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Château de Cuire

Le château de Cuire est une ancienne maison forte, du début du XIVe siècle[2], défigurée vers 1830[2], qui se dresse sur la commune de Caluire-et-Cuire dans la métropole de Lyon en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château de Cuire
Image illustrative de l’article Château de Cuire
Angle Ouest
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction Début XIVe siècle
Propriétaire initial Abbaye d’Ainay
Propriétaire actuel Commune de Caluire-et-Cuire
Destination actuelle Propriété privée
CoordonnĂ©es 45° 47′ 39″ nord, 4° 49′ 44″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
MĂ©tropole MĂ©tropole de Lyon
Commune Caluire-et-Cuire
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Cuire
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
(Voir situation sur carte : métropole de Lyon)
Château de Cuire
GĂ©olocalisation sur la carte : Caluire-et-Cuire
(Voir situation sur carte : Caluire-et-Cuire)
Château de Cuire

Situation

Le château de Cuire est situé dans la métropole de Lyon sur la commune de Caluire-et-Cuire, sur un rocher dominant la Saône. Il faisait partie du Franc-Lyonnais et est maintenant intégré dans le quartier de Cuire-le-Bas.

Historique

  • Le fief est une propriĂ©tĂ© de l’abbaye d’Ainay ; au XIVe siècle, Jean II de la Palud, abbĂ© d'Ainay de 1313 Ă  1324[2], y fait construire un château-fort (Domus de Cuereis) ; un prĂ©vĂ´t est investi des fonctions judiciaires et chargĂ© de la dĂ©fense du château.
  • En 1571, Pierre Faure de Chaffaut acquiert le fief de l’abbaye d’Ainay pour la somme de 4 000 livres, Ă  la condition expresse que celui-ci ne soit pas revendu Ă  une personne de la religion rĂ©formĂ©e ; Ă  sa mort, la seigneurie est mise en adjudication pour rĂ©gler des crĂ©ances impayĂ©es.
  • Famille Lange
    • Nicolas II de Lange (1525–1606)[3] acquiert la seigneurie en 1578 pour 1 566 Ă©cus d’or sol et deux tiers d’écu ; il Ă©pouse successivement Louise de Vinols puis Louise Grollier ; en 1589, Ă©poque oĂą Lyon adhère Ă  la ligue, il s’éloigne de la ville, abandonnant son château qu’il a fait agrandir et embellir.
    • Philippe de Lange ( –1635) Ă©pouse en 1598 ÉlĂ©onore, fille et hĂ©ritière de Nicolas et sa cousine au 4e degrĂ©.
    • Arnaud de Lange ( -avant 1660), fils des prĂ©cĂ©dents, Ă©pouse en 1621 Marie de La Grange d’Arquian.
    • Hubert de Lange ( -1706), fils des prĂ©cĂ©dents, Ă©pouse en 1669 Anne de Sève ; Ă  la suite de difficultĂ©s financières, il doit cĂ©der la seigneurie en 1694.
    • Balthazar de Lange, second fils des prĂ©cĂ©dents, porte encore le titre de seigneur de Cuire.
  • Famille Sève
    • Guillaume de Sève, parent des Lange par alliance, acquiert le fief par dĂ©cision du tribunal de Conservation de Lyon pour la somme de 26 000 livres.
    • Pierre de Sève ( -1708), fils du prĂ©cĂ©dent, Ă©pouse en 1684 Marguerite de LĂ©vis-Châteaumorand.
    • Marie de Sève (1688–1746), fille des prĂ©cĂ©dents, Ă©pouse en 1709 Louis de Châteauneuf, marquis de Rochebonne ( -1709) ; Ă  partir de 1731, elle loue le domaine aux sieurs Fournier et Chapuis.
  • En 1736, le consulat de Lyon achète la seigneurie Ă  la prĂ©cĂ©dente mais devra la revendre quelques annĂ©es après pour l’acquit de ses dettes commerciales.
  • Simon Claude Boulard de Gatellier (1713–1795) acquiert la seigneurie en 1766 ; dernier seigneur de Cuire, il Ă©pouse en 1754 Anne ClĂ©rico de JanzĂ© ; des appartements sont louĂ©s au sieur Veillas ; Ă  la RĂ©volution, le seigneur du lieu est incarcĂ©rĂ© deux fois[4], condamnĂ© Ă  une amende de 8 000 livres pour avoir aidĂ© les « rebelles » et meurt quelques mois plus tard Ă  Paris.
  • XIXe siècle
    • Charles Merlino (1736–1807), nouveau propriĂ©taire, avait Ă©pousĂ© en 1778 Marie Muguet (1758–1836).
    • en 1816, Mme Merlino vend la propriĂ©tĂ© aux demoiselles Bayle et Gayet.
    • en 1825, ces demoiselles cèdent le bien Ă  l’abbĂ© Augustin Mayol de LupĂ© (1788–1860) qui y crĂ©e une Providence de jeunes filles ; il fera pour 400 000 francs de restauration (notamment, surĂ©lĂ©vation de la construction principale).
    • Ă  partir de 1843, ce sont les religieuses de la Sainte-Famille qui poursuivent cette Ĺ“uvre.
    • vers 1898, Eugène François Dubouis demeure au château.
  • Époque moderne
    • jusqu’en 1956, la bâtisse sert de pension pour les enfants des mariniers.
    • l’ensemble est dĂ©sormais amĂ©nagĂ© en appartements privĂ©s.

