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Château de La Mar

Le château de La Mar ou château de Cordon est une ancienne maison forte du XIIIe siècle, ayant appartenu au comte de Mareste, qui laissera son nom au coteau, restaurée en 1625, centre de la seigneurie de La Mar, qui se dresse sur la commune française de Jongieux dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château de La Mar
Image illustrative de l’article Château de La Mar
Le château de la Mar ; la façade occidentale.
Nom local Château de Cordon
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire initial Famille de La Mar
Destination actuelle Domaine viticole • Chambres d'Hôtes
CoordonnĂ©es 45° 44′ 32″ nord, 5° 47′ 49″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Commune Jongieux
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de La Mar
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Château de La Mar

Localisation

Le château de La Mar est situé dans le département français de la Savoie sur la commune de Jongieux, au cœur du coteau Marestel[note 1], au pied du mont de la Charvaz, sur la commune de Jongieux, au lieu-dit « Aimavigne ».

Historique

Possession au XIIIe siècle de la famille de La Mar, famille qui serait connue depuis le XIIe siècle[2] - [note 2] ; Martin de La Mar (de Mari), est, en 1244[3], témoin lors d'un arbitrage entre le prieur de Yenne et le seigneur de Gerbaix. Vit en 1295[3], Berlion de La Mar qui deviendra, en 1319[3], châtelain du château de Groslée. Pierre de La Mar, son fils, en 1340[3], réside sur ses terres de La Mar. Berlion de La Mar, issu d'une branche collatérale ou bâtard, avocat, se voit inféodé par lettres patentes, le [3], par Édouard de Savoie, de la mestralie et « breuverie » de Yenne. Le [3], Antoine de La Mar est qualifié de seigneur de Yenne, où il a reçu investiture de biens. La famille de La Mar, est, à cette époque, en possession de la terre et de la maison forte de Cummugnin (Cumumugninum). La maison forte de La Mar est citée, en 1392[2], comme étant la possession de Humbert et Guillaume de Mareste, puis, en 1408[2], possession de André de Mareste, avant d'échoir, en 1409[2], à la famille d'Aymavigne[note 3].

Jean de La Mar, vivant en 1420[3], décèdera, le [3] dans cette maison forte de Cummugnin. Il demandera à être enterré, auprès des siens, dans le tombeau familial, à l'abbaye d'Hautecombe. Avant de mourir, il fait un legs en faveur de l'hôpital de Yenne ainsi qu'à Humbert d'Aymavigne ou Aymavigne (Aimavinea)[note 4] et laisse comme héritiers, Jacques et Antoine de La Mar, ses deux fils.

Urbain de La Mar, en 1473[3], épouse Antonie de Montbel, la fille de Jacques d'Entremont, seigneur de Montbel. Avec Antoine d'Aymevigne, Claude de La Mar est témoin, en 1485[3], lors du mariage de la fille de François de Chevelu de Lucey. Étienne de La Mar, seigneur d'Aymevigne et de Cummugnin, vit vers 1500[3]. Sa veuve, qui a la tutelle des enfants, vend par acte, fait en la maison forte de Cummugnin (Apud Cummugninum), en 1503[3], des prés situés en dessous de cette dernière, à La Curia, aux lieux-dits vers « l'eau de la Méline » et « en Réclosière » (aqua mellione et in reclusarium). Réside dans cette maison, en 1540[3], Antoine de La Mar, un de ses enfants.

Un Claude de La Mar est, en 1560[3], capitaine d'ordonnance au service du duc de Savoie. Sébastien de La Mar, seigneur de Cummugnin, est, en 1610[3], capitaine du préside des Allinges (Chablais).

Jean de La Mar, seigneur de La Faverge, donne, le [3], sa fille, Hélène en mariage à Pierre de Cordon. Les noces sont célébrées au château de La Mar qui voit sa partie nord réparée pour l'occasion. Un Benoît de La Mar vit vers 1690[3]. Marie-Anne de La Mar, dernière du nom, apportera le fief de La Mar, le [3], à son mari, Victor de Bertrand, marquis de Thônes. Sa fille, Adélaïde, épousera, en 1734[2], Joseph Pantaléon de Bertrand, son propre cousin, comte de Vieux ou d'Évieux.

La comtesse d'Évieux et son mari qui en ont la possession au moment de la Révolution française, se voient confisquer le château qui est déclaré bien national. Thérèse-Lucie, leur fille, qui a épousé, en 1766, Claude-Nicolas-Julien, comte de Montmayeur et 5e marquis d'Arvillars, vend le château de La Mar, en 1818, au général-comte de Boigne ; cette famille le conservera jusqu'en 1898[3], date à laquelle elle le vend au comte de Cordon.

En 1974, la maison forte est le centre d'une exploitation agricole et vinicole.

En 2009, Le château de La Mar se consacre uniquement à son activité vinicole, et depuis 2013 propose des chambres d'hôtes.

Description

La maison forte, en partie des XIIIe et XVe siècles puis restauré[4], se présente sous la forme d'un corps de logis, que flanquent deux tours carrées, et voit sa façade tournée vers l'ouest prendre le jour par des fenêtres à meneaux du XVe siècle. Un écusson sculpté aux armes de La Mar, daté de 1625, en surmonte la porte d'entrée de la cour ; il a été apposé lors des réparations de la partie nord effectuées pour le mariage d’Hélène de La Mar avec Pierre de Cordon. À l'intérieur, on peut remarquer un escalier Renaissance ainsi qu'un salon de réception.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean LĂ©tanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines fĂ©odales du canton de Yenne en Savoie, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. « Monographie des villes et villages de France » (no 1005), (rĂ©impr. 2007), 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1907), 99 p. (ISBN 978-2-84373-813-5, lire en ligne), p. 12-14.
  • Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions CabĂ©dita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 164-165.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. C'est en hommage aux comtes de Mareste que l'on nomma le cru Marestel.
  2. Les La Mar portent : d'azur à la bande d'or chargée de trois étoiles de gueules.
  3. La famille d'Aymavigne s'Ă©teindra Ă  la fin du XVIe.
  4. Aymavigne est un petit fief voisin qui relevait de celui de La Mar. On relève, Jean d'Aymavigne en 1330[3], et, en 1409[3], Pierre d'Aymavigne.

Références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Brocard 1995, p. 164-165.
  3. LĂ©tanche 1907, p. 12-14.
  4. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 627.
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