Château de Magnanne
Le château de Magnanne est situé sur la commune de Ménil, dans le département de la Mayenne.
Château de Magnanne | |
Début construction | XVIIe siècle |
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Protection | Classé MH (1958) |
Coordonnées | 47° 45′ 56″ nord, 0° 41′ 20″ ouest |
Pays | France |
RĂ©gion historique | Pays de la Loire |
DĂ©partement | Mayenne |
Commune | MĂ©nil |
Historique
Édifié à la fin du XVIIe siècle par Michel de Racappé, seigneur de Ménil, le château de Magnanne, dont la terre fut érigée par Louis XIV en marquisat en 1701[1], est devenu, par alliance en 1755, propriété de la famille de La Tullaye, puis, en 1883, toujours par alliance, de la famille de Sabran-Pontevès. Il est vendu en 1923 par le duc de Sabran-Pontevès au baron Édouard Creuzé de Lesser.
Seigneurs et propriétaires du château de Magnanne du XVe au XIXe siècle[2]:
- Jean II Raccapé, issu d'une famille d'extraction chevaleresque bretonne établie en Anjou depuis sa filiation prouvée remontant au XIVe siècle[1], seigneur de la Goderie (au Lion d'Angers), acquiert, le , de Bertrand Gouion, seigneur de Beaucorps, la terre, fief et seigneurie de Magnanne, en échange de ses biens en Bretagne ;
- Louis Raccapé, fils du précédent, écuyer, seigneur de Magnanne et de la Goderie, époux de Mathurine de la Faucille, selon partage du ;
- René Raccapé, fils du précédent, écuyer, seigneur de Magnanne et de la Goderie, époux, le , de Jehanne Briant de Brie, fille de rené Briant de Brie, seigneur de Villemoisant, et de Marguerite de Perriers ;
- Pierre Raccapé, fils du précédent, écuyer, seigneur de Magnanne et de la Goderie, époux, le , de Renée Esperon, fille de rené Esperon, seigneur de la Persrillère et des Cartes, et de Catherine Daron ;
- Claude Raccapé, fils du précédent, écuyer, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme de la chambre, capitaine-lieutenant des Gardes-du-corps du roi, seigneur de Magnanne, la Houssaye, Cornets, Saint-Fort, la Brulatte, Saint-Laurent-des-Mortiers, etc., époux, en premières noces, de Renée de Panantays, veuve de rené Fleury, sieur de la Houssaye, puis, en secondes noces le , Charlotte de Samson, fille de François de Samson, seigneur d'Amenée, Milon, la Houssaye, etc. et de Sapience Le Gay de la Hammonière. par lettres données à Chateaubriant le , Claude de Raccapé est confirmé dans son état de gentilhomme ordinaire ;
- René de Racappé, fils du précédent, écuyer, chevalier des ordres du Roi, gentilhomme ordinaire de Mgr le prince de Condé, capitaine lieutenant des gardes de Sa Majesté, seigneur de Magnanne, Ménil, Teigné, Bressault, Brez, l'Aubinière, etc., époux, le , de Suzanne Leroux de la Roche-des-Aubiers, décédée le , fille de Charles Leroux, seigneur de la Roche-des-Aubiers, chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire de la chambre, et de Marie Hurault. Il est décédé, âgé de 74 ans, le et inhumé dans le chœur de l'église Saint-Georges de Ménil ;
- Henri-Michel-Augustin de Racappé, fils du précédent, chevalier, seigneur de Magnanne, de Ménil, Taigné, Bressault, Brez, des Granges, etc., époux en premières noces, le , de Geneviève Cornuau de la Grandière, décédée le , fille de Nicolas Cornuau, avocat en parlement, seigneur de la Grandière, d'Echarbot, des Granges, de Muosay, et de Anne Eveillard, puis en secondes noces, le , de Anne Marest (ou Marais), fille de Pierre Marest, conseiller du roi en ses conseils, bailli, juge royal des exempts par appel à Laval, et de Renée Garnier, mais dont il fut séparé de biens par sentence du présidial d'Angers du . C'est Michel de Racappé, décédé en 1699, qui fit construire l'actuel château sur sa terre de Magnanne, dont l'édification est datée des années 1680-1700 ;
- Henri-François de Racappé (1664-1750), fils du précédent, né le au château d'Echarbot (près d'Angers), chevalier, seigneur de Ménil, Magnanne, Breil, Bressault, Taigné, etc., époux, le , de Anne-Marie Millet de Naumare, décédée en 1714, fille de Nicolas Millet, écuyer, seigneur de Naumare, et de Catherine Landois. Nommé lieutenant des maréchaux de France aux bailliage et sénéchaussée d'Angers le , il voit, par lettres patentes de Louis XIV d', la terre de Magnanne et ses dépendances érigée en titre et dignité de Marquisat. Henri-François de Raccapé termina la décoration du nouveau château de Magnanne dans le premier tiers du XVIIIe siècle. Le , le marquis de Magnanne donne à son fils, Henri-Michel alors mousquetaire, la quasi-totalité de ses biens, puis, le , à l'occasion de son mariage, lui abandonne tout ce qui lui reste de biens tant en meubles qu'immeubles, droits, noms, etc. En 1721, il se démet de son office de lieutenant des maréchaux de France au bailliage d'Angers, publie en 1725 son livre intitulé "La véritable grandeur d'Ame", réédité en 1732 et 1740, rencontre le pape Benoit XIII en 1729 au Vatican, puis il se retira définitivement à Saint-Laurent-sur-Sèvre, dans la maison du Chêne Vert qu'il avait acheté pour les filles de la Sagesse, où il mourut, âgé de 86 ans, le [3] ;
