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Centre hospitalier Guillaume-RĂ©gnier

Le centre hospitalier Guillaume-Régnier (CHGR) est un établissement public de santé mentale situé à Rennes dans le département d'Ille-et-Vilaine, en Bretagne spécialisé en psychiatrie, addictologie, handicap physique et mental et géronto-psychiatrie.

Centre hospitalier Guillaume-RĂ©gnier
Image illustrative de l’article Centre hospitalier Guillaume-Régnier
Image illustrative de l’article Centre hospitalier Guillaume-Régnier
Entrée de la direction et du bâtiment administratif du CHGR de Rennes.
Présentation
CoordonnĂ©es 48° 06′ 47″ nord, 1° 38′ 57″ ouest
Pays France
Ville Rennes
Adresse 108, avenue du Général-Leclerc
35703 Rennes
Fondation 1627
Site web http://www.ch-guillaumeregnier.fr/
Organisation
Type Centre hospitalier spécialisé
Services
Standards 02 99 33 39 00
Service d’urgences 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7
Nombre de lits 776 (sanitaire)
Direction Pascal BENARD
Collaborateurs 2 492
Spécialité(s) Psychiatrie
Addictologie
GĂ©riatrie
Handicap
(Voir situation sur carte : Rennes)
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Le bâtiment principal du Centre hospitalier Guillaume Régnier (CHGR), à l'origine du logo de l'établissement.
L'entrée du Centre du Bois Perrin, qui correspond au pôle pédopsychiatrie du CHGR.
Le CSTC, ou Centre socio-thérapeutique et culturel, est un lieu de soin tenu par l'association Suzy Rousset, sur le CHGR.
Le site principal étant vaste en superficie, la signalétique inclut des noms d'avenues et de rues pour se repérer dans l'hôpital.

Cet hôpital assure des missions de prévention, de diagnostic, de soins, de réinsertion sociale, d'enseignement et de recherche (deux services hospitalo-universitaires et quatre professeurs des universités-praticiens hospitaliers). Il est le terrain de stage exclusif en matière de psychiatrie pour les étudiants de 2e cycle en médecine et en pharmacie de la faculté de médecine et pharmacie de l'université Rennes-I et reçoit des étudiants en psychologie (université Rennes-II) ou en droit de la santé (université Rennes-I) et des étudiants en soins infirmiers.

Il accueille des patients de tous âges et atteints de toutes pathologies psychiatriques, avec ou sans leur consentement selon les dispositions légales en vigueur.

L'offre de soins (hospitalisations, consultations)

Aujourd’hui, le centre hospitalier Guillaume-RĂ©gnier gère un important dispositif de soins de plus de 1 755 lits et places (au 31/12/2013) qui se rĂ©partissent entre 813 lits d’hospitalisation complète et 942 places sanitaires et mĂ©dico-sociales . Il assure les soins en psychiatrie et en santĂ© mentale pour 80 % du dĂ©partement d’Ille-et-Vilaine[1].

En 2013, la file active (sans double compte) reprĂ©sente 29 331 patients dont 19 733 en psychiatrie gĂ©nĂ©rale et 6 265 en psychiatrie infanto-juvĂ©nile. Cette mĂŞme annĂ©e, 453 400 journĂ©es ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es dont 278 103 en psychiatrie gĂ©nĂ©rale, 28 072 en psychiatrie infanto-juvĂ©nile, 71 881 en gĂ©riatrie (USLD et EHPAD), 74 361 sur le PĂ´le mĂ©dico-sociale et 983 au CSAPA[2].


