Charles Philibert de Lasteyrie
Charles Philibert de Lasteyrie du Saillant, né le à Brive (Corrèze) et mort le , est un agronome, philanthrope français. Il est l'un des premiers lithographes français.
Comte |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 89 ans) Paris |
Sépulture | |
Nationalité | |
Activités | |
Enfant |
Membre de |
Académie royale des sciences de Suède Société phrénologique de Paris (d) |
---|---|
Abréviation en botanique |
Last.-Dus. |
Biographie
Charles Philibert de Lasteyrie appartient à une ancienne famille, les Lasteyrie, remontant au XIIIe siècle, dont le berceau est Allassac[1].
Proche de Mirabeau (un de ses frères ayant épousé une sœur de celui-ci) et de La Fayette, il soutient la Révolution française. En 1793-1794, il demeure dans le domaine de Guermantes, que sa famille loue depuis 1792, près de Lagny-sur-Marne, et où il mène des travaux agronomiques.
En 1801, il fait partie des fondateurs de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale : il joue un rôle important, d’abord au comité des arts économiques, puis au comité des arts agricoles et enfin comme vice-président de la Société de 1815 à 1845[2].
C'est dans le cadre de cette Société, qu'il crée à Paris l'un des premiers établissement de lithographie en France : en 1804, il avait racheté un lot de pierres lithographiques à l'imprimeur installé rue du Pont-aux-Choux, Frédéric André (fils de Johann André, et qui fut sans doute le véritable pionnier français de cette nouvelle technique) ; En 1812, il part pour Munich et se documente sur cette invention de l'Allemand Aloys Senefelder avec lequel il passe un accord ; cependant, les guerres napoléoniennes retardent la mise en œuvre d'une véritable presse à Paris ; un second voyage en Bavière en 1814, lui permet de mener enfin à bien son établissement, qui ouvre le 15 avril 1816 au 54, rue du Four Saint Germain, précédant l'ordonnance du roi Louis XVIII du 8 octobre 1817 réglementant le statut d'imprimeur-lithographe[3]. Devenu le rendez-vous de nombreux artistes comme Vernet, Michallon, Isabey qui s'essayent à cette technique, Lasteyrie transmet son établissement à ses employés en 1825, dont Rémy-Louis Brégeaut[4].
Peu après l'avènement de la monarchie de Juillet, il fait partie du « Comité central franco-polonais, formé à Paris le », comité institué peu après que la diète polonaise ait déchu le tsar Nicolas Ier de son titre de roi de Pologne ; le président du comité est le général La Fayette et Charles de Lasteyrie est un des vice-présidents[5].
Marié avec sa cousine Marie Geneviève Jeanne (1770-?), il est le père de Ferdinand Charles Léon de Lasteyrie du Saillant et l'oncle de Jules de Lasteyrie, tous deux écrivains et hommes politiques d'orientation orléaniste.
Œuvre
Charles Philibert de Lasteyrie a traduit les Sentences, un recueil de maximes d'inspiration pythagoricienne attribuées à Sextus le Pythagoricien[6].
Notes et références
- « Lasteyrie (de) », dans D. de Maillol, Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française, t. 2, Paris, (lire en ligne), p. 295.
- Biographie, sur le site de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale.
- (en) Landscape with Steeple (lithographie de Jean Victor Louis Faure), coll. « Art Institute of Chicago », (lire en ligne).
- Extraits du Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXe siècle, notice en ligne.
- Joseph Straszewicz, Les Polonais qui ont fait la révolution de 1830, Paris, Pinard, (lire en ligne), page 7 de la conclusion
- Sextus le Pythagoricien (trad. Charles Philibert de Lasteyrie), Sentences [« Γνῶμαι »], Paris, Pagnerre, (lire en ligne).
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Charles Defodon, « Lasteyrie », dans Ferdinand Buisson (dir.), Nouveau dictionnaire de pédagogie et d'instruction primaire, (lire en ligne)Article reproduit sur le site de l'Institut français de l'éducation
- « Lasteyrie (Charles, Philibert de) », dans Corinne Bouquin et Élisabeth Parinet, Dictionnaire des imprimeurs-lithographes du XIXe siècle, (lire en ligne)
- Charles-Philibert de Lasteyrie, Collection de machines, d'instrumens, ustensiles, constructions, appareils, etc. employés dans l'économie rurale, domestique et industrielle. D'après les dessins faits dans diverses parties de l'Europe, 1820-1821 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Royal Academy of Arts
- (en) Art Institute of Chicago
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (da + en) Kunstindeks Danmark
- (en) National Portrait Gallery
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressources relatives à la recherche :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :