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Chemin de la Corderie (Saint-Malo)

Le chemin de la Corderie (partie de la promenade de la cité d'Aleth[1]) est une voie de la commune de Saint-Malo, Ille-et-Vilaine, en Bretagne, en France.

Chemin de la Corderie
Image illustrative de l’article Chemin de la Corderie (Saint-Malo)
Belvédère du marégraphe.
Situation
CoordonnĂ©es 48° 38′ 06″ nord, 2° 01′ 39″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
Ville Saint-Malo
Quartier(s) Saint-Servan
DĂ©but Rue Saint-Pierre
Fin Allée du Marégraphe
GĂ©olocalisation sur la carte : Saint-Malo
(Voir situation sur carte : Saint-Malo)
Chemin de la Corderie (Saint-Malo)
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Chemin de la Corderie (Saint-Malo)
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chemin de la Corderie (Saint-Malo)

Situation et historique

Dans le prolongement de la rue Saint-Pierre d'un côté et de l'Allée du Marégraphe de l'autre, le chemin de la Corderie est l'une des principales promenades du quartier de Saint-Servan.

Une présence humaine datant de la Tène finale et gallo-romaine y est attestée par un sondage en 1990.

Au XIXe siècle, une corderie (Franquerie, puis Cheminon) existait à son emplacement, juste au-dessus du chantier naval.

En 1921, la ville de Saint-Servan-sur-Mer décide d'aménager une promenade sur la corniche entourant la cité d'Aleth en reliant la plage des Bas-Sablons à la tour Solidor, et en contournant le fort par le marégraphe. Une demande de servitude des terrains est présentée aux autorités militaires du fait du voisinage du fort d'Aleth placé sous l'autorité du ministère de la Guerre. En 1933, la promenade est achevée en sa partie sud, passant par la corniche, segment de la promenade de la Cité[1].

En mars 1963, la promenade reçoit le nom de "Chemin de la Corderie". Le chemin surplombe la cale Saint-Père ponctué de la tour Solidor, embrasse le panorama de Saint-Servan, passant par le château de la Briantais, le barrage de la Rance et enfin Dinard.

Toponymie

Le nom du chemin fait référence aux deux anciennes corderies de la Cité, dont celle de Gouazon.

Architecture et immeubles remarquables

  • Au dĂ©but du XXe siècle, ce jusque vers 1925, il n'existait dans cette voie que l'actuel n°8, l'ancien corps de garde qui voisinait avec le fort de la CitĂ©. A l'Ă©poque, le chemin Ă©tait bordĂ© de vieux murs d'un cĂ´tĂ©, de fragiles barrières en bois et de haies d'Ă©pineux cĂ´tĂ© aval.
  • Entre 1921 et 1926, la deuxième maison du chemin, "Les Ajoncs", est bâtie.

RĂ©sidents et faits remarquables

  • Louis Duchesne y avait sa rĂ©sidence chaque Ă©tĂ© au no 8, les « CĂ´tières », dans l'ancien corps de garde du XVIIIe siècle. Il l'acquit en 1913 Ă  la succession de sa mère et y reçut notamment le MarĂ©chal Hubert Lyautey, le magistrat Edmond Miniac. Mort au Palais Farnèse le 21 avril 1922 après bĂ©nĂ©diction papale, Louis Duchesne est rapatriĂ© le 2 mai dans le cabinet de travail de sa maison des "CĂ´tières", avant son exposition le lendemain Ă  la Chapelle Saint-Pierre, puis ses funĂ©railles Ă  l'Ă©glise Sainte-Croix. Neveu et lĂ©gataire universel de Louis Duchesne, le nĂ©gociant en tissu Paul Miniac (1851-1936) hĂ©rite de la maison et y rĂ©side dès lors avec sa fille Anne. Comme le peintre Lucien Simon en 1890, le peintre de la marine Gaston Roullet (1847-1925) la reprĂ©sente sur une toile. En 1936, Edmond Miniac, ses frères Alexandre et Louis en hĂ©ritent. Leur sĹ“ur Anne y rĂ©side jusqu'Ă  la rĂ©quisition de la maison en 1940 par le gĂ©nĂ©ral allemand Andreas von Aulock qui, sous l'Occupation, y habite. Voisine du fort d'Aleth, rĂ©duit militaire allemand, la maison est partiellement dĂ©truite par les bombardements de l'Ă©tĂ© 1944, puis consolidĂ©e après 1953 grâce aux Dommages de guerre. Veuve de l'architecte Alexandre Miniac (1885-1963) et petite-fille de Charles Wislin, Yvonne Wislin vend la maison au docteur Yves Menguy (1911-1975), fils du maire de Saint-Servan Yves Menguy. Lors du cinquantième anniversaire de la mort de Duchesne en 1972, le prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© d'histoire et d'archĂ©ologie de l'arrondissement de Saint-Malo propose l'apposition d'une plaque commĂ©morative sur la maison de Duchesne, son ancien prĂ©sident, projet "vivement approuvĂ©" par le maire de Saint-Malo, Marcel Planchet (1967-1977). Le , le docteur Menguy et son Ă©pouse Alice nĂ©e Garraud meurent accidentellement aux "CĂ´tières", victimes d'une intoxication au gaz.
  • Suzy Solidor y habita, Ă  deux numĂ©ros de Duchesne.
  • Armand Guillaumin y exĂ©cuta deux toiles : vue vers le panorama de la tour Solidor; vue vers Dinard depuis le bout du chemin.
  • Auguste Lepère dessine le panorama depuis le chemin.
  • RenĂ© Sergent peint une toile reprĂ©sentant le chemin en 1921.
  • En 1927, Maurice LĂ©vis peint ce mĂŞme panorama.
  • Le peintre Gustave Madelain (1867-1944) figure aussi le panorama.
  • Bernard Buffet reprĂ©sente le panorama depuis le chemin dans une gravure monochrome.
  • AndrĂ© Wilder, Robert Moesle et Michel Hertz, peintre officiel de la Marine, ont Ă©galement peint le mĂŞme panorama depuis la corniche.
  • Le notaire RenĂ© Gilbert (1924-2015) rĂ©sida des dĂ©cennies au no 28 de cette voie.
  • Les chausseurs Bessec (Saint-Malo, 1858) y rĂ©sidèrent longtemps.

Notes et références

Bibliographie

  • Gilles Foucqueron, Saint-Malo, deux mille ans d'histoire, tome I et II, Ă©ditions Foucqueron, Saint-Malo, 1999 (dont articles Chemin de la Corderie, Louis Duchesne, Corderies).
  • Louis Duchesne, incontournable monument de l'Histoire, avec Christian Boucher, Jean-François Miniac, AndrĂ© Vauchez, Brigitte WachĂ© et Jean-Yves Ruaux, Ă©d. Cristel, Saint-Malo, (ISBN 978-2-84421-137-8).

Articles connexes

Liens externes

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