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Cesare Fregoso

Cesare Fregoso (Campofregoso), en français, César Frégose, (Rome, vers 1500 - Pavie, ) était un chef de file, érudit et diplomate italien. Il était entré au service de François Ier en Italie et le chef de la branche de la famille noble Fregoso de Padoue.

Cesare Fregoso
Naissance vers 1500
Rome
DĂ©cĂšs
Pavie
NationalitĂ© Drapeau de la RĂ©publique de GĂȘnes RĂ©publique de GĂȘnes
Profession
Famille

Biographie

Palais Fregoso, Ă  Garde

Il Ă©tait le fils aĂźnĂ© de Giano Fregoso, doge de GĂȘnes et d'Aldobella Leca di Corsica († 1482). C'Ă©tait un militaire, un expert de l'architecture militaire et un Ă©crivain.

En 1513, il a combattu aux cĂŽtĂ©s Ottaviano Fregoso, doge de GĂȘnes, pour la reconquĂȘte de la ville qui Ă©tait dirigĂ©e par la famille Adorno. En , avec Camillo Orsini, il entre au service des VĂ©nitiens et combat Ă  SalĂČ les Lansquenets commandĂ©s par Georg von Frundsberg.

Lautrec reprend GĂȘnes en 1527. Antoniotto Adorno, qui avait Ă©tĂ© Ă©lu doge le , est expulsĂ© de GĂȘnes. Il s'est alors retirĂ© dans son chĂąteau de Silvano d'Orba et en octobre de la mĂȘme annĂ©e, il a participĂ© au siĂšge de Pavie par les Français commandĂ©s par Lautrec et qui est mise au pillage.

En , il a combattu Ă  Carpenedolo et en a obtenu en Ă©change le fief. En octobre de la mĂȘme annĂ©e, il a Ă©pousĂ© Costanza Rangoni, sƓur de Guido II Rangoni et veuve du comte Tommaso Calcagnini de Ferrara, avec qui il a eu quatre enfants.

Ami et protecteur de Matteo Bandello, il s'installe avec lui Ă  VĂ©rone de 1529 Ă  1536. Il a construit Ă  Garde, sur le lac de Garde, un palais, prĂšs de la porte nord de la ville.

En 1536 il a quitté le service de la Sérénissime République de Venise pour se mettre au service du roi de France : il a été dégradé, tous ses biens ont été confisqués et a été déclaré déserteur.

Il est un des gĂ©nĂ©raux de l'armĂ©e française pendant le huitiĂšme guerre d'Italie oĂč il commande la cavalerie lĂ©gĂšre en l'absence de Claude d'Annebault quand elle entre au PiĂ©mont, en 1537[1]

Il a participĂ© Ă  plusieurs expĂ©ditions avec son beau-frĂšre, le condottiere Guido Rangoni. En aoĂ»t de la mĂȘme annĂ©e avec son frĂšre Ercole (les Fregoso ont Ă©tĂ© exclus des "Maisons nobles" dans la rĂ©forme d'Andrea Doria), Guido Rangoni, Cagnino Gonzaga et Barnabas Visconti, il fait partie d'une armĂ©e italo-française de 12 000 fantassins et 800 cavaliers, qui va menacer GĂȘnes, mais dans la ville, personne n'a pris part Ă  cette tentative de renversement.

Il a été accusé, avec Aloisio Gonzaga, puis acquitté, d'avoir été les instigateurs de l'empoisonnement de François Marie Ier della Rovere, duc d'Urbino, décédé le à Pesaro.

De 1538 à 1541, il a été l'invité, avec sa femme Constanza et Matteo Bandello, du marquis de Aloisio Gonzaga à Castel Goffredo. Matteao Bandello y a rencontré Lucrezia Gonzaga de Gazzuolo.

En 1539, il a essayĂ© de faire entrer la rĂ©publique de GĂȘnes dans le parti de François Ier. Les comptes du roi montrent que ce dernier lui avait donnĂ© 10 000 Ă©cus d'or en considĂ©ration de ce service. Il est alors un des agents du roi de France en Italie oĂč il intrigue et distribue de l'or pour lui attirer des partisans. Dans les lettres de l'ArĂ©tin on peut lire que Cesare Fregoso lui a donnĂ© un bonnet garni de diamants et une mĂ©daille en or[2].

Il a été assassiné prÚs de Pavie alors qu'il se rendait à Venise, avec le diplomate Antoine de Rincon, par des agents espagnols de Charles Quint (probablement commandés par Alfonso de Ávalos, gouverneur du Milanais), . Il a été enterré à Castel Goffredo. Ces assassinats ont conduit à la neuviÚme guerre d'Italie.

AprÚs les meurtres de ces deux diplomates, un scandale est né en révélant qu'ils étaient porteurs de lettres au sultan ottoman demandant l'intervention des Turcs contre des terres des chrétiens. Le roi François Ier dans une lettre datée du , 1543 adressée à la DiÚte impériale de Nuremberg a expliqué son refus de mener une guerre contre l'Empire ottoman soutenue par son adversaire Charles Quint, en dénonçant un complot pour justifier l'assassinat de ses deux émissaires dans le duché de Milan.

AprĂšs l'assassinat de son mari, Costanza Rangoni, va se rĂ©fugier en France avec ses enfants et Matteao Bandello. Elle a rĂ©sidĂ© au chĂąteau de Bazens qui Ă©tait la rĂ©sidence d'Ă©tĂ© des Ă©vĂȘques d'Agen Ă  l'invitation du cardinal de Lorraine.

Publications

Il a écrit un Carmen en l'honneur de la reine Marguerite de Navarre, et était un ami du poÚte Pierre l'Arétin.

Descendants

De son mariage avec Constanza Rangoni, il a eu quatre fils :

  • Ottaviano, condottiere,
  • Cesare, nĂ© Ă  Castel Goffredo et mort Ă  Padoue en 1624,
  • Ettore, Ă©crivain,
  • Giano, Janus FrĂ©gose, (1537-1586), Ă©vĂȘque d'Agen en 1555.

Source

Bibliographie

  • GĂ©raud PoumarĂšde, « Le « vilain et sale assassinat » d’Antonio Rincon et Cesare Fregoso (1541). Un incident diplomatique exemplaire ? », in Lucien BĂ©ly, GĂ©raud PoumarĂšde (dir.), L’incident diplomatique, XVIe – XVIIIe siĂšcle, Paris, Pedone, 2010, p. 7-44 ⟹halshs-02335411⟩

Notes et références

  1. Martin Du Bellay, seigneur de Langey, Guillaume Du Bellay, MĂ©moires de Martin et Guillaume Du Bellai-Langei, tome IV, p. 6, 11, 352, Chez Gullyn, Paris, 1753 ( lire en ligne )
  2. Artaud de Montor, EncyclopĂ©die des gens du monde: rĂ©pertoire universel des sciences, des lettres et des arts, Volume 11, p. 665, Librairie de Treuttel et WĂŒrtz, Paris, 1839 ( lire en ligne )

Annexes

Bibliographie

  • (it) Pompeo Litta, Famiglie celebri di Italia. Fregoso di Genova, Turin, 1835

Articles connexes

Liens externes

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