Chartreuse Notre-Dame de Valprofonde
Le monastère de Notre-Dame de Valprofonde, Vallis Profundæ, était un monastère de l'ordre des chartreux, fondée en 1301, à Béon dans l'Yonne.
Notre-Dame de Valprofonde | |
Existence et aspect du monastère | |
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Identité ecclésiale | |
Culte | Catholique |
Diocèse | Sens Province carthusienne de France-sur-Seine |
Type | Monastère d'hommes |
Présentation monastique | |
Fondateur | Isabelle de Mello |
Ordre | Chartreux |
Patronage | Notre Dame |
Historique | |
Date(s) de la fondation | 1301 |
Fermeture | 1790 |
Architecture | |
Localisation | |
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
DĂ©partement | Yonne |
Commune | BĂ©on |
Coordonnées | 47° 56′ 27″ nord, 3° 17′ 45″ est |
Historique
Cette chartreuse est fondée par Isabelle de Mello, comtesse de Joigny, puis dame de Beaujeu[note 1] en 1301, mais la mort prématurée de la fondatrice laisse la communauté dans une grande pauvreté. En 1322, elle trouve une nouvelle bienfaitrice dans Alix de Montaigu, comtesse de Joigny, qui établit définitivement la fondation.
En 1370, au début de la guerre de Cent Ans, un parti anglais de Robert Knolles, dévaste la maison. En 1557 ou 1567[note 2], elle est pillée et incendiée par les huguenots. Guillaume Duprat, évêque de Clermont, donne à l'ordre des Chartreux, une somme de vingt mille livres, pour reconstruire le prieuré de Valprofonde[1]. Les moines s'expatrient et ne laissent derrière eux qu'un prieur et un religieux servant jusqu’en 1602. Elle est reconstruite au cours du XVIIe siècle, mais demeure une petite maison pauvre, considérée comme un lieu d’exil où furent enfermés les chartreux jansénistes sous la Régence[2].
Le , l'assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. La communauté se disperse en 1791 et les biens des chartreux sont vendus comme biens nationaux[3]. L'église paroissiale prend possession des objets relatifs au culte qu'elle contenait on lui attribue notamment deux reliquaires et une statue de la Vierge du XIIIe siècle.
Prieurs
Le prieur est le supérieur d'une chartreuse, élu par ses comprofès ou désigné par les supérieurs majeurs.
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- ~1397 : Radulphus Quaille, alias Caille (†1407), ensuite prieur à Seillon
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- 1406-1413 : Robert
- ~1409 : Mathieu de Saint- Jacques (†1419), profès de Paris, prieur de Bellary (1402-1408)[4].
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- ~1524-1528 : Jean Pivert ou Picus (†1545), Joannes Picus, ensuite prieur de Troyes en 1528, de Beaune en 1529, de Champmol en 1538.
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- 1582-1588 : Louis de Bazemont (†1630)[5].
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- ~1627 : Jean-Baptiste de Beauquemare, prieur de Bellary (1628-1657)[4].
- 1627-1634 : Charles de Chalard, profès de Bourgfontaine, prieur de Bellary (1612-1613), du Val Saint-Georges, de Bourgfontaine, 1634-1641[4].
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- 1648-1658 : Antelme Guedarne, prieur du Val-Dieu, dont il était profès, prieur de Bellary (1658-1670)[4].
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- ~1690 : Hugues de Suremair
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- ~1723 : Innocent Renon
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- 1758-1760 : Amédée Didier (†1772), profès de Beaune, prieur du Reposoir (1760-1762), co-visiteur de la province de France, prieur de Bellary (1762-1772)[4].
- ...
- ~1775 : Benoist Ousier[6].
Patrimoine foncier
En 1364, Nicolas de Verres, chanoine de Paris et secrétaire du roi Charles V, donna aux Chartreux de Valprofonde la seigneurie de Meix-l'Abbesse, plus tard dite des Robineaux, dans la paroisse de Domats.
Les Chartreux possédaient les fermes de La Motte ; des terres à Béon, à Sépeaux et à La Celle-Saint-Cyr.
Au lieu-dit La Mothe ou La Motte, à Aillant-sur-Tholon, il y avait une dépendance, prieuré ou grange monastique, de la Chartreuse de Valprofonde, aux XIVe et XVe siècles ; ermitage au XVIIe, XVIIIe et au XIXe siècles. La chapelle Sainte-Anne et ses dépendances sont inscrites le 6 septembre 1978 à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[7].
HĂ©raldique
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Suivant la tradition cartusienne la chartreuse porte les armes de sa fondatrice Isabelle Mello et se blasonnent ainsi :
puis suivant l'Ă©dit du 18 novembre 1696 : |
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Bibliographie
- M.P Vial, « La commune de Béon », Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, vol. 42,‎ , p. 229-246 (lire en ligne, consulté le ).
- Maurice Pignard-PĂ©guet, Histoire de communes de l'Yonne : Livre III, arrondissement de Joigny, (lire en ligne).
- Maurice Vallery-Radot, « La Chartreuse Valprofonde », Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l’Yonne, vol. 103,‎ , p. 51-144.
- Bernard Moreau, « La chartreuse de Valprofonde et la lutte antijanséniste durant le premier tiers du XVIIIe siècle », Etudes villeneuviennes, n° 21, 1994, p. 23.
Notes et références
Notes
- Epouse de Guillaume III de Joigny en premières noces, et de Humbert de Beaujeu en secondes noces
- Vial écrit « Dans les documents, l'incendie du monastère de Valprofonde est indique tantôt à la date de 1557, tantôt à la date de 1567, la première date est évidemment la vraie c'est la seule qui concorde avec les autres documents et notamment avec la donation de Guillaume Duprat. »
Références
- Vial 1888.
- Jean-Baptiste Cadry, Temoignage des Chartreux contre la Constitution Unigenitus : ou Relation De ce qui s'est passé en France dans l'Ordre des Chartreux au sujet de la Constitution Unigenitus, (lire en ligne).
- Tableau des biens Ă vendre, 20 avril 1791 sur Gallica
- Les prieurs de Bellary, Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts, 1908 sur Gallica
- Beyssac, Jean, « Fondation de la chartreuse de Lyon; Les prieurs de la chartreuse de Lyon », Bulletin de la Diana, t. 22,‎ , p. 308-332 (lire en ligne, consulté le )
- Chartes, manuscrits, autographes, documents historiques sur la Bourgogne, 1886 sur Gallica
- « Chapelle-ermitage Sainte-Anne », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Courtray, Albert-Marie, Armorial historique des maisons de l'ordre des Chartreux page 94.
- Courtray, Albert-Marie, Armorial historique des maisons de l'ordre des Chartreux page 95.
- Armorial général de France, par Charles d'Hozier, 1696 page 59
Articles connexes