Armoiries

  • Lange : De gueules au chevron d'or, chargĂ© d'une coquille de sable, accompagnĂ© de trois croissants d'argent, 2 et 1.
  • Sève : FascĂ© d’or et de sable de six pièces, Ă  la bordure componĂ©e de sable et d’or.
  • Boulard de Gatellier : D'azur Ă  une branche de trois rameaux de bouleau d'argent, feuille d'or ; au chef cousu de gueules, chargĂ© de trois bombes d'or.
  • Mayol de LupĂ© : D'or Ă  six pommes de pin, versĂ©es de sinople, 3, 2, 1.

Description

éléments de la construction ancienne

  • Dès le Moyen Ă‚ge, on trouve dans l’enceinte du château une chapelle dĂ©diĂ©e Ă  saint Romain, qui sert d’église paroissiale; elle est dĂ©truite par un incendie en 1715 ; reconstruite, elle sera abandonnĂ©e Ă  la RĂ©volution.
  • Un dĂ©nombrement de 1671 indique que le château est protĂ©gĂ© par une triple enceinte, la seconde comportant trois tours rondes, l’une d’elles abritant des prisons; le domaine possède, en dehors de cette enceinte, un jardin et un verger.
  • Au milieu du XIXe siècle, les tours apparaissent encore, mais diminuĂ©es dans leur hauteur ; Ă  l’intĂ©rieur du château, subsistent un escalier Ă  vis, des chambres exiguĂ«s et un petit oratoire Ă©clairĂ© par une seule fenĂŞtre.
  • La dernière tour subsistante est dĂ©molie pour Ă©largir la montĂ©e des Forts.

la construction actuelle

  • Le château se compose de plusieurs bâtiments rĂ©partis ainsi:
    • au centre, un logis principal rectangulaire dont les façades s’étagent sur quatre niveaux de cinq travĂ©es et un niveau supĂ©rieur oĂą court une balustrade; la toiture est composĂ©e de quatre pans de faible pente ; depuis la cour intĂ©rieure, on accède par un escalier droit au rez-de-chaussĂ©e surĂ©levĂ©;
    • au nord et Ă  l’ouest, un ensemble dissymĂ©trique de bâtiments contigus de trois niveaux formant une sorte d’arc de cercle autour du logis principal;
    • au sud-ouest et en prolongement des prĂ©cĂ©dents, un bâtiment de deux niveaux et d’un niveau de combles qui dĂ©limite le cĂ´tĂ© ouest de la cour;
    • au sud-est et formant un angle droit avec le logis principal, un logis de quatre niveaux et un niveau de combles percĂ© d’oculus, avec une façade ouest de trois travĂ©es, une façade est aveugle et un pignon sud de deux travĂ©es qui borde la cour Ă  l’est;
    • un haut mur qui ferme la cour vers le sud.
  • angle sud
    angle sud
  • dĂ©tail du logis principal
    détail du logis principal
  • le château Ă  la fin du XIXe siècle
    le château à la fin du XIXe siècle

Références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 227.
  3. Il est le fils de Nicolas Ier de Lange (1488–1525) et de Françoise de Bellièvre.
  4. Il échappe à l’échafaud en raison de son grand âge.

Voir aussi

Bibliographie

  • G. Debombourg - Histoire communale de la Dombes, prĂ©cĂ©dĂ©e de celle du Franc-Lyonnais (TrĂ©voux, 1858)
  • LĂ©opold Niepce – Les environs de l’Île Barbe (1892)
  • A. Grand - La Seigneurie de Cuire et la Croix-Rousse en Franc-Lyonnais (Lyon, 1905)
  • Martin Basse et Jo Basse (prĂ©f. FrĂ©dĂ©ric Dugoujon), Histoire de Caluire-et-Cuire : Commune du Lyonnais, Lyon, Éditions FOT, , 281 p.
  • Louis Vignon – Annales d’un village de France, Charly-Vernaison en Lyonnais : 1789 – 1795 (1978)

Articles connexes

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