Les chiffres d'accueil (lits et places) en 2013 :

  • Psychiatrie adulte : 632 lits d'hospitalisations, 259 places en structures ambulatoires, 14 places d'hospitalisations de nuit
  • PĂ©dopsychiatrie : 44 lits d'hospitalisations et 127 places en structures ambulatoires
  • Psychiatrie pĂ©nitentiaire : 40 lits d'hospitalisations et 20 places en structures ambulatoires
  • Addictologie : 10 lits d'hospitalisations
  • Maison d'accueil spĂ©cialisĂ© : 220 places au sein de 2 MAS
  • Personnes âgĂ©es : 60 places en USLD et 120 places au sein de 2 EHPAD

soit un total de 1 116 lits d'hospitalisations et 494 places

Centre hospitalier Guillaume-RĂ©gnier de Rennes.

Le CHGR compte également plus de 60 structures ambulatoires dans le département, tel que des centres médico-psychologiques (CMP), des centres d'accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) et des hôpitaux de jour (HJ) basées dans différentes autres communes importantes du département.

Tous les établissements de santé publics fonctionnent en France sur le principe de la sectorisation.

En Ille-et-Vilaine, le département est découpé en 12 secteurs géographiques pour la psychiatrie adulte (9 à Rennes, 2 à St Malo, 1 à Redon) et 4 pour la psychiatrie infanto-juvénile (3 à Rennes, 1 à St Malo). Un redécoupage des secteurs, minutieusement préparé sur la base des bassins de vie, des pays, des circonscriptions d'action sociale, a été validé par l'ARH en 2007 et mis en œuvre début 2009. Un projet d'actualisation est en cours en 2021.

Ainsi, le CHGR assure la prise en charge d'un territoire de 852 835 habitants sur les 1 024 246 habitants (population totale 2011) que compte le dĂ©partement et 180 520 habitants âgĂ©s de moins de 16 ans pour les 3 secteurs de psychiatrie infanto-juvĂ©nile.

Avec 2 427 agents non mĂ©dicaux et mĂ©dicaux, le CHGR est l’un des principaux employeurs du dĂ©partement. Il dispose d'un budget annuel de 150 millions d’euros en 2013 (dont 118 pour le centre hospitalier)[2].

Psychiatrie Adultes

9 secteurs de psychiatrie générale redéfinis en 7 pôles.

