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Charles-Alphonse Du Fresnoy

Charles-Alphonse Du Fresnoy[1], né en 1611 à Paris et mort en 1668 fut un peintre, un critique d'art et un poète français.

Charles-Alphonse Du Fresnoy
Charles-Alphonse Dufresnoy, Autoportrait

Il fut l'élève de Simon Vouet et de François Perrier, et l'ami de Pierre Mignard, avec lequel il visita l'Italie. Le Musée du Louvre possède de cet artiste un Groupe de Naïades, le Musée d'Évreux une Sainte Marguerite foulant aux pieds un dragon et le Musée des beaux arts de Dijon une huile sur toile Allégorie de la Peinture [2].

Ces trois compositions ont moins contribué à sa réputation que son poème latin sur la peinture :

  • De Arte graphica, publiĂ© après sa mort par Roger de Piles, Paris, 1668, avec une traduction en prose et des notes estimĂ©es.

Renou en donna une 2e traduction, en vers français, 1789, et Antoine Rabany une 3e, en 1810. Enfin cet ouvrage a été traduit en vers anglais par John Dryden.

Ĺ’uvre

Théorie

Le peintre anglais William Turner fait référence à ses théories dans un tableau de 1831, conservé à la Tate Britain de Londres. Intitulé, Étude de Watteau selon les règles de du Fresnoy, il illustre un de ses principes coloristiques, selon lequel le blanc «peut porter un objet en arrière, ou le rapprocher»[3].

Peinture

Dessins

  • Paris, Beaux-Arts de Paris :
    • VĂ©nus reçoit de Vulcain les armes d'EnĂ©e, plume, encre brune et lavis brun. Diamètre : 0,177 m[4]. Autre VĂ©nus reçoit de Vulcain les armes d'EnĂ©e, plume, encre brune et lavis brun. H. 0,148 ; L. 0,133 m[5]. Ces deux dessins correspondent Ă  deux Ă©tapes de rĂ©flexion très proches sur un mĂŞme sujet, tirĂ© de l'EnĂ©ide. La forme du tondo Ă©voque la prĂ©paration d'un dĂ©cor. L'esthĂ©tique tient Ă  l'utilisation du pinceau pour une scène nocturne oĂą motifs et histoire semblent arrachĂ©s au fond sombre[6].
    • Armide dĂ©couvrant Renaud endormi, plume et encre brune, lavis brun et rehauts de blanc sur papier gris-bleu. H. 0,238 ; L. 0,321 m[7]. On connaĂ®t au moins sept tableaux de Dufresnoy illustrant des Ă©pisodes de la JĂ©rusalem dĂ©livrĂ©e du Tasse. L'intĂ©rĂŞt du peintre semble s'ĂŞtre concentrĂ© sur l'histoire de Renaud et Armide. L'artiste a peint pas moins de trois versions de l'Ă©pisode d'Armide dĂ©couvrant Renaud endormi. Le dessin, d'une exĂ©cution très picturale, montre l'intĂ©rĂŞt inhabituel du peintre pour les dĂ©tails vestimentaires et dĂ©coratifs, les armes du hĂ©ros et le char de la magicienne notamment. La mise au carreau le dĂ©signe comme prĂ©sentation destinĂ©e au commanditaire[8].

Notes et références

  1. Ou Dufresnoy.
  2. « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le )
  3. Tableau de Turner, Tate Britain
  4. « Vénus reçoit de Vulcain les armes d'Enée, Charles-Alphonse Dufresnoy », sur Cat'zArts
  5. « Vénus reçoit de Vulcain les armes d'Enée, Charles-Alphonse Dufresnoy », sur Cat'zArts
  6. Brugerolles, Emmanuelle, Le Dessin en France au XVIIe siècle dans les collections de l’Ecole des Beaux-Arts, Paris, Ecole nationale supérieure des beaux-arts éditions, 2001, p. 187-192, Cat. 46-47.
  7. « Armide découvrant Renaud endormi, Charles Alphonse Dufresnoy », sur Cat'zArts
  8. Brugerolles, Emmanuelle, Le Dessin en France au XVIIe siècle dans les collections de l’Ecole des Beaux-Arts, Paris, Ecole nationale supérieure des beaux-arts éditions, 2001, p. 193-197, Cat. 48.

Bibliographie

  • Jacques Thuillier, Ă€ propos de Charles-Alphonse Du Fresnoy : du « MaĂ®tre de Stockholm » au « MaĂ®tre de Cassel, Revue de l'Art, n° 111, 1996.
  • Sylvain Laveissière, Les tableaux d'histoire retrouvĂ©s de Charles-Alphonse Dufresnoy , Revue de l'art, n° 112, p. 38-58, 1996.

Liens externes

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