Accueil🇫🇷Chercher

Château du Villard (Savoie)

Le château du Villard ou château du Villar est un ancien château fort, du XIIIe siècle[2], centre de la seigneurie du Villard, érigée en comté en 1647, dont les ruines se dressent sur la commune de La Chapelle-Saint-Martin dans le département de Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château du Villard
Image illustrative de l’article Château du Villard (Savoie)
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire initial Maison de Savoie
Destination actuelle Ruiné
CoordonnĂ©es 45° 38′ 35″ nord, 5° 44′ 44″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Commune La Chapelle-Saint-Martin
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château du Villard
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Château du Villard

Situation

Les ruines du château du Villard sont situĂ©es dans le dĂ©partement français de Savoie sur la commune de La Chapelle-Saint-Martin, en surplomb d'un ravin, au-dessus de la route, Ă  1 500 mètres Ă  l'ouest du bourg, avant le hameau de Missieux.

Histoire

Sur le site fut découvert, en 1880[3], des fragments de poteries, de tuiles et de canalisations datant de la période gallo-romaine.

Le fief du Villard ou Villar (Villario, Villarium) et le château fort sont, jusqu'en 1288[4], possession des comtes de Savoie. Le 3 des nones de [4], Amédée V de Savoie échange son domaine de Villard, contre celui de La Tour de Saint-André de Briord, et le donne en fief à noble Gilet de Briord, fils d'Albert de Saint-André de Briord. En 1290[4], Jean de Briord est prieur de Yenne.

En 1340[4], Philippe de Briord est seigneur du Villard ; les Briords conserveront le fief jusqu'en 1371[4]. Arthaude de Briord, fille du seigneur du Villard, est mariée à Pierre II d'Ameysin qui se voit investi de la terre du Villard le . Leur fille unique, Alix d'Ameysin, portera, en 1409[3], la seigneurie à son mari, Humbert de Luyrieu, qui en prend possession le [4]. Le [4], Louis de Luyrieu, seigneur du Villard, accorde un affranchissement, que confirme, par lettres patentes Louis Ier de Savoie, le [4].

le [4], Jeanne de Luyrieu, fille de Christophe de Luyrieu, est mariée à Claude de Mareste, seigneur de Lucey. Elle lui apporte en dot ses biens de Yenne et de Chanaz, mais celui du Villard en est exclu. Ce dernier passant, par alliance, à une branche de la famille de Grolée.

En 1525[4], Louis de Luyrieu, Ă©cuyer du duc Charles III de Savoie, assiste Ă  la bataille de Pavie.

Le fief fait retour, vers la fin du XVIe siècle[4], à la Maison de Savoie à la mort de Pierre de Grôlée, seigneur du Villard, mort probablement sans descendant.

Le domaine du Villard est vendu, par acte, le [4], par Thomas de Savoie-Carignan au cousin de son prêteur, Jean-Baptiste Costa, président en la Chambre des comptes[5] - [6]. Marie-Christine, régente, érige, par lettres patentes, le fief en comté le [4], en faveur de Jean-Baptiste Costa.

En 1778[3], naît au château Alexis Eugène Louis Costa, objet du Discours à Madame la Marquise de C****, sur la vie et la mort de son fils de Joseph de Maistre. Ses frères Henri Maurice Victor François Régis et Augustin Camille Henri Pierre Costa y naîtront peu après. Après la Révolution, le domaine est entre les mains du marquis Victor, qui le transmet à son fils, Raoul Costa de Beauregard. Ce dernier le cède à sa sœur, Clotilde Costa de Beauregard, comtesse de Seyssel par son mariage, en 1825, avec Henri-Charles-Philibert de Seyssel-Cressieu, à qui elle porte le domaine du Villard. Marc de Seyssel-Cressieu[7], leur petit-fils, membre de l'Académie de Savoie, en a la possession au début du XXe.

Description

Le château du Villard, qu'une tradition voulant qu'il ait eu autant de fenêtres que de jours dans l'année, est aujourd'hui en ruines. Le château moderne élevé sur la base des anciens murs, par la famille Costa, dont on pouvait voir les armes, se présentait, en 1689[3], sous la forme d'une grosse maison irrégulière avec quatre grandes tours carrées et deux rondes dressé en avant du pont-levis et qui avait perdu tout aspect féodal. À partir de 1929[3], ses pierres furent utilisées à restaurer une demeure ancienne.

Notes et références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 286.
  3. Michèle Brocard 1995, p. 106.
  4. Jean LĂ©tanche 1907, p. 74-76.
  5. Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 5, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966.
  6. Le prince Thomas, co-rĂ©gent, avait empruntĂ© 15 000 ducatons Ă  Lazare Costa, banquier gĂ©nois (deux de ses fils, AndrĂ© et BarthĂ©lemy, furent nommĂ©s gentilshommes ordinaires du roi de France). Cet emprunt sera rappelĂ©, le 11 avril 1646, dans une donation, faite Ă  GĂŞnes, de Lazare au fils de son cousin.
  7. Il a publié en deux volumes : l'Histoire de la Maison de Seyssel, Allier, Grenoble, 1900.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean LĂ©tanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines fĂ©odales du canton de Yenne en Savoie, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. « Monographie des villes et villages de France » (no 1005), (rĂ©impr. 2007), 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1907), 99 p. (ISBN 978-2-84373-813-5), p. 46-49.
  • Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions CabĂ©dita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 62-64.

Articles connexes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.