  • Le PĂ´le Hospitalo-Universitaire de Psychiatrie Adulte (rĂ©unit les secteurs 35G03, 35G12) :
    • son territoire correspond au secteur nord de Rennes et Ă  un territoire situĂ© Ă  l'est et au sud-est de Rennes. Il dispose de 2 unitĂ©s d'admissions, 1 unitĂ© de gĂ©rontopsychiatrie, 1 hĂ´pital de semaine, 1 unitĂ© de soins prolongĂ©s et 1 UHCD
    • Ce pĂ´le est sous la responsabilitĂ© mĂ©dicale du Pr Dominique DRAPIER.
    • Ce pĂ´le dispose d'un dispositif ambulatoire comprenant:
      • 1 Centre MĂ©dico-Psychologiques : Le CMP St-ExupĂ©ry Ă  Rennes (situĂ© entre le quartier Maurepas et le Centre ville),
      • 1CentreThĂ©rapeutique de Jours : le CTJ Janet Frame (situĂ© entre le quartier Maurepas et le Centre ville),
      • 1 hĂ´pital de jour pour personnes âgĂ©es "Le Gast" Ă  Rennes
  • Le PĂ´le 35G04 - 35G06 : Le PĂ´le G04 correspond au Pays de Fougères et le pĂ´le G06 au pays de VitrĂ©. Le pĂ´le dispose de 2 unitĂ©s d'admissions par secteur et 2 unitĂ©s de soins prolongĂ©s soit 126 lits d'hospitalisation.
    • Ce pĂ´le est sous la responsabilitĂ© mĂ©dicale du Dr Guillaume GALINAND.
    • Ce pĂ´le dispose d'un dispositif ambulatoire comprenant:
      • 1 Centre MĂ©dico-Psychologique + CATTP + HĂ´pital de jour Ă  Fougères
      • 1 Centre MĂ©dico-Psychologique + CATTP Ă  Bazouges La PĂ©rouse
      • 1 CATTP "L'Elan" sur le site hospitalier Ă  Rennes
      • 1 Centre MĂ©dico-Psychologique + CATTP + HĂ´pital de jour Ă  VitrĂ©
      • 1 Centre MĂ©dico-Psychologique + CATTP Ă  JanzĂ©
  • Le PĂ´le Rennais de Psychiatrie Adulte Centre et Sud (rĂ©unit les secteurs 35G05 et 35G10) :
    • Le secteur G05 Ă  pour territoire le centre-ville et les quartiers ouest de la ville de Rennes tandis que le secteur G10 correspond aux quartiers sud de Rennes. Ce pĂ´le dispose 4 unitĂ©s d'admissions et d'1 unitĂ© intersectorielle d'alcoologie soit 79 lits. Par ailleurs ce pĂ´le coordonne le CSTC de l'hĂ´pital (Centre Social ThĂ©rapeutique et Culturel) et l'unitĂ© d'ergothĂ©rapie.
    • Ce pĂ´le est sous la responsabilitĂ© mĂ©dicale du Dr Elisabeth SHEPPARD.
    • Ce pĂ´le dispose d'un dispositif ambulatoire comprenant:
      • 1 Centre MĂ©dico-Psychologique et 1 Centres ThĂ©rapeutiques de Jour (comprenant un CATTP et un HĂ´pital de jour, rassemblĂ© sur le dispositif "Les Colombes". Il est situĂ© Place des Colombes Ă  Rennes.
      • 1 Centre MĂ©dico-Psychologique et 1 CATTP sur le territoire Sud, rue de La Sauvaie Ă  Rennes
      • 2 hĂ´pitaux de jour sur le site hospitalier
      • d'une Ă©quipe intersectorielle d'ergothĂ©rapie
  • Le PĂ´le 35G07-FIPH (Filière Intersectorielle des Hospitalisations ProlongĂ©es) :
    • Ce pĂ´le correspond aux communes nord ouest et Rennes MĂ©tropole Nord et de la FĂ©dĂ©ration Intersectorielle des Hospitalisations ProlongĂ©es. Ce pĂ´le dispose de 2 unitĂ©s d'admissions et 3 de soins prolongĂ©s pour la filière FIPH soit 107 lits.
    • Ce pĂ´le est sous la responsabilitĂ© mĂ©dicale du Dr Alexis ROUBINI.
    • Ce pĂ´le dispose d'un dispositif ambulatoire comprenant:
      • 1 Centre MĂ©dico-Psychologique et 1 Centres ThĂ©rapeutiques de Jour (comprenant un CATTP et un HĂ´pital de jour) Ă  La MĂ©zière
      • 1 Centre MĂ©dico-Psychologique Ă  Saint-Aubin d'AubignĂ©
  • PĂ´le 35G08
  • Son territoire correspond aux communes ouest de Rennes -MĂ©tropole et du Pays de BrocĂ©liande.
  • Ce pĂ´le est sous la responsabilitĂ© mĂ©dicale du Dr Caroline Bineau-EllĂ©ouet. Il dispose de 2 unitĂ©s d'admission et de 1 unitĂ© de rĂ©insertion
  • Il dispose de structures de jour sur le site principal et de structures ambulatoires (CMP et CATTP) Ă  Montfort/Meu et Ă  Mordelles
  • Le Le PĂ´le 35G09
  • Son territoire correspond aux communes du sud de Rennes-MĂ©tropole et aux Vallons de Haute Bretagne autour de Guichen et de Bain de Bretagne). Il dispose de 2 unitĂ©s d'admission.
  • Ce pĂ´le est sous la responsabilitĂ© du Dr Carole Di Maggio.
  • Il dispose d'un dispositif ambulatoire comprenant le CMP et le Centre thĂ©rapeutique de jour de St Jacques de la Lande
  • Le CHGR dispose Ă©galement d'un Service intersectoriel psychiatrique d'Accueil et d'Orientation (SPAO) qui accueille les patients, en complĂ©mentaritĂ© avec les urgences du CHU, de 9 h Ă  22 h en vue d'une orientation.
  • Les urgences psychiatriques sont assurĂ©es au sein des Services des Urgences gĂ©nĂ©rales et pĂ©diatriques du Centre hospitalier universitaire de Rennes (sites Sud et Pontchaillou) des centres hospitaliers de Fougères, de VitrĂ©. Les psychiatres et les infirmiers interviennent Ă©galement en psychiatrie de liaison au sein des unitĂ©s de soins de ces Ă©tablissements.
  • Enfin Une unitĂ© intersectorielle d'hospitalisation de court sĂ©jour (post urgence) est ouverte près des urgences du CHU Pontchaillou

