Christian Couturier

Après des études à l’ENSEEIHT, il travaille, depuis 1989, pour l’entreprise associative toulousaine Solagro.Il y débute comme objecteur de conscience pour ensuite devenir salarié puis directeur en 2019. Solagro offre une expertise innovante au service des transitions énergétique, climatique, agroécologique et alimentaire. En 2023, une quarantaine d’années après sa création, Solagro compte près de 200 adhérents et une quarantaine de salariés, répartis entre Toulouse et Lyon.

Christian Couturier est un des pionniers de la filière biométhane en France. Dès 1988, il participe au programme gaz naturel pour véhicules issu de boues de stations d’épuration à Ginestous (Haute-Garonne) puis Lille (Nord) pour faire rouler les bus de la ville au biogaz. En 1991, il participe à l'organisation du rallye Ecogaz Tour Rome-Kiev. À partir de 1994, il travaille sur la valorisation de gaz issu du centre de stockage de Montech (Tarn-et-Garonne) qui constitue la première injection de biométhane dans le réseau de gaz français. En 2007, il conseille « Bioénergie de la Brie » pour la première injection de biométhane agricole en France. Fort de ses expériences, Christian Couturier contribue au site d’information collaboratif Infometha qui rassemble les connaissances scientifiques à jour sur la méthanisation et ses effets.

Expert reconnu dans le domaine de la biomasse (bois, méthanisation) et des bioénergies, Christian Couturier est l'auteur ou le co-auteur de nombreuses publications sur ces thématiques[2] - [3] - [4] - [5], ainsi que sur la participation de l'agriculture à la réduction des gaz à effets de serre[6].

Féru de prospective, il a accompagné plusieurs territoires pionniers, tel Le Mené (Côtes-d'Armor), dans l'élaboration de leur stratégie énergétique et climatique.

Depuis 2009, Christian Couturier est co-auteur du scénario Afterres2050[7] au sein de Solagro, scénario prospectif pour l’utilisation des terres en France (alimentations humaine et animale, matériaux biosourcés, biomasse), qui permet d’ouvrir et d’éclairer le débat avec les agriculteurs, les citoyens, les scientifiques, les institutions sur l’avenir de notre système alimentaire et agricole. Il participe à des nombreux travaux de prospective sur les systèmes alimentaires et leur empreinte carbone[8] - [9] - [10] - [11] - [12] - [13] mais aussi sur les enjeux et leviers politiques pour la France[14]. Il a récemment participé à des travaux sur les prairies et l'élevage de ruminants au cœur des transitions agricole et alimentaire[15] - [16] et "« plaide pour un débat où on accepte la réduction de la consommation de produits animaux, pas où on verrait disparaître l’élevage » [17].

Il travaille à la modélisation des secteurs agriculture et alimentation de la SNBC avec l’outil MoSUT (Modélisation Systémique de l’Usage des Terres).

Christian Couturier est par ailleurs Vice-Président du Club Biogaz de l’association professionnelle ATEE (association technique énergie et environnement). Il est co-fondateur du réseau TÉPOS (Territoires à Énergie Positive) créé en 2012 et membre du groupe de travail national sur le biométhane.

Il est membre du collège d'experts associés de l'Institut Veblen[18] dont la volonté est de traduire l'économie écologique en politiques publiques.

Depuis les premières années de sa création en 2001, il est membre de la Compagnie des négaWatt, le groupe d’experts et de praticiens de l’énergie de l’association négaWatt. Christian Couturier est un des scénaristes de négaWatt. Il a contribué aux cinq scénarios de prospective pour une « France neutre en carbone et 100% renouvelables en 2050 », ayant plus spécialement en charge le volet biomasse. Au sein de l’association négaWatt, Christian Couturier a pris le relais de Thierry Salomon comme Président entre 2014 et 2022 et en est désormais Vice-Président. Il a contribué au travail de l’équipe d’experts qui a élaboré les scénarios énergétiques publiés par l’association en 2016 et 2021 (et notamment le scénario négaWatt 2022-2050).