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Cho Bong-am

Cho Bong-am (en hangul : 조봉암), né le sur l'île de Kanghwa et mort exécuté le [1], est un homme politique sud-coréen, et un opposant à la dictature de Syngman Rhee.

Cho Bong-am
Cho Bong-am en 1948
Fonction
Député
-
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  59 ans)
SĂ©oul
SĂ©pulture
Cimetière de Manguri (d)
Nom dans la langue maternelle
조봉암
Romanisation révisée
Jo Bongam
McCune-Reischauer
Cho Pongam
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Kim Jo-i (d)
Autres informations
Partis politiques
Idéologie
Lieu de détention

Biographie

NĂ© dans une famille de fermiers[1], il fait partie de la « première gĂ©nĂ©ration de CorĂ©ens Ă  recevoir une Ă©ducation moderne Â». Après des Ă©tudes dans une Ă©cole secondaire technique (agricole), il travaille brièvement comme employĂ© de bureau dans l'administration publique locale, puis s'Ă©tablit Ă  SĂ©oul en 1918 et se mĂŞle au milieu des intellectuels et activistes de gauche. Il participe au Soulèvement du 1er Mars 1919 contre l'occupation japonaise, et purge alors un an de prison. Il Ă©migre au Japon, oĂą il Ă©tudie l'anglais et rejoint un groupe d'Ă©tudiants communistes. Il part ensuite Ă©tudier Ă  l'UniversitĂ© communiste des travailleurs de l'orient, Ă  Moscou, qui forme les futurs cadres communistes des pays d'Asie[2].

En 1925, il est l'un des dirigeants du tout nouveau Parti communiste de CorĂ©e. En 1932, il est arrĂŞtĂ© par les autoritĂ©s japonaises, et emprisonnĂ© pendant sept ans. Il est emprisonnĂ© une nouvelle fois dĂ©but 1945, puis libĂ©rĂ© Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec la fin du rĂ©gime colonial japonais en CorĂ©e. S'engageant initialement dans le mouvement communiste de l'après-guerre, il le quitte publiquement au dĂ©but de l'annĂ©e 1946, exprimant son dĂ©saccord avec les visĂ©es anti-dĂ©mocratiques du parti : « Nous n'avons besoin ni d'une dictature bourgeoise, ni d'une dictature du prolĂ©tariat Â». Il demeure nĂ©anmoins engagĂ© dans la gauche anticapitaliste[2].

Il est élu député à l'assemblée constituante en 1948. Avec l'établissement de la République de Corée, il est nommé ministre de l'Agriculture dans le gouvernement du président Syngman Rhee. Il mène une politique de réforme agraire, expropriant les grands propriétaires (contre compensation financière) et redistribuant leurs terres aux fermiers. En 1950, il est élu vice-président de l'Assemblée nationale[2] - [1].

Lorsque éclate la guerre de Corée, il aide à organiser l'évacuation de Séoul. Il se présente à l'élection présidentielle de 1952, contre Syngman Rhee, et obtient 11 % des voix. Après la fin de la guerre en 1953, il fonde le Parti progressiste, s'inspirant des partis sociaux-démocrates européens. Dans un contexte de répression de toute opposition, il est le seul candidat d'opposition à se présenter à l'élection présidentielle de 1956. Malgré le contrôle qu'exerce le gouvernement Rhee sur les médias, Cho recueille 30 % des voix, et fait figure de principal opposant au régime[2].

En janvier 1958, il est arrĂŞtĂ© sur ordre du gouvernement, et accusĂ© de subversion et d'espionnage au profit de la CorĂ©e du Nord. Il est acquittĂ©. Le gouvernement de Syngman Rhee ordonne alors la tenue d'un second procès. Cho Bong-am est dĂ©clarĂ© coupable de haute trahison et de conspiration avec la CorĂ©e du Nord. Il est exĂ©cutĂ© par pendaison le 31 juillet 1959[2]. En janvier 2011, il est acquittĂ© et rĂ©habilitĂ© Ă  titre posthume par la Cour suprĂŞme, qui qualifie son exĂ©cution de « meurtre judiciaire Â» d'un opposant politique, et salue en lui « le premier ministre de l'Agriculture de la CorĂ©e, qui a posĂ© les fondements de l'Ă©conomie de la CorĂ©e Â»[1] - [3].

Références


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