Psychiatrie Enfants et Adolescents

Centre de pédopsychiatrie du Bois Perrin.

2 pôles de psychiatrie infanto-juvénile et 1 dispositif intersectoriel d'hospitalisation

  • PĂ´le 35I02-35I03 :Cheffe de pĂ´le :Dr Levenez
    • Secteur I02: son secteur correspond au nord/nord-est de la ville de Rennes et du dĂ©partement d'Ille-et-Vilaine.
    • Secteur I03 : son secteur correspond Ă  l'ouest de la ville de Rennes et du dĂ©partement d'Ille-et-Vilaine.
  • PĂ´le Hospitalo-Universitaire de l'enfant et de l'adolescent I04-I09 : son territoire correspond au sud de la ville de Rennes et du dĂ©partement d'Ille-et-Vilaine. Le pĂ´le associe l'intersecteur I04 et le service intersectoriel pour adolescents et jeunes adultes I09 (Dr Le HuĂ©dĂ©) Cheffe de pĂ´le : Pr Tordjman
  • Les hospitalisations des jeunes se dĂ©roule au sein du site hospitalier du Bois-Perrin, site de pĂ©do-psychiatrie situĂ© près du site principal et regroupant les unitĂ©s d'hospitalisation (12 lits d'hospitalisation complète et 24 lits d'hospitalisation de semaine), de consultations et d'hĂ´pitaux de jour. Par ailleurs, le CHGR a dĂ©veloppĂ© une prise en charge spĂ©cifique et intersectorielle des Adolescents et Jeunes adultes avec notamment d'une unitĂ© spĂ©cialisĂ©e pour cette population (9 lits d'hospitalisation), un centre de consultation, une maison des adolescents, des Points santĂ© pour les Ă©tudiants des universitĂ©s Rennes-I et Rennes-II et un accueil au sein des urgences de pĂ©diatrie de l'hĂ´pital Sud.
  • Enfin, le CHGR a dĂ©veloppĂ© plusieurs spĂ©cialisations:
    • Un Service d’Éducation et de Soins SpĂ©cialisĂ©s Ă  Domicile. Le SESSAD "Mille Sabords" intervient Ă  domicile dans un rayon de 30 km autour de Rennes.
    • Un espace autisme et autres TSA. Il existe Ă  Rennes depuis le 1er septembre 2011 et s'adresse aux enfants et adolescents jusqu’à 16 ans pour dĂ©pister et/ou diagnostiquer porteurs d’un TED.
    • Une unitĂ© de consultation pour enfants Ă  haut potentiel en difficultĂ© scolaire (Pr Tordjman)
    • Une unitĂ© de consultation de stress post traumatique.

Pôle Addictions et Précarité

Centre L'Envol du centre hospitalier Guillaume-RĂ©gnier de Rennes.

Dans le domaine des addictions, le CHGR[3] assure l'accompagnement, le suivi et les soins en addictologie, toxicomanie, tabacologie. Ainsi que des missions de santé publique, notamment dans le domaine de l’usage nocif et de la dépendance aux substances psychoactives (alcool, drogues et tabac). Chef de pôle : Dr Chevallier-Latreuille.

