Charles Bouvard
Charles Bouvard, né à Montoire-sur-le-Loir en 1572, et mort le , fut Premier médecin du roi.
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Biographie
Famille et Ă©tudes
La famille de Charles Bouvard est native de Vendôme[1]. Il devient docteur-régent de la Faculté de médecine de Paris en 1605, c'est-à -dire professeur.
Premier médecin du roi
Il officie comme professeur de médecine au Collège royal à partir de 1625[1].
En 1628 il est nommé premier médecin du roi Louis XIII, charge qu'il occupe jusqu'en 1643, et consécutivement Surintendant du Jardin royal des plantes médicinales[2]. à l'origine de l'actuel Jardin des Plantes[3]. Il utilise sa connaissance des plantes pour créer des remèdes à base de fleurs ordinaires[4]. Le roi meurt de ce qui est identifié aujourd'hui comme la maladie de Crohn, cependant que Bouvard lui infligea pendant les deux dernières années de sa vie 34 saignées, 1 200 lavements et 250 purges.
Charles Bouvard est anobli par Louis XIII en 1639[5]. Selon ses contemporains, il est un homme grincheux et renfrogné.
Postérité
Son fils, Michel Bouvard, seigneur de Fourqueux, lui succède comme intendant du Jardin royal[5] et y fait construire la première serre[6].
Son fils et homonyme Charles Bouvard est pourvu en commende dès 1632 à 14 ans, alors qu'il est encore élève au Collège de Clermont, de l'abbaye de Saint-Florent lès Saumur. C'est néanmoins un abbé réformateur qui meurt des privations qu'il s'impose dès le à l'âge de 28 ans.
Au XVIIIe siècle, la famille comporte encore des médecins, comme Michel-Philippe Bouvard, docteur régent de la faculté de Paris[7]. Dans la famille Bouvard de Fourqueux, plusieurs générations successives exercent une charge de conseiller au Parlement de Paris[8] et sont procureurs de la Chambre des comptes, dont Michel I Bouvard de Fourqueux et son fils Michel Bouvard de Fourqueux[9].
Taxonomie et toponymie
Son nom est associé à la plante Bouvardia ternifolia (en) (ordre des rubiales), et au Cap Bouvard, en Australie-Occidentale.
Une rue porte son nom, Ă Montoire-sur-le-Loir.
L'Ă©cole primaire de Fourqueux porte son nom.
Publications
- Description de la maladie, de la mort et de la vie de madame la duchesse de Mercœur, décédée en son château d'Anet le 6 sept. 1623., publié à Paris : J. Libert, 1624, notice n° : FRBNF30150427
- Historicae hodiernae medicinae rationalis veritatis @ rationales medicos, Publication : (S. l., 1655.), notice n° : FRBNF30150428
Références
- Jean Baptiste Louis Chomel, Essai historique sur la médecine en France, chez Lottin l'ainé, libraire-imprimeur de monseigneur le duc de Berry, rue S. Jacques, près S. Yves, au Coq, (lire en ligne)
- (en) Mention de Charles Bouvard dans un document de l'Université de Californie
- Philippe Jaussaud, Pharmaciens au Muséum : Chimistes et naturalistes, Publications scientifiques du Muséum, coll. « Archives », (ISBN 978-2-85653-847-0, lire en ligne)
- (en) Citation sur un site anglophone.
- Paul Guillon, Mort de Louis XIII : étude d'histoire médicale d'après de nouveaux documents, Paris, Fontemoing, , 179 p. (lire en ligne)
- Pierre Nicker, « Des créateurs du Jardin du Roi aux découvreurs botanistes de Marly (1607-1693-1727) », Le Vieux Marly. Bulletin de la société archéologique, historique et artistique de Marly-le-Roi, no 9,‎ , p. 16-30 (lire en ligne)
- Guy Chaussinand-Nogaret, « Nobles médecins et médecins de cour au XVIIIe siècle », Annales, vol. 32, no 5,‎ , p. 851–857 (DOI 10.3406/ahess.1977.293866, lire en ligne, consulté le )
- François Bluche, Les magistrats du Parlement de Paris au XVIIIe siècle, Paris, Economica, (1re éd. 1960), 481 p. (ISBN 2-7178-0988-0)
- H. Coustant d'Yanville, Chambre des Comptes de Paris. Essais historiques et chronologiques, privilèges et attributions nobiliaires et armorial, Paris, J.-B. Dumoulin, 1866-1875 (lire en ligne)