Charles-Bonaventure de Longueval, comte de Bucquoy
Charles-Bonaventure de Longueval, comte de Bucquoy, connu sous ce dernier nom (né vers le à Arras et mort le à la bataille de Neuhäusel en Slovaquie), seigneur aux Pays-Bas espagnols de Bucquoy, Reinegelt, Achiet-le-Petit et le Bergagne d'Arras, Puisieux-au-Val, Villers-su-Flos, Cappy, Hommel, Gœulzin, Bellonne et Fresne, seigneur baron de Vaulx, seigneur en Bohême () de Gratzen, Rosenberg, Libiegitz, Sonnberg et Zuckenstein, chevalier de la Toison d'Or, fut un homme de guerre au service du Saint-Empire romain germanique dont il commanda les armées au commencement de la guerre de Trente Ans. Pendant toute sa carrière, Bucquoy fit en sorte de n'attaquer que si la victoire était probable. Précautionneux à l'excès et porté à la procrastination, il fut un maître de la guerre défensive.
Naissance | |
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Décès |
(à 50 ans) Neuhäusel |
Allégeance | |
Activités |
Homme politique, militaire, chef militaire |
Père |
Maximilien de Longueval, Comte de Buquoy, Baron de Vaux (d) |
Mère |
Marguerite de Lille (d) |
Conjoint |
Maria Maddalena Biglia, Contessa di Sarona (d) |
Enfant | |
Statut |
Grade militaire | |
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Conflit | |
Distinction |
Biographie
Famille
Son père était Maximilien de Longueval, baron de Vaux puis comte de Bucquoy à partir de 1580. Charles-Bonaventure est le père de Charles-Albert de Longueval, comte de Bucquoy[1].
Au service du roi d'Espagne
Bucquoy commença sa carrière militaire au début du XVIIe siècle dans l'armée espagnole de Flandre où il se distingua particulièrement contre les troupes françaises et hollandaises, montant rapidement dans la hiérarchie. Parallèlement, il fut également employé dans l'administration civile. En 1613, il devint grand bailli du Hainaut (lettres patentes du )[2].
Au service de l'Empereur
En 1618, il fut distingué par l'empereur Ferdinand II qui lui confia le commandement suprême de ses armées et le fit maréchal. Il prit donc part, dès leurs prémices, aux hostilités qui suivirent la Défenestration de Prague et fut chargé de la répression du soulèvement en Bohême. En juin 1619, il apprit qu'une armée protestante sous les ordres d'Ernst von Mansfeld marchait sur České Budějovice (Budweis). Posté en embuscade, il lui infligea une sévère défaite à la bataille de Zablati le (). Puis Bucquoy dut déloger l'armée du prince de Transylvanie Bethlen Gabor qui avait mis le siège devant Vienne. Il défit ensuite une armée bohémienne commandée par le comte de Thurn à Eggenberg.
Le , il fit sa jonction avec Tilly, le commandant en chef de la Ligue Catholique et les deux armées furent victorieuses lors de la célèbre et décisive bataille de la Montagne Blanche du contre les armées de Bohême. Ferdinand II le récompensa en lui attribuant plusieurs possessions en Bohême : Libìjovice, le château de Rožmberk nad Vltavou et les forteresses de Cukenštejn et Žumberk (ces possessions demeurèrent à ses descendants jusqu'au XXe siècle).
Par la suite, Bucquoy prit d'assaut la forteresse de Karlštejn, et força à la soumission les États de Moravie. En février 1621, il fut à nouveau opposé aux troupes de Gabriel Bethlen. Il investit rapidement Bratislava et se dirigea vers Nové Zámky (en allemand : Neuhäusel) où il trouva la mort le lors d'une sortie des assiégés.
Notes et références
- Jean-Philippe Namont, « La France, la Tchécoslovaquie et le palais Buquoy. Enjeux et modalités de l’installation de l’ambassade française à Prague après la Première Guerre mondiale (1918-1930) », Revue d’Histoire diplomatique, no 4, 2013, p. 311-326.
- Alexandre Pinchart, Histoire du Conseil Souverain de Hainaut, Bruxelles, Hayez, 1857, p. 147.