  • le CSAPA l'Envol pour les toxicomanies
  • le CSAPA de la rue Saint-Melaine Ă  Rennes, l'unitĂ© d'hospitalisation Les Iris (10 lits) et l'hĂ´pital de jour pour l'alcoologie
  • l'Ă©quipe de liaison en tabacologie;
  • l'Ă©quipe mobile de prĂ©caritĂ© (prise en charge des besoins en santĂ© mentale pour les personnes en situation de prĂ©caritĂ© et d'exclusion)
  • une Ă©quipe inter-hospitalière (CHU, CHGR, clinique Saint-Yves) coordonne les actions et les prises en charge des troubles alimentaires graves. Elle intervient aussi sous le format Ă©quipe mobile.

Psychiatrie en milieu pénitentiaire

Ce pôle regroupe deux dispositifs de soins à destination des patients placés sous main de justice au sein des établissements pénitentiaires bretons (pour le SMPR) et de l'Ouest (pour l'UHSA). Chef de pôle : Dr FEDELE

  • Le Service MĂ©dico Psychologique RĂ©gional (SMPR)

Le SMPR, basé au centre pénitentiaire des hommes de Rennes-Vezin[4], intervient également au sein du centre pénitentiaire des femmes situé à Rennes. Il assure une mission régionale et des actions au titre du postpénal auprès d’une population adulte. Le SMPR met en œuvre des actions de prévention, d’aide au diagnostic, de soins des troubles mentaux au bénéfice de la population incarcérée dans l’établissement où le SMPR est implanté ou en provenance des établissements pénitentiaires relevant du secteur de psychiatrique en milieu pénitentiaire qu'est la Bretagne : établissements pénitentiaires de Brest, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Vannes et Lorient-Ploemeur.

L'unité hospitalière spécialement aménagée dispose de 2 unités d'admissions de 20 lits chacune, ouverte en septembre 2013 sur le site du centre hospitalier[5]. Cette unité assure l'hospitalisation des personnes placées sous main de justice et nécessitant des soins psychiatriques en hospitalisation complète. Les patients (prévenus et détenus) peuvent être accueillis avec ou sans leur consentement. L'UHSA de Rennes accueille des patients issus des établissements pénitentiaires des Régions Bretagne, Pays de la Loire et Basse-Normandie.

PĂ´le Handicap psychique et mental

Le CHGR a développé une offre médico-sociale par le biais notamment des maisons d'accueil spécialisées (MAS) destinés aux personnes adultes atteintes d'un handicap psychique qui nécessitent une surveillance médicale et des soins constants. Chef de pôle : Dr en cours.

  • La maison d'accueil spĂ©cialisĂ©e du Placis Vert Ă  ThorignĂ©-Fouillard assure l'accueil permanent de 160 personnes.
  • La maison d'accueil spĂ©cialisĂ©e Ty HĂ©ol Ă  Betton assure l'accueil permanent de 60 personnes.

Personnes âgées

Le Pôle personnes âgées assure l’accueil au sein de 3 unités de soins et d'hébergement. Chef de pôle : Dr SHPAK.

Ce pôle assure également l'accompagnement et le suivi d'un dispositif "Accueil Familial et Social" à destination des personnes âgées et/ou handicapées pour proposer une alternative à l'hospitalisation (30 places).

Les autres activités

PĂ´le MĂ©dico-Technique

Il regroupe des services de soins transversaux qui participent à la prise en charge médicale des patients accueillis à l'hôpital : la pharmacie (Dr Marie), le laboratoire de biologie ( Dr Coriton), une unité de kinésithérapie, une équipe de coursiers et le service des spécialités médicales (Dr Levrat) réunissant une unité d'anesthésie, des consultations de cardiologie, pneumologie, gynécologie, ophtalmologie, radiologie, stomatologie et chirurgie dentaire, et la coordination de la médecine générale avec des médecins correspondants dans chaque pôle de psychiatrie générale.

