Charles Édouard Armand-Dumaresq
Charles-Édouard Armand-Dumaresq, né le à Paris, où il est mort dans le 17e arrondissement le 6 mars 1895[1], est un peintre et illustrateur français.
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(Ă 69 ans) Paris 17e |
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Biographie
Son père, Gabriel Armand, est peintre[2]. Charles-Édouard Armand est un élève de Thomas Couture[3]. Il est aquarelliste, dessinateur et peintre, d'abord de sujets religieux puis principalement de sujets militaires. En 1858, il est autorisé par décret à rajouter le nom de sa mère[4], Dumaresq, à son patronyme[2].
Il est membre du jury international de l'Exposition universelle de 1867 à Paris. Il y expose son tableau de grand format Cambronne à Waterloo, pour lequel Napoléon III lui remet la croix de la Légion d'honneur. Ce tableau est acheté par le pacha d’Égypte.
En 1870, il est envoyé en mission d'étude aux États-Unis par le ministère français de l'Instruction publique pour enquêter sur « les différentes méthodes d'enseignement du dessin et sur ces applications aux arts et à l'industrie ». Il avait auparavant mené une mission similaire en Hollande. Il va alors entrer en contact avec les milieux artistiques du nord-est des États-Unis et avec l'académie militaire de West Point et l'académie navale d'Annapolis. Il en conclut que « la supériorité de l'école française est reconnue par tous ; ce n'est qu'à Paris qu'un artiste, un professeur ou une méthode reçoivent leur consécration. » Affirmation qu'il appuie en précisant que plusieurs postes d'autorité artistique étaient alors occupés par des Français comme à la gravure et l'imprimerie du Trésor américain. Il a peu peint durant son séjour, mais durant les années 1870 ses œuvres retracent des événements de la Guerre d'indépendance américaine.
Il participe à la conception de la suite Binant (Paris, 1871)[5] puis il travaille à Lille en collaboration avec Van Engelen pour un panorama de la bataille de Bapaume (1871, guerre franco-allemande, le tableau est aujourd'hui conservé dans la grande salle de la mairie de Bapaume). Armand-Dumaresq meurt à Paris en 1895.
Ses œuvres sont conservées au musée du château de Versailles, au Cabinet des estampes de la bibliothèque nationale ou au musée national de la coopération franco-américaine à Blérancourt dans l'Oise. Un de ses tableaux, Signature de l'Indépendance des États-Unis, se trouve dans la Cabinet Room, la salle de réunion du cabinet présidentiel américain à la Maison-Blanche[6].
Il a publié une série de planches lithographiées en couleur de la seconde Garde impériale.
Notes et références
- Archives de Paris, acte de décès n°691 dressé le 08/03/1895, vue 2/31
- « Dictionnaire des pseudonymes », p. 22 de Georges d'Heylli, 1977.
- (en) « Charles Édouard Armand-Dumaresq », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
- NĂ©e Carteret-Dumaresq.
- « 36 épisodes du siège de Paris : l'énigme de la suite Binant », In: Le Bulletin de l'antiquaire, du brocanteur et des galeries, n° 698, janvier 2020, pp. 16-18.
- Une copie se trouve dans la reconstitution de cette pièce du temps de la présidence Clinton à la William Jefferson Clinton Presidential Library.
Annexes
Source
- Charles Édouard Armand-Dumaresq » dans le Dictionnaire des artistes de langue française en Amérique du Nord de David Karel, 1992.
Bibliographie
- Cent dessins de maîtres, Paris, Henri Launette, 1885.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Bridgeman Art Library
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) Cooper–Hewitt, Smithsonian Design Museum
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :