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Charles Doyère

Charles Doyère (Bonnebosq, - Paris 17e, [1]) est un ingénieur général du génie maritime français.

Charles Doyère
Fonction
Directeur
École d'application du Génie maritime (d)
École d'application du Génie maritime (d)
Ă  partir de
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Formation
École polytechnique (-)
École d'application du Génie maritime (d) (-)
Activité

Biographie

Fils d'un médecin, il entre à l'École polytechnique en et choisit le génie maritime. Il en sort ingénieur de 3e classe en octobre 1881 et est nommé en 1882 professeur de construction et de technologie à l'école de maistrance de Cherbourg puis à celle de Brest.

En juillet 1892, il devient ingénieur en chef de 1re classe ainsi que sous-directeur de l'école d'application du Génie maritime, où il enseigne la théorie du navire et la mécanique appliquée à la thermodynamique.

Chef du bureau technique (1896) des constructions navales, il y prépare, sous les ordres d'Émile Bertin, le projet de concours pour la construction d'un sous-marin. Ce concours sera remporté par Maxime Laubeuf avec le Narval.

En 1897, Doyère est mutĂ© en Chine pour s'y occuper de la rĂ©organisation de l'arsenal de Fou-TchĂ©ou (Fuzhou) et de la modernisation de la flotte chinoise. Il rentre en France en 1904 et sert Ă  l'Ă©tablissement d'Indret puis, en tant que sous-directeur du service technique des constructions navales, Ă  Toulon oĂą il devient, en , ingĂ©nieur gĂ©nĂ©ral puis directeur du service technique des constructions navales. Il Ă©tablit alors les plans des cuirassĂ©s des types Normandie et Lille mais le dĂ©clenchement de la Première Guerre mondiale ne permettra jamais leur achèvement. Doyère avait prĂ©vu pourtant d'importantes modifications sur les bâtiments comme, pour la première fois, des tourelles quadruples de 340 mm, lesquelles seront adoptĂ©es plus tard pour les cuirassĂ©s de types Dunkerque et Richelieu et en Angleterre de ceux du type King George V ou le dĂ©veloppement d'un croiseur lĂ©ger rapide (projet Ă©tudiĂ© en 1912), qui, lui, ne sera jamais rĂ©alisĂ©.

Pendant la guerre, Doyère travaille à la protection des coques contre les torpilles et fait construire un grand nombre de patrouilleurs pour lutter contre les sous-marins.

En 1919, il est nommĂ© directeur de l'École d'application du gĂ©nie maritime puis, en 1921, devient directeur central des constructions navales. Il Ă©tablit alors les plans des premiers navires des programmes d'après guerre : croiseurs type La Motte-Picquet, contre-torpilleurs type Jaguar, torpilleurs de 1 500 tonnes, etc.

Doyère prend sa retraite en 1924 et meurt à Paris le , rue de la Terrasse.

Publications

  • Études sur les propulseurs hĂ©licoĂŻdaux (1888)
  • La gĂ©omĂ©trie des carènes (1893)
  • Cours pratique de construction navale (1894-1898)
  • Notions Ă©lĂ©mentaires de mĂ©canique du navire (1895)
  • La Protection des navires de commerce contre les sous-marins (1918)
  • ThĂ©orie du navire (1927)

RĂ©compenses

Distinctions

Bibliographie

  • P. Lejeune, L'ingĂ©nieur gĂ©nĂ©ral du gĂ©nie maritime Charles Doyère [1858-1929] - Sa vie et ses travaux, Bulletin de l'ATMA no 507, 1930
  • Henri Cordier, Histoire des relations de la Chine avec les puissances occidentales, 1966, p. 257
  • Paul Doyère, Charles Doyère ingĂ©nieur de la Marine 1858-1929, 1979
  • Paul Claudel, L'Arsenal de Fou-TchĂ©ou : Ĺ“uvres consulaires : Chine 1895-1905, 1995, p. 204[4]
  • Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Tallandier, 2002, p. 143 Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Notes et références

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 17e, n° 2055, vue 10/31.
  2. Fiche biographique sur le site de l'Académie
  3. Par exemple en 1920 du Prix Plumey (Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences, Bachelier, 1920, p. 1441
  4. Claudel écrit à son sujet : « [...]. Ingénieur compétent, il réorganise l'Arsenal, mais se heurte à Médard dont il refuse le projet d'école française, à certains membres du personnel, à l'administration chinoise enfin, qui le congédie en 1903. » (Lettre du 17 octobre 1903).

Liens externes

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