Cellule d'urgence médico- psychologique (CUMP)

Le préfet d'Ille-et-Vilaine a confié au centre hospitalier Guillaume-Régnier l'animation et la gestion de la cellule d'urgence médico-psychologique d'Ille-et-Vilaine. Il s'agit d'un dispositif présent dans tous les départements sous la direction médicale du SAMU et qui est déclenché pour la prise en charge psychologique précoce des blessés psychiques dans les situations d'urgence collective : accidents catastrophiques, catastrophes, ou encore attentats. La CUMP 35 est en outre chargée d'une mission de coordination des CUMP de Bretagne[6].

La recherche clinique

Le CHGR assure une mission de recherche clinique dans le domaine de la psychiatrie. Pour cela, elle dispose d'une équipe de recherche clinique composé de professionnels de santé (psychiatres, pédopsychiatres, infirmiers).

9 études en cours[7] (en 2018) : 3 en phase de suivi des patients et 6 en phase d’inclusion des patients.

Ces travaux portent sur : la dépression du sujet âgé, la stimulation magnétique transcranienne dans la dépression, le neurofeedback dans la dépression, la stimulation transcranienne directe à courant continu dans les troubles obsessionnels compulsifs, la schizophrénie.

40 patients ont été inclus dans ces études, 64 patients étaient suivis dans une étude.

Structures d'aide à la réinsertion

  • Le CHGR participe Ă  Maffrais-Services qui est un ESAT employant des travailleurs handicapĂ©s en vue de leur rĂ©insertion dans des ateliers divers dont un atelier « Ă©clatĂ© » permettant des emplois protĂ©gĂ©s en milieu ordinaire.
  • Le CHGR participe Ă©galement aux cĂ´tĂ©s de Fil Rouge[8] Ă  la recherche d'emplois adaptĂ©s pour des patients psychologiquement fragilisĂ©s.

Les Ă©coles

Le centre hospitalier dispose d’un centre de formation depuis les années 1950. Actuellement, il regroupe au sein d'un Institut de Formation des Professionnels de Santé (IFPS) : un institut de formation en soins infirmiers et un institut de formation pour les aides-soignants situé en bordure du campus universitaire Rennes-1 et à proximité du site principal du CHGR. La direction de l'institut est assurée par Marie-Christine Chareyre, directrice des soins et des instituts.

Son site internet est : https://www.ifsi-chgr.fr/

L’Institut a une capacité de 92 étudiants infirmiers, de 50 élèves aides-soignants par promotion. Agrandi et modernisé en 2003, il bénéficie d’un espace de travail de qualité.

Historique

Vers le milieu du XVIe siècle, vivait à Rennes une famille patriarcale qui avait pour membre principal Guillaume Régnier, conseiller au parlement de Bretagne en 1559. Marié à Mademoiselle Mignot, il eut d’elle plusieurs enfants : l’un d'eux, appelé Guillaume comme son père, borna toute son ambition à l’éducation chrétienne de sa famille, et consacra son temps et sa fortune en œuvre de charité et en dévouement pour les autres[9].

À cette époque, de nombreux pèlerins, atteints d’une affection particulière que l’on a pu nommer « le mal de Saint-Méen », décrite comme « une manière de lèpre, nommée par les médecins « prosa », qui est une forte gale ou rogne qui ronge les os », à moins qu'il ne s'agisse de l'ergotisme, dû à l'ergot du seigle[10] - [11]. Le moyen d'éviter le mal ou de l'atténuer consistait pour ces malades à faire le pèlerinage de Saint-Méen de Gaël. La confusion phonétique se faisant alors entre « méen » (prononcer main) et douleur de la main[12]. Rennes était la dernière étape pour ceux qui venaient de loin et devait leur trouver à tous un abri. Devant la détresse et la misère des pèlerins se rendant à Saint-Méen-le-Grand (appelé alors Saint-Méen-de-Gaël). Guillaume Régnier acquiert auprès du seigneur Guy de Lopriac le 4 septembre , au lieu-dit « le Tertre de Joué », divers bâtiments relevant de l'abbaye de Saint-Georges et leur offre gîte et couvert pour une nuit (une « passade »)[13] - [14]. D'où l'appellation populaire qui a longtemps eu cours de « petit Saint-Méen » pour cet établissement.