- Henri-Michel de Raccapé, fils du précédent, maître de camp de cavalerie et guidon des gendarmes de Bretagne, marquis de Magnanne, seigneur de Saint-Laurent-des-Mortiers et de Sœurdres, époux, le à Angers, de Marie-Louise-Charlotte Le Roux de la Roche des Aubiers, fille de Pierre Georges Leroux, comte des Aubiers, et de Marie Françoise de Salles. Le , il acquiert le marquisat de Château-Gontier de Félix Aubry, marquis de Vastan, que sa veuve revendra en 1760. Il est décédé le , à Paris, sans postérité, Magnanne revenant alors à sa sœur. Sa veuve épousa en secondes noces le vicomte Pierre-Georges de Rougé, puis en troisièmes noces Michel-Jérôme d'Andigné ;
- Salomon-François II de La Tullaye (1682-1762), beau-frère du précédent, né à Nantes le , fils de Salomon-François I de la Tullaye et Marie-Anne Morice, chevalier, seigneur de Coetquelfen, du Plessis-Tison, de Coulongé, de Port-Durant, de Belle-Isle, etc., procureur général à la Chambre de comptes de Bretagne de 1715 à 1745, époux le au Mans d'Anne Thérèse Henriette de Racappé, Il devient marquis de Magnanne en 1755 ;
- Henri-Anne-Salomon de La Tullaye (1716-1775), fils du précédent, né à Nantes le , marquis de Magnanne, conseiller du Roi en ses conseils et procureur général à la Chambre des comptes de Bretagne de 1745 à 1775, époux, le à Nantes, de François-Siméonne-Stylite Moulin de Cheviré, fille de Siméon-Stylite Moulin, chevalier, seigneur de Chéviré, maître de camp de dragons, major de la ville et du château de Nantes, chevalier de Saint-Louis, et de Louise-Hilarionne Bonnier de la Piltière. Il est décédé le au château de Magnanne et fut inhumé dans l'église de Ménil ;
- Augustin-Louis-Salomon de La Tullaye (1751-1825), fils du précédent, né à Nantes le , chevalier, marquis de Magnanne, seigneur de Ménil, Teigné, Bré, Bressault, etc., conseiller du Roi en ses conseils et procureur général à la Chambre des comptes de Bretagne de 1775 à 1791, époux, le à Nantes, de Henriette-Julie Perrée de la Villestreux, fille de Nicolas-olivier Perrée, chevalier, seigneur de Villestreux, de Courville, etc. maître en la Chambre des comptes de Bretagne, et de Catherine Périsset. Le , il parraine avec sa femme la nouvelle cloche, nommée Georges, de l'église de Ménil. Le , est célébré dans la chapelle du château de Magnanne, le mariage de Marie-Hentiette de la Tullaye avec Charles-François-rené Déan de Luigné. Il est décédé le ;
- Augustin-Jean de la Tullaye (1788-1866), fils du précédent, né le à Nantes, marquis de Magnanne, époux, en , de Suzanne de l'Ecuyer, décédée le à Magnanne, fille de Michel-Denis de l'Ecuyer, seigneur de la Papotière, et de Victoire du Bouchet de la Tour du Roc d'Allas. Il fut maire de Ménil de 1814 à 1830, sous la Restauration, puis de 1843 à 1845 et de 1848 à 1866. Décédé, âgé de 78 ans, le , il est enterré à Ménil ;
- Jules-Augustin de la Tullaye (1817-1883), fils du précédent, marquis de Magnanne, époux de Marie Le Cercler. Il fut maire de Ménil de 1866 à 1883.
- Edmond-Marie-Zozine de Sabran-Pontevès (1841-1903), gendre du précédent, né à Marseille le et décédé à Magnanne le , fils de Marc-Edouard de Pontevès-Bargème, duc de Sabran, marquis de Pontevès-Buoux et Giens, vicomte de Bargème, et de Régine de Choiseul-Praslin, comte puis en 1894 duc de Sabran, époux en premières noces, le à Ménil, de Charlotte-Cécile de la Tullaye, fille du précédent et décédée au château de Magnanne le , puis en secondes noces le , de Gerfinde de Sabran-Pontevès, sa cousine germaine, veuve du vicomte de Cofnac, décédée au château de Magnanne le . Il fut maire de Ménil de 1883 à 1896.
Le monument fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [4].
Il est Ă vendre en 2018.
Notes et références
- Jougla de Morenas, Grand armorial de france, tome V, page 145
- André Joubert, Histoire de Ménil et de ses seigneurs (1040-1886), rééd. Siloë, 1999, préface du comte Roger Marraud des Grottes
- Philippe Bechu, « Un gentilhomme dévot au XVIIIè siècle: Henri-François de Racappé », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, Tome 89, no 1, 1982, p. 39-59. Numérisé sur Persée.
- Notice no PA00109562, base Mérimée, ministère français de la Culture
Bibliographie
- Philippe Bechu, « Un gentilhomme dévot au XVIIIè siècle: Henri-François de Racappé », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, Tome 89, no 1, 1982, p. 39-59. Numérisé sur Persée.
Voir aussi
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