Château d'Allemagne-en-Provence

Possessions des barons de Castellane, ces derniers s'y retranchèrent, au milieu du XIII^e siècle, derrière l'enceinte de cinq tours, aujourd'hui disparue, après qu'ils aient été chassés de leur fief à la suite de leurs soutiens aux révoltes marseillaises[2].

Le château d'Allemagne-en-Provence est initié par François de Castellane, mais achevé par son fils Melchior de Castellane, au début du XV^e siècle. Le bâtiment est construit à partir d'un ancien donjon, attesté en 1380.

En 1586, Jeanne de Grasse, résistera durant seize jours face aux ligueurs, attendant une armée de secours protestantes menée par son époux le baron Nicolas du Mas de Castellane, qui sera tué en rejoignant le château, après la bataille, d'un tir de mousquet[3].

La famille des Castellane restera propriétaire du château jusqu'à la fin du XVI^e siècle, puis il passe aux mains de plusieurs familles provençales, notamment le marquis Rippert-Monclar, en 1839, qui lance une campagne de travaux et de restaurations, poursuivie par son fils, François Rippert-Barret, marquis de Monclar. En 1936, la veuve de ce dernier lègue le château aux écoles libres du diocèse de Digne et d'Avignon.

Juste après la Seconde Guerre mondiale, le château est racheté par le syndicat des confiseurs d'Apt, qui le transforme en colonie de vacances, jusqu'en 1977. À cette date, le château est acheté par Monsieur et Madame Ruger[4].

Le château d'Allemagne-en-Provence est un mélange de donjon médiéval, de manoir Renaissance et de mas provençal.

Le château d'Allemagne-en-Provence fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 2 septembre 1986[1].