À la suite de la Révolution, le code pénal se fonde sur les notions de liberté et de libre-arbitre. La Justice requiert de l'expertise des médecins le soin de l'éclairer sur « l'état de démence ». La discipline qu'on appellera plus tard psychiatrie va apparaître et progresser à la fois sur le plan scientifique (classification des maladies…, etc..) et sur les modalités de prise en charge (traitement moral, etc.). Cela se marquera notamment par la loi fondatrice de 1838 qui organise au moins un asile spécialisé pour les « aliénés » par département. Le premier médecin aliéniste nommé par le ministre à Rennes sera le Dr Chambeyron qui se heurtera rapidement au pouvoir local établi des congrégations[11].

C'est ainsi qu'en 1852 l'institution, rattachée aux Hospices civils de Rennes, est vendue au Département et devient « asyle départemental »[15] - [16] - [17].

En 1857, le préfet charge l’architecte spécialisé parisien Pierre Philippon[18] de la reprise des bâtiments existants et d’extension de l'asile départemental d'aliénés[19].

En 1938, c'est l’appellation hôpital qui est précisée par un règlement intérieur. Les congrégations religieuses (successivement sœurs de la Charité, de Saint-Thomas de Villeneuve et de Saint-Vincent-de-Paul), arrivées en 1735, partent définitivement en 1958. L'hôpital dispose alors de deux mille lits et emploie quatre médecins des hôpitaux psychiatriques.

Après la deuxième guerre mondiale, au retour des camps, en réaction à ce qu'on a appelé plus tard « l'extermination douce », grâce aux progrès de la chimiothérapie mais aussi des psychothérapies individuelles, de la psychothérapie institutionnelle, les pratiques vont peu à peu se modifier.

Le Dr Suzy Rousset, psychiatre dans cet établissement de 1940 à 1960, est un des pionniers d'une psychiatrie humaniste et sociale. Une circulaire de 1958, par exemple, va permettre de développer des activités associatives, l'ergothérapie et de travailler à l'humanisation des hôpitaux[14].

C'est la naissance de la psychiatrie de secteur, psychiatrie dans la cité, spécificité de la psychiatrie publique française, ayant l'ambition de confier les soins hospitaliers et ambulatoires, la prévention et la réinsertion, à une même équipe médico-sociale coordonnée par un psychiatre, dans un même territoire. Celle-ci a été initiée par une simple circulaire en 1960 grâce à la persévérance du Pr Aujaleu, directeur de la santé au ministère, et de Rose Mamelet au bureau des maladies mentales, sous l'impulsion militante d'une poignée très minoritaire de psychiatres engagés (Daumézon, Le Guillant, Follin, Bonnafé, Paumelle, etc.)[20].

La réforme du mode de financement des activités ambulatoires sous le ministère Edmond Hervé favorise dans un premier temps le développement des centres médico-psychologiques, centres d'accueil thérapeutique à temps partiel et hôpitaux de jour, et va faire en sorte qu'aujourd'hui 80 % de la file active est constituée de patients suivis en ambulatoire.

La découverte du premier neuroleptique en 1952 (le Largactil) par Pierre Deniker et Henri Laborit change considérablement les modalités de soins. L'hôpital devient centre hospitalier spécialisé puis centre hospitalier avec l'appellation commune d'établissement public de santé mentale[21].

