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Charles Petiet

Le baron Charles Petiet, né le à Paris et décédé le à Paris XVIe[1] - [2], est un industriel français de l'automobile.

Créateur à 24 ans de la marque Ariès, il est président de la chambre syndicale des constructeurs automobiles de 1918 à 1953, président de la Générale française automobile, membre du conseil de l'Union des industries métallurgiques et minières et du Conseil des industries métallurgiques mécaniques de la région parisienne. Il fut aussi, de 1921 à sa mort en 1958, président du comité du Salon de l'automobile.

Biographie

Charles Petiet nait à Paris 10e de André, Baron Petiet (1853-1903) et de Adèle Bricogne (1857-1929)[3].

De haute taille (1,82 m), de bonne stature, Charles Petiet était doué d’une vitalité exceptionnelle et d’une puissance de travail surprenante.

Ce très grand travailleur débordait de vie. Dans sa jeunesse, il avait pratiqué tous les sports : football, escrime, cheval, tir, il avait été à 20 ans champion de tir junior. Contemporain de la naissance de la bicyclette, puis des premiers et modestes engins à pétrole, leur conduite fut pour lui un jeu passionnant. Mais déjà à cet âge, la chasse était son sport favori et le demeurera jusqu’à l’année de son décès, à 79 ans.

Sa puissance de travail et sa volontĂ© Ă©taient servies par une santĂ© sans dĂ©faillance il Ă©tait vĂ©ritablement bâti « Ă  chaux et Ă  sable Â».

Au-delĂ  d’apparences souvent rudes, il savait faire preuve d’une comprĂ©hension humaine profonde, faite d’expĂ©rience, d’élans du cĹ“ur gĂ©nĂ©reux et clairvoyants. On respectait « ses interventions originales oĂą il savait, en quelques mots, mettre amis et adversaires en face des rĂ©alitĂ©s. Â».

« C’était un orateur surprenant. Non qu’il employât les artifices de l’art oratoire. Dans ses propos, pas de périodes brillantes, point de morceaux de bravoure. Il parlait d’une voix égale, empreinte d’une bonhomie un peu narquoise, mais il disait bien ce qu’il voulait dire. »

— Philippe Girardet

On parlait de ses terribles boutades : effectivement, « de la voix au dĂ©but volontairement ralenti, de son ton traĂ®nant et volontiers gouailleur, le Baron Petiet assĂ©nait parfois de terribles coups de boutoir, prĂ©cis comme les balles de sa carabine, fatale Ă  tant de sangliers. Son franc-parler ne lui valut pas que des amis. Â»

Ceux qui le connurent bien, célébraient sa forte personnalité et sa haute intelligence, sa farouche indépendance et son désintéressement, ses connaissances techniques, son esprit mordant et parfois sarcastique.

Ceux qui le connurent mieux encore, ont témoigné de sa sensibilité :

« Sous son abord qu’il voulait bourru, il cachait discrètement une générosité agissante, une sensibilité affectueuse. »

— Jacques Loste

Son allure altière n’était que l’enveloppe extĂ©rieure recouvrant un cĹ“ur sensible et fraternel qui ne voulait pas le paraĂ®tre. On aurait pu lui appliquer ce que Louis Barthou avait dit de PoincarĂ© : « Il portait ses roses en dedans Â». (Bulletin de la Chambre syndicale des constructeurs automobiles - 16 octobre 1958).

Sûr en amitié au plus haut point, quand il accordait sa confiance elle était totale, et il ne la retirait que devant l’évidence sans se plaindre de l’ingratitude”.

En tant que Président du salon, il accueillit successivement les présidents de la République, à savoir Raymond Poincaré, Alexandre Millerand, Gaston Doumergue, Paul Doumer, Albert Lebrun, Vincent Auriol, René Coty ainsi que divers souverains étrangers, dont le Sultan du Maroc.

“La personnalité du Baron Petiet dominait l’inauguration ; on le voyait se pencher, à la fois déférent et souriant à l’oreille du Chef de l’État pour lui “situer” tel constructeur d’automobiles, pour lui désigner tel détail technique caractérisant un nouveau type de moteur, de transmission ou de frein, une carrosserie ou un équipement inédit”.

Fonctions

Distinctions

Hommage

Le lycée Charles Petiet de Villeneuve-la-Garenne[5] porte son nom depuis 1994. La cérémonie de baptême s'est déroulée en présence des héritiers du baron Petiet, qui ont déposé en prêt un véhicule Aries du début du XXe siècle, aujourd’hui exposé dans le hall d’accueil. Ce lycée, initialement installé à Puteaux (de 1943 à 1972) et qui accueille également le CFA de la carrosserie, est notamment connu pour son rôle dans la préparation et la maintenance en course des véhicules du 4L Trophy, assurée par les élèves de l'établissement. Le 6 mai 2014, le 70e anniversaire du lycée a été célébré par une manifestation de fort retentissement en présence des petits-neveux du baron[6].

Le lycee charles PETIET a egalement participe a la construction de voitureS voyageurs en voie de 60 du chemin de fer des CHANTEREINES de villeneuve la garenne inspirees des voitures des chemins de fer du TARN capacite 30 places assises

Bibliographie

  • HervĂ© Dufresne et Jean Sauvy, Charles, Baron Petiet (1879-1958) : un grand industriel, homme de pensĂ©e et d'action, Ă©d. SPM, 1998, 174 p. (ISBN 2-901952-27-5)

Notes et références

  1. Charles PETIET > Né le 20 janvier 1879 - PARIS 75. Décédé le 1er octobre 1958 - PARIS XVI 75, à l’âge de 79 ans, sur geneanet.org
  2. Biographie sur le site du lycée Charles Petiet
  3. Charles Petiet sur la Base LĂ©onore
  4. Charles Petiet sur la Base LĂ©onore
  5. Paul Baquiast : Le lycée Charles Petiet, un établissement inscrit dans l’Histoire (1943/44 - 2013/14) in Éléments d’histoire de l'enseignement professionnel en France (sous la direction de Paul Baquiast), préface de Pierre-Yves Duwoye, Recteur de l'académie de Versailles et Patrick Cholton, Président de la Fédération Française de la Carrosserie, lycée Charles Petiet, 2014
  6. Parisien Hauts-de-Seine du 7 mai 2014

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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