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Charaka

Un Charaka, (IAST: Caraka, devanāgarÄ« : à€šà€°à€•)[1] Ă©tait un mĂ©decin itinĂ©rant[2]. Un Charaka a vraisemblablement Ă©tĂ© mĂ©decin de l'empereur Kanishka[3] et aurait donc vĂ©cu au Ier siĂšcle[4]. La tradition indienne le situe Ă  une pĂ©riode beaucoup plus ancienne. Issu d'une famille brahmane, il est considĂ©rĂ© comme un des principaux fondateurs de l’antique science ayurvĂ©dique, un systĂšme de mĂ©decine et de mode de vie.

Charaka
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
à€šà€°à€•
Activités
Prononciation
ƒuvres principales
Pour plus d'informations sur le livre Charaka Samhita, voir Charaka Samhita .

Charaka & Ayurveda

Selon les traductions de Charaka, la santĂ© et la maladie ne sont pas dĂ©terminĂ©es Ă  l'avance et la vie peut ĂȘtre prolongĂ©e par l'effort humain et l'attention portĂ©e au mode de vie.

Les énoncés suivants sont attribués à Charaka :

Un médecin qui ne parvient pas à pénétrer dans le corps d'un patient au moyen de la lampe de la connaissance et de la compréhension ne pourra jamais traiter les maladies. Il devrait d'abord étudier tous les facteurs, y compris l'environnement, qui ont une influence sur la maladie du patient et ensuite seulement prescrire un traitement. Il est plus important de prévenir l'apparition de la maladie que de chercher un remÚde.

Ces remarques semblent des Ă©vidences aujourd'hui, mĂȘme si elles ne sont pas souvent prises en compte et elles ont Ă©tĂ© formulĂ©es par Charaka, dans son cĂ©lĂšbre traitĂ© ayurvĂ©dique Charaka Samhita. Le traitĂ© contient un grand nombre de ces remarques prises en considĂ©ration aujourd'hui encore. Certains d'entre elles s’inscrivent dans les domaines de la physiologie, de l’étiologie et de l’embryologie.

Charaka a Ă©tĂ© le premier mĂ©decin Ă  proposer les concepts de digestion, de mĂ©tabolisme et d’immunitĂ©. Selon les traductions des VĂ©das, un organisme fonctionne parce qu’il contient trois dosha ou principes, Ă  savoir le mouvement (vata), la transformation (pita), la lubrification et la stabilitĂ© (kapha). Les doshas sont Ă©galement parfois appelĂ© les humeurs, Ă  savoir, la bile, la lymphe et l’air. Ces dosha sont produites lorsque les dhatus (sang, chair et moelle) agissent sur les aliments consommĂ©s.

Pour la mĂȘme quantitĂ© d'aliments consommĂ©s, un corps produit cependant des dosha en quantitĂ© variable d'un organisme Ă  l’autre. C'est la raison pour laquelle un corps est diffĂ©rent d'un autre. Par exemple, il est plus lourd, plus fort et plus vigoureux.

En outre, la maladie survient lorsque l'Ă©quilibre entre les trois dosha est perturbĂ© dans le corps humain. Pour rĂ©tablir l'Ă©quilibre, il faut prescrire des mĂ©dicaments. Bien qu’il soit conscient de l’existence de germes dans le corps, il ne leur donne pas la moindre importance.

Charaka a Ă©tudiĂ© l’anatomie du corps humain et de diffĂ©rents organes. Il a Ă©valuĂ© Ă  360 le nombre total d’os du squelette (en comptant les dents). Il a cru Ă  tort que le cƓur possĂ©dait une seule cavitĂ©, mais il avait raison quand il le considĂ©rait comme un centre de contrĂŽle. Il a affirmĂ© que le cƓur Ă©tait liĂ© Ă  l'ensemble du corps Ă  travers 13 canaux principaux. En dehors de ces canaux, il existait d'innombrables autres conduits de diffĂ©rentes tailles fournissant non seulement des nutriments Ă  divers tissus, mais permettaient Ă©galement le passage de dĂ©chets. Il a Ă©galement affirmĂ© que toute obstruction des principaux canaux conduisait Ă  une maladie ou d'une infirmitĂ© du corps.

Sous la direction d’un mĂ©decin de l’ancienne Ă©poque (Atreya) Agnivesa avait Ă©crit un traitĂ© encyclopĂ©dique au huitiĂšme siĂšcle avant JĂ©sus-Christ. Cependant, ce n'est que lorsque Charaka rĂ©visa son traitĂ© qu'il a connu la popularitĂ© sous le nom de Charakasamhita. Pendant deux millĂ©naires, il est restĂ© un ouvrage de rĂ©fĂ©rence sur la question et a Ă©tĂ© traduit dans de nombreuses langues Ă©trangĂšres, y compris l'arabe et le latin.

Contributions

Selon la tradition transmise par Charaka, il existe six Ă©coles de mĂ©decine, fondĂ©e par les disciples du sage Punarvasu Ātreya. Chacun de ses disciples, Agnivesha, Bhela, JatĆ«karna, Parāshara, HārÄ«ta, et Kshārapāni, un composĂšrent un Samhitā. Parmi ceux-ci, celui qui avait Ă©tĂ© Ă©crit par Agnivesha Ă©tait considĂ©rĂ© comme le meilleur. La Samhitā d’Agnivesha a ensuite Ă©tĂ© rĂ©Ă©crite par Charaka et devint connue sous le nom de Charaka Samhitā. La Charaka Samhitā a ensuite Ă©tĂ© rĂ©visĂ©e par Dridhbala.

La mĂ©decine ĀyurvĂ©dique est traditionnellement divisĂ©e en huit branches qui, dans le schĂ©ma de Charaka, sont les suivantes :

  1. Sƫtra-Sthāna, les principes généraux
  2. Nidāna-Sthāna, la pathologie
  3. Vimāna-Sthāna, le diagnostic
  4. Sharīra-Sthāna, la physiologie et l’anatomie
  5. Indriya-Sthāna, le pronostic
  6. Chikitsā-Sthāna, la thérapeutique
  7. Kalpa-Sthāna, la pharmacie
  8. Siddhi-Sthāna, la guérison aprÚs traitement

Charaka Samhita

La Charaka Samhita contient 120 adhyayas (chapitres), divisé en 8 parties.

  1. Sutra Sthana
  2. Nidan Sthana
  3. Viman Sthana
  4. Sharir Sthana
  5. Indriya Sthana
  6. Chikitsa Sthana
  7. Kalpa Sthana
  8. Siddhi Sthana

Notes et références

  1. The Sanskrit Heritage Dictionary de GĂ©rard Huet
  2. Filliozat Pierre-Sylvain. « La logique du médecin selon la Carakasamhitā. » In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 150e année, N. 4, 2006. pp. 1961-1975, p.1961
  3. Voir page 46 in L'Inde, Jacques Dupuis, Kalash, 1997
  4. Voir page 45 in Encyclopaedia of Indian Medicine: Historical Perspective, Volume 1, Ramachandra S.K. Rao, Ramdas Bhaktal, 1985
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