Le 18 juin 1996, le conseil d'administration entérine la proposition de son directeur Bernard Raynal ,d'appellation actuelle : « centre hospitalier Guillaume-Régnier »[22] - [14].

Dès les années 1970 une première campagne importante d"humanisation des locaux est entreprise, mais son ambition est trop modeste à travers le programme national des U.S.N. (unités de soins normalisées) qui laisse persister sanitaires communs et chambres à trois voire à quatre lits. La volonté de véritablement restructurer les unités selon des critères modernes de confort et de respect des personnes, apparait seulement dix à quinze ans plus tard et se heurte alors aux difficultés économiques. Ce dernier programme n'est toujours pas achevé. Désormais, la nécessité, depuis la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST), d'un auto-financement de ses structures pour une activité par nature déficitaire a considérablement ralenti le programme.

Accès

Le centre hospitalier Guillaume-RĂ©gnier est desservi par les lignes de bus suivants[23] :

  • Ă  l'arrĂŞt Plaine de Baud par les lignes C4 et C6 ;
  • Ă  l'arrĂŞt Moulin de JouĂ© par les lignes 32, 50, 64 et 67 ;

Pour aller sur le site de pédo-psychiatrie du Bois-Perrin et à l'institut de formation :

  • ArrĂŞt Bois-Perrin par les lignes 50 et 64.

Notes et références

  1. « Projet régional de santé Bretagne 2012-2016 », sur www.ars.bretagne.sante.fr (consulté le )
  2. http://www.ch-guillaumeregnier.fr/sectorisation/interface/PLAQUETTE%20CHIFFRES%20CLES.pdf
  3. « drogues-info-service.fr/spip.p… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  4. « Rennes-Vezin CP », sur justice.gouv.fr (consulté le ).
  5. https://www.ouest-france.fr/2013/06/04/bretagne/Un-hopital-prison-ouvrira-en-septembre-a-Rennes--65293311.html
  6. « Dossier De Presse Journée Cump Zonale 2018 », sur calameo.com (consulté le )
  7. CHGR de Rennes, « chiffres clés du CHGR en 2018 », sur http://www.ch-guillaumeregnier.fr (consulté le )
  8. « Fil Rouge 35 - Pour l'insertion socio-professionnelle des personnes présentant des troubles psychiques », sur filrouge.info (consulté le )
  9. GUILLOCHON Marc L'hĂ´pital aumĂ´nerie de St MĂ©en MĂ©moire d'assistanat ENSP Rennes
  10. RAUCH Hervé Contribution à l'histoire de l'hôpital St Méen de Rennes Thèse médecine Rennes 1969
  11. BOUREL Jacques L'asile de St Méen avant l'application de la loi de 1838 Thèse médecine Rennes 1971
  12. LEBRUN François La place du pèlerinage thérapeutique dans la piété des Bretons au XVIe et XVIIe siècles Conférence au congrès de l'APHG Quimper 1986.
  13. « Asile de Saint-Méen », sur wiki-rennes.fr (consulté le ).
  14. Collectif, De l'aumĂ´nerie St MĂ©en au C.H. Guillaume-RĂ©gnier, 1627-1997. Regards sur un Ă©tablissement.
  15. « Accueil - Inventaire Général du Patrimoine Culturel », sur region-bretagne.fr (consulté le ).
  16. LE FOLL Jean Alain L'hôpital St Méen de Rennes, des origines au milieu du XIXe siècle : une contribution à l'illustration de la place du malade mental dans la société in Conférences Rennaises d'Histoire de la médecine , cycle 1987-88, Paule BATARD associés.
  17. LE CORRE Maryvonne L'asyle d'aliénés du petit St Méen dans la première moitié du XIXe siècle Mémoire de maîtrise d'Histoire Rennes
  18. Grand Lucile. L'architecture asilaire au XIXe siècle, entre utopie et mensