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Château du Creuzet

Le château du Creuzet est un château situé sur la commune de Coust, dans le département du Cher en France.

Château du Creuzet
Image illustrative de l’article Château du Creuzet
PĂ©riode ou style XIVe
Type Château
DĂ©but construction XIVe
Fin construction XVIIIe
Propriétaire initial Famille Challeu
Destination initiale Demeure seigneuriale
Propriétaire actuel Privé
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2014)[1]
CoordonnĂ©es 46° 42′ 26″ nord, 2° 36′ 39″ est
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Bourbonnais
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Cher
Commune Coust
GĂ©olocalisation sur la carte : Cher
(Voir situation sur carte : Cher)
Château du Creuzet
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
(Voir situation sur carte : Centre-Val de Loire)
Château du Creuzet
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château du Creuzet

Histoire

Le Crozet fut bâti par la famille charentonnaise de Challeu (Chaillot - Chaillou) vers 1350. Ainsi, Guillaume-Armand Challeu en est seigneur en 1277. Agnès de Challeu est dame du Croset en 1381. Jeanne Challeu prend pour époux Erard de Thianges (né vers 1312).

Dès lors, le château passe aux mains des Thianges, famille de descendance capétienne, dont le blason se lit "d'or (ou d'argent) à trois tiercefeuilles de gueules".

Leur fils, Philibert de Thianges, époux de Alix de Sully-Beaujeu dame de Blet, est seigneur du Creuzet, du Breuil-Eschart et de Paray-le-Frésil en 1407. Leur fils, le chevalier banneret Guillaume de Thianges épousa sa cousine Belle-Assez de Sully-Beaujeu, veuve vers 1418.

La croix des Thianges

Ils eurent pour enfants Jean et Jacques, Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roy, qui fit ériger la croix de Coust en 1472. Il était seigneur de Creuzet et de Buxières-d'Aillac en 1426, ainsi que de Maultrait et du Breuil. Il prit pour épouse Jeanne de Turlin en 1429. Belle-Assez de Thianges, née vers 1453, épouse Charles de Villelume, seigneur de la Roche-Othon. Il porte dès lors le nom et les armes des Thianges. En 1490, leur fils Hugues épouse Peronnelle de Grivel de Grossouvre. Leur fils Denis est seigneur du Creuzet, de Coust et de Saint-Georges-sur-la-Prée.

De son union en 1516 avec Gabrielle Legroin de La Villebouche naquit en 1534 Gabriel de Thianges, seigneur du Creuzet, décédé vers 1590. Gabriel épousa Gilberte des Ages, dame de Valigny (décédée vers 1605). Leur fille Gabrielle est prieure de l'Abbaye Notre-Dame de Bellavaux de Charenton, Euchariste (née vers 1572, décédée vers 1686) est elle aussi religieuse à Charenton. Guy, écuyer, seigneur du Creuzet épouse Gabrielle Aymé des Roches, qui lui donne pour fils François de Thianges, qui devient seigneur du Creuzet, et prend Catherine de Thianges, dame de Cortelle et de Coust pour épouse.

Dame Marie Rousset, fille d'un notaire à Saint-Amand, née en 1685, est veuve de leur fils Gabriel, écuyer et seigneur du Creuzet vers 1715. Elle épouse alors Léonard de Thianges[2]. Le corps de Marie Rousset fut inhumé en l'abbatiale de Bellavaux.

Au XVIe siècle, les Thianges possèdent un hôtel particulier en la ville de Saint-Amand-Montrond, aujourd'hui situé rue Porte de Bourges. Nombreux furent Chevaliers de l'Ordre de Malte.

Le fief du Creuset et la seigneurie de Coust dépendaient d'Orval.

Sous la Restauration, Le Creuzet devient la propriété de M. Geoffrenet des Beaux Pleins, puis est devenu, à la suite d'un partage de famille, la possession de la famille Corbin de Mangoux. C'est cette famille qui, au XVIIIe siècle, érigea deux autels en l'église Notre-Dame de Coust.

L'ensemble castral, ainsi que la ferme du hameau sont inscrits à l'Inventaire des Monuments Historiques du Cher par arrêté préfectoral du .

Architecture

Le château du Creuzet domine la vallée du Chignon, ruisseau prenant sa source au château de Bonnais.

La construction de la partie la plus ancienne a commencĂ© vers 1350. C'est le donjon rectangulaire de 6,30 m de long sur 5,30 m de large dont les murs extĂ©rieurs ont 2,30 m d'Ă©paisseur. Il s'Ă©lève Ă  une hauteur de 40 m. Les parties supĂ©rieures sont entourĂ©es d'un bahut crĂ©nelĂ© portĂ© sur des corbeaux Ă  trois ressauts et dont l'intĂ©rieur forme un long couloir avec mâchicoulis, le tout Ă©tant compris sous le toit. Au XVe ou XVIe siècle, un escalier en spirale est annexĂ© Ă  l'ouest[3].

Il est fait mention de la chapelle de la maison du Creuzet en 1772 dans le pouillé de Bourges (t. 2, fol. 365a) ; voûtée sur nervures et éclairée par deux meurtrières, elle contient un remarquable bénitier Renaissance. Transformée en lingerie, elle fut restaurée dans la première moitié du XXe siècle. Des restes de polychromes furent à l'occasion redécouverts.

Une cour entourée de courtines et de fossés défendait l'approche du donjon. Il reste de la structure une tour d'angle, ainsi qu'une ferme. Les ruines d'une tour de guet sont visibles aux abords du chemin d'accès au lieu-dit ; elle permettait d'observer les vallées du Chignon et de la Marmande, avec la ville de Saint-Amand-Montrond.

  • Façade mĂ©diĂ©vale.
    Façade médiévale.
  • Vue de la partie haute du donjon primitif.
    Vue de la partie haute du donjon primitif.

Notes et références

  1. Notice no PA18000063, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Histoire des deux villes de Saint-Amand et du Château de Montrond, par M. C.-L. Gustave Mallard, imprimerie Destenay, Bussière Frères 1895
  3. Histoire et Statistique monumentale du département du Cher par Alphonse Buhot de Kersers.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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