Chemin des Roses
Le chemin des Roses, initialement appelé chemin Vert, est une voie réservée aux vélos et aux piétons qui a été aménagée sur une portion de l'ancienne ligne de Vincennes reliant la gare de Paris-Bastille dans Paris à Verneuil-l'Étang.
Chemin des Roses | |
Pont sur la déviation de la RD319-RN19, à la limite entre Brie-Comte-Robert et Grisy-Suisnes. | |
Localisation | Seine-et-Marne ouest |
---|---|
Type | Voie verte |
Longueur | 18 km |
dont site propre | 18 km |
Revêtement | stabilisé |
Origine | Ligne de Vincennes |
DĂ©part | Servon |
Arrivée | Yèbles |
Aménageur | Seine-et-Marne |
Le chemin long de 18 km est classé espace naturel sensible par la Seine-et-Marne, traverse les communes de Servon, Brie-Comte-Robert, Grisy-Suisnes, Coubert, Soignolles-en-Brie, Solers et Yèbles.
Historique
La ligne de Paris-Bastille à Marles-en-Brie dont le premier tronçon est inauguré en 1859 est prolongée en 1892 jusqu'à Verneuil-l'Étang, à 54,1 km de Paris.
Il s'agit à l'époque essentiellement de disposer d'une alternative, en cas de conflit militaire, à l'axe ferroviaire entre Paris et Troyes partant de la gare de Paris-Est et qui passe par Verneuil-l'Étang. À la fin du XIXe siècle, la ligne est utilisée pour acheminer vers la capitale les roses cultivées aux alentours de Grisy-Suisnes.
Le tronçon le plus éloigné de Paris, dont le trafic est très faible, est fermé au trafic voyageurs dès 1939 puis au transport du fret en 1969, hormis une section entre Coubert - Soignolles et Verneuil-l'Étang qui est desservie jusqu'en 1990[1]. La portion de la ligne située en proche banlieue jusqu'à Boissy-Saint-Léger est intégrée à la ligne A du RER en 1969.
Entre Servon et Yèbles, une piste cyclable qui reçoit l'appellation poétique de « Chemin des Roses » pour rappeler la nature du fret qui a, un temps, circulé sur cette ancienne voie ferroviaire, est inaugurée en septembre 2010.
Le chemin commence, à l'ouest, à la limite entre les départements du Val-de-Marne et de Seine-et-Marne, près de l'ancienne gare de Santeny - Servon, démolie en 2009.
Aménagements
La piste est réalisée en revêtement stabilisé d’une largeur d’environ 2 mètres. Grâce à son origine ferroviaire, elle est pratiquement toujours à niveau, parfois en tranchée, parfois sur un talus qui atteint une hauteur spectaculaire à mi-parcours. La LGV Interconnexion Est interrompt l'ancien tracé ferroviaire et impose un détour comportant un fort dénivelé. La voie comporte un ouvrage d'art important, le pont sur l'Yerres près de Soignolles-en-Brie[2].
Accident ferroviaire
Le 10 août 1918, un train en panne arrêté sur le viaduc de Solers a été heurté par le train suivant et plusieurs voitures sont projetées sur l'autre voie. Un troisième train se dirigeant vers Paris percute ces voitures et franchit le parapet pour tomber dans l'Yerres en contrebas[3].
Projet
Le chemin des Roses sera en connexion avec la Tégéval, anciennement désignée sous le nom de « Coulée verte de l'interconnexion des TGV », après les travaux prévus en 2021. Ainsi, un parcours de voie verte de 38 km sera créé entre la base de loisirs de Créteil et Yèbles[4].
Galerie de photographies
Extrémité occidentale du Chemin des Roses à la limite entre le département du Val-de-Marne et celui de Seine-et-Marne. Panneau d'information à côté de l'ancienne gare de Brie-Comte-Robert. Ancienne gare de Coubert-Soignolles. Le pont sur l'Yerres.
Notes et références
- Le train des roses (1872 - 1953) par Jean-Pierre Nicol (1996), sur web.archive.org. Consulté le 31 mars 2012.
- VĂ©loroutes et Voies Vertes de France Fiche descriptive
- Le Matin du 11 août 1918, page 2, colonne de gauche, rubrique « Catastrophe de chemin de fer » sur Gallica, consulté le 14 septembre 2018.
- « Cartographie de la Tégéval : schéma de l'itinéraire », sur latégéval.fr, (consulté le ).