourg
Unknown daughter von Anhalt-Bernburg (d)
Sibylle Elisabeth von Anhalt-Bernburg (d)
Anne Magdalene von Anhalt-Bernburg (d)
Anne Sofie von Anhalt-Bernburg (d)
Luise Amalie von Anhalt-Bernburg (d)
Anhalt-Bernburg, FĂĽrst Ernst (d)
Amoena Juliane von Anhalt-Bernburg (d)
Agnes Magdalene von Anhalt-Bernburg (d)
Frédéric d'Anhalt-Harzgerode
Sophie-Marguerite d'Anhalt-Bernbourg
Dorothea Matilde von Anhalt-Bernburg (d)
Friedrich Ludwig von Anhalt-Bernburg (d)
Autres informations
Membre de

Biographie

Christian Ier d'Anhalt-Bernbourg était le fils de Joachim-Ernest d'Anhalt (mort en 1586) et de sa première épouse la comtesse Agnes von Barby (décédée en 1569). À partir de 1570, il fut éduqué et instruit à Dessau, le lieu de résidence des princes d'Anhalt, par son précepteur Caspar Gottschalk. Il apprend en particulier le latin, l'italien et le français. Encore enfant, il peut participer à des missions diplomatiques, vers Constantinople notamment. Il est fort doué et devient un diplomate respecté et reconnu.

Au début de l'année 1586, il se rend à Dresde où il reste plusieurs années en tant qu'ami intime de son homonyme, le prince-électeur de Saxe Christian Ier, dont il partage les sympathies calvinistes.


Allié du roi Henri IV de France, ses troupes mettent à sac le château-fort et la ville de Forbach dans le Duché de Lorraine. C'est peut-être au cours de cet épisode violent qu'est tué l'écrivain Johann Fischart, surnommé le Rabelais Allemand.

Lorsque éclate, en 1592, la lutte pour l'évêché de Strasbourg, il prend le parti du Margraviat de Brandebourg contre le Duché de Lorraine. Trois ans plus tard, en 1595, il devient gouverneur du Haut-Palatinat au service de l'Électeur Palatin Frédéric V, en résidence à Amberg.

La même année que sa nomination, il épouse, le 2 juillet, la comtesse Anna von Bentheim-Tecklenburg, de onze ans sa cadette, qui lui donne cinq fils et onze filles avant de décéder en 1624.

En 1603, il renonce à la seigneurie de Plötzkau en faveur d'August d'Anhalt-Dessau, qui lui est apparenté, sous prétexte que ce dernier n'a rien reçu lors d'un partage territorial.

C'est à l'âge de 37 ans environ qu'il se déclare ouvertement calviniste. Il fonde en 1608 l'Union Évangélique, une faction anticatholique et anti-impériale qui œuvre à la défense du culte réformé.

Lors de l'arrivée de Frédéric V sur le trône palatin en 1610, l'influence de Christian Ier à la cour de Heidelberg augmente. En tant que chancelier du jeune et inexpérimenté prince, il participe notablement à l'élection de Frédéric V à la couronne de Bohême en 1618. Outre la perspective de pouvoir constituer une nouvelle entité politique de poids en Europe centrale existent aussi des considérations économiques en faveur du choix de son champion. Le Haut-Palatinat est, à cette époque, la principale région européenne productrice de fer et la Bohême, une place importante du commerce de l'étain et du verre. Leur réunion peut donc signifier la constitution d'un puissance économique et exportatrice de premier plan.

Christian d'Anhalt-Bernburg est à la tête de l'armée tchèque et protestante lors de la bataille de la Montagne Blanche qui l'oppose aux troupes de la Ligue catholique et de l'Empire commandées par le comte de Tilly et Bucquoy le . Cette bataille se solde, pour les partisans de Frédéric V, par une déroute totale qui provoque la fuite du « roi d'un hiver » et de son conseiller, ainsi que par la disparition de l'Union Évangélique qui est dissoute de fait dès 1621. Christian se rend alors en Suède, avant de rejoindre la ville de Flensbourg, qui appartient à cette époque au Danemark.

Finalement, son demi-frère, le prince Louis Ier d'Anhalt-Köthen envoie Diederich von dem Werder auprès de l'Empereur pour obtenir la levée de la mise au ban de Christian. Cela lui est accordé le et il obtient alors le droit de revenir dans son château de Bernbourg.

Le prince Christian Ier meurt le à l'âge de 62 ans à Bernbourg. Il y avait fait construire, de son vivant, dans l'Église Saint-Gilles du château, un monument funéraire familial qu'il fut le premier prince d'Anhalt-Bernburg à occuper. Son fils Christian II d'Anhalt-Bernbourg, né en 1599, lui succéda.

Descendance

Le , Christian épouse Anne ( – ), fille du comte Arnold IV de Bentheim-Tecklembourg (de). Ils ont seize enfants :

  • FrĂ©dĂ©ric-Christian ( – ) ;
  • AmĂ©lie-Julienne ( – ) ;
  • Christian II ( – ), prince d'Anhalt-Bernbourg ;
  • ÉlĂ©onore d'Anhalt-Bernbourg ( – ), Ă©pouse en 1626 le duc Jean-Albert II de Mecklembourg-GĂĽstrow ;
  • une fille (mai ? 1601)
  • Sibylle-Élisabeth ( – ) ;
  • Anne-Madeleine ( – ) ;
  • Anne-Sophie ( – ) ;
  • Louise-AmĂ©lie ( – ) ;
  • Ernest ( – ), mortellement blessĂ© Ă  la bataille de LĂĽtzen ;
  • Amoena-Julienne ( – ) ;
  • Agnès-Madeleine ( – ) ;
  • FrĂ©dĂ©ric ( – ), prince d'Anhalt-Harzgerode ;
  • Sophie-Marguerite ( – ), Ă©pouse en 1651 le prince Jean-Casimir d'Anhalt-Dessau ;
  • DorothĂ©e-Mathilde ( – ) ;
  • FrĂ©dĂ©ric-Louis ( – ).

Notes et références

Liens externes

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