Charles-Pierre-Paul Savalette de Langes
Charles-Pierre-Paul, marquis de Savalette de Langes, né à Tours le et mort le , est une personnalité de la franc-maçonnerie française. Fils aîné de Charles-Pierre Savalette de Magnanville (1713-1790), il reçoit en 1756, la charge héréditaire de gardien du Trésor royal, qu'il détient sous les règnes de Louis XV et Louis XVI.
Président Société philanthropique | |
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Biographie
Chevalier baron de Langes et marquis de Savalette, il est conseiller au Parlement de Paris en . Lors de la réforme des caisses du Trésor royal en 1788, il devient l'un des quatre administrateurs chargés d'un caisse auxiliaire. La fortune de son père favorise ses goûts de faste et de vie sentimentale désordonnée sans l’empêcher d’être l'un des francs-maçons les plus actifs et généreux de son temps. Avant de soutenir les idées de la Révolution française, il est capitaine des Gardes nationales du bataillon de Saint-Roch et aide de camp de La Fayette. Il fréquente les clubs réformistes comme le club de Valois et reste l'ami d'hommes proches du pouvoir[1].
Franc-maçonnerie
Initié dans la loge des « Amis indissolubles » à Lille le , il est membre et cofondateur de la loge « les Amis réunis » en 1773[2], qui réunit des membres de hautes fonctions de la monarchie française[3] et qui compte entre autres le Vicomte de Tavannes, Antoine Court de Gébelin, Claude Baudard de Saint-James, le président d’Hericourt, et le Prince Charles de Hesse-Rheinfels-Rotenburg[4]. Il fonde le régime des Philalèthes, dont le martinisme constitue un des fondements. Après la création de ce nouveau régime, des contacts avec des personnalités comme Cagliostro, Mesmer, et Louis-Claude de Saint-Martin sont établis, qui ne sont pas toujours suivis de relation plus approfondies. Il préside également le congrès philosophique et maçonnique de Paris qui se réunit en 1785 et 1787[2].
Les histoires du maçon Savalette, du Grand orient, et des « Amis réunis » se mêlent de 1773 à 1793. Cofondateur et officier de 1783 à la révolution de la loge « L'olympique de la Parfaite Estime », fondateur et commissaire du comité de la Maçonnerie et la Société Olympique qui compte en 1786 plus de 400 membres. Cofondateur de la société para-maçonnique d'entraide et de bienfaisance dont il est plusieurs fois président : « La Maison Philanthropique ». Député et officier du Grand Orient de France pendant de nombreuses années, premier surveillant de la Chambre des Grades en 1782, il participe à la codification des grades et ordres du Rite français. Il est jusqu’à la dispersion des philalèthes et des événements de la capitale un infatigable animateur de la maçonnerie française. À la fin de la Terreur, l’échec relatif du dernier convent philosophique des philalèthes en 1787, ses activités profanes et ses amours avec Geneviève-Louise Hatry (1767-1832) avec qui il a plusieurs enfants naturels qu'il reconnaît[5], ne lui laissent ni l'envie, ni le loisirs de s'intéresser au redressement d'une franc-maçonnerie qui l'a tour à tour enchantée et désabusée, par indifférence ou incompréhension[1].
Notes et références
- Daniel Ligou 1998, p. 1115.
- Daniel Ligou 1998, p. 940.
- Pierre Yves Beaurepaire 2008, Article : Barruel, p. 67.
- (en) « Le rite des Philalèthes », sur www.encyclopediaoffreemasonry.com (consulté le ) via Archive.is.
- « Dictionnaire historique, généalogique et biographique (1807-1947) », sur ccomptes.fr (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- Daniel Ligou, Dictionnaire de la franc-maçonnerie, Paris, Presses universitaires de France, (réimpr. 1998), 5e éd., 1 376 p. (ISBN 2-13-055094-0).
- Pierre-Yves Beaurepaire (Dir. Eric Saunier), Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche, coll. « La Pocothèque » (réimpr. 2008), 2e éd. (1re éd. 2000), 984 p. (ISBN 9782253132523).