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Chapelle ardente

Une chapelle ardente ou chapelle mortuaire est un lieu temporaire spécialement aménagé pour accueillir le corps d'un défunt, en attendant la cérémonie funéraire, afin que des personnes ayant des liens divers avec lui (famille, voisins, amis, collègues, concitoyens) puissent lui rendre visite, lui rendre hommage, et le veiller.

Chapelle ardente de l'amiral Courbet (1827-1885)

Dans des situations de catastrophe, la chapelle ardente peut être une salle de grande dimension et héberger les dépouilles de plusieurs défunts[1].

Selon les circonstances de la mort, les conditions de température ou les habitudes culturelles, le corps du ou des défunts, mis en bière et disposé sur un catafalque, est visible ou non.

Historique

La chapelle ardente tire son qualificatif d'« ardente » des cierges qui sont souvent utilisés pour l'éclairer.

Cet élément est caractéristique de toutes les cérémonies funèbres princières à la fin du Moyen Âge. Le récit des funérailles de Louis X en 1316 donne à cette occasion la première attestation documentaire de deux chapelles ardentes élevées à Saint-Denis et Notre-Dame[2]. C'est toutefois dans le récit des obsèques de René d'Anjou, mort en 1480, que l'expression « chapelle ardente » est attestée pour la première fois[3].

Dans la fiction

Littérature

  • Un petit clerc, son voisin, lui apprit que la vĂ©nĂ©rable relique Ă©tait dans le haut de l'Ă©difice dans une chapelle ardente. (...) La porte s'ouvrit tout Ă  coup. La petite chapelle parut comme embrasĂ©e de lumière. On apercevait sur l'autel plus de mille cierges divisĂ©s en huit rangs sĂ©parĂ©s entre eux par des bouquets de fleurs. L'odeur suave de l'encens le plus pur sortait en tourbillon de la porte du sanctuaire. La chapelle dorĂ©e Ă  neuf Ă©tait fort petite, mais très Ă©levĂ©e. Julien remarqua qu'il y avait sur l'autel des cierges qui avaient plus de quinze pieds de haut. (Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830)

Théâtre

  • Ines PĂ©rĂ©e et Inat Tendu sont rĂ©fugiĂ©s dans la chapelle ardente dĂ©saffectĂ©e d'une clinique vĂ©tĂ©rinaire. Des tentures noires jusqu'Ă  terre. Deux petits cercueils. (...) « J'ai pu te porter tout le long jusqu'ici sans te dĂ©ranger. C'est une cave d'hĂ´pital de chiens et de chats. Elle doit servir de chapelle ardente de temps en temps. » (RĂ©jean Ducharme, Ines PĂ©rĂ©e et Inat Tendu, 1968)

Notes et références

  1. Agence Reuters, Les rĂ©pliques continuent en Italie, le bilan atteint 228 morts, « Outre les 228 morts, dĂ©posĂ©s dans une chapelle ardente dressĂ©e dans une Ă©cole de la police financière proche de l’Aquila, 1 500 blessĂ©s, dont une centaine dans un Ă©tat grave, ont Ă©tĂ© recensĂ©s. », , Lire en ligne
  2. (en) Minou Schraven, Festive Funerals in Early Modern Italy: The Art and Culture of Conspicuous Commemoration, Ashgate Publishing, , p. 12.
  3. Murielle Gaude-Ferragu, « Tribulations corporelles et inhumation royale : les funĂ©railles de RenĂ© Ier d’Anjou (1480-1481) », dans Jean-Michel Matz et NoĂ«l-Yves Tonnerre (Ă©diteurs), RenĂ© d’Anjou (1409-1480) : Pouvoirs et gouvernement, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-7535-6835-8, lire en ligne), p. 373–385.

Voir aussi

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