Château de Château-l'Évêque
Le château de Château-l'Évêque, également connu sous le nom de château Saint-Vincent, est un château français implanté sur la commune de Château-l'Évêque dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Château de Château-l'Évêque | |
Le château deChâteau-l'Évêque vu depuis le nord. | |
Nom local | Château Saint-Vincent |
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Période ou style | Gothique et Renaissance |
Type | Forteresse et résidence |
Début construction | XIVe siècle |
Fin construction | XVIIIe siècle |
Propriétaire initial | Évêques de Périgueux |
Destination initiale | Forteresse et residence d'été |
Propriétaire actuel | Gérard de Colombières |
Destination actuelle | Habitation privée |
Protection | Inscrit MH (1938) |
Coordonnées | 45° 14′ 46″ nord, 0° 41′ 04″ est |
Pays | France |
Région historique | Périgord |
Région administrative | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Dordogne |
Commune | Château-l'Évêque |
Site web | http://www.chateau-de-chateauleveque.com/fr/ |
Il fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques.
Présentation
Le château de Château-l'Évêque se situe dans le département de la Dordogne, en Périgord central, dans le nord du bourg de Château-l'Évêque, à proximité de la route départementale 939. Il surplombe le ruisseau de Mesplier, un petit affluent de la Beauronne. C'est une propriété privée ouverte à la visite[1].
Le château est situé en bordure sud-est de ses jardins et à l'ouest de l'église paroissiale Saint-Julien, qui était son ancienne chapelle castrale[2].
Histoire
Mentionné dès 1329 sous les formes Castrum Episcopi, ou Episcopale[3], la construction du château actuel commence au XIVe siècle sous l'impulsion de l'évêque Adhémar de Neuville[4]. Elle se poursuit aux XVe et XVIe siècles et certains aménagements sont effectués jusqu'au XVIIIe siècle[2]. C'est à la fois une forteresse chargée de surveiller la route qui mène de Périgueux à Brantôme et Angoulême[5] - [6], ainsi que, jusqu'à la Révolution, la résidence d'été des évêques de Périgueux[2].
En 1384, l'évêque Pierre Tison y décède et est inhumé dans la chapelle castrale[7] - [8]. Vers 1515, l'évêque Guy de Castelnau fait construire un nouveau logis et des baies à meneaux sont ouvertes en 1520[2].
Dans la seconde moitié du XVIe siècle, les Huguenots attaquent le château à plusieurs reprises[2]. Le , Pierre Fournier, évêque de Périgueux depuis 1561, y est assassiné par ses propres domestiques[9].
Le , Vincent de Paul y est ordonné prêtre par l'évêque François de Bourdeilles[10], soit dans la chapelle castrale, soit dans un oratoire situé dans une tourelle du château[2]. À la Révolution, le domaine est vendu comme bien national et des éléments défensifs sont supprimés[6].
Le château est inscrit au titre des monuments historiques le [8]. Dans la seconde moitié du XXe siècle, pendant quelques années, le château a été transformé en hôtel-restaurant nommé le château Saint-Vincent[6], en référence à saint Vincent de Paul[11]. En 1988, il est le siège social de la « Compagnie Périgourdine », un marchand de biens mis en liquidation judiciaire en décembre 1992[12].
Architecture
Le château est établi sur un promontoire rocheux qui barre les vallons de la Beauronne[6] qui coule en provenance du nord-est, et de son affluent, le ruisseau de Mesplier, venant du nord. Ce dernier permettait d'alimenter les douves[13].
Différents éléments défensifs ont disparu : à l'ouest un fossé taillé dans le roc qui isolait le château[5] et un donjon[6] ; au sud des murs ont été détruits et au nord, la superficie des douves pouvait être augmentée par inondation en provenance du ruisseau[13].
Le château actuel se compose de plusieurs logis parallèles, asymétriques[6], orientés est-ouest, et collés les uns aux autres, flanqués à l'ouest d'un pavillon, et de plusieurs tours dont deux au sud abritent des escaliers à vis. Les portes d'accès à ces escaliers sont sculptées[6] et « ornées de statuettes, de niches, de pinacles »[8] dont certains sont martelés[2]. Plusieurs parties du château sont couronnées de mâchicoulis et de créneaux[8] et côté sud, la plupart des fenêtres présentent des meneaux[6]. L'ensemble est recouvert de toitures pentues[8] en tuiles.
Parmi les décors originaux subsistent les armoiries de l'évêque Guy de Castelnau sur le logis qu'il a fait construire[6], ainsi que le plafond peint aux armes de Monseigneur Guillaume Le Boux dans un oratoire logé dans une tourelle[2] à encorbellement[6].
Parc et jardins
D'anciens communs ou éléments défensifs supprimés ont été remplacés par des jardins[6]. En 1873, le vicomte de Gourgues indique que le parc s'étend sur 43 hectares[3]. En 2017, le domaine, réduit à 17 hectares, comprend notamment une allée cavalière longue de 300 mètres, un parc à l'anglaise et un jardin à la française[14].
Galerie
La façade sud. La façade ouest. La façade nord. La porte d'une tour. Accès au domaine par une porte charretière et une porte piétonne. - L'allée cavalère.
Petit pont dans le parc.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Horaires et tarifs, site du château de Château-l'Évêque, consulté le 16 juin 2017.
- Jean-Luc Aubarbier, Michel Binet, Guy Mandon, Nouveau guide du Périgord-Quercy, éditions Ouest France, 1987, (ISBN 2-85882-842-3), p. 161-162.
- Vicomte Alexis de Gourgues, Dictionnaire topographique du département de la Dordogne comprenant les noms de lieu anciens et modernes (A-K), article « CHATEAU-L'EVEQUE-ET-PREYSSAC », 1873, sur guyenne.fr, consulté le 16 juin 2017.
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 713.
- Jean Secret, Châteaux, manoirs et gentilhommières, Tallandier, 1966, p. 184.
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X), p. 77-78.
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 901.
- « Château », notice no PA00082484, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 14 juin 2017.
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 403.
- Guy Penaud, Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 154.
- Guy Penaud, Dictionnaire des châteaux du Périgord, éditions Sud Ouest, 1996, (ISBN 2-87901-221-X), p. 262.
- Compagnie Périgourdine, site Societe.com, consulté le 16 juin 2017.
- Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des noms de lieux du Périgord, Éditions Fanlac, 2000, (ISBN 2-86577-215-2), p. 105.
- Le domaine, le parc, site du château de Château-l'Évêque, consulté le 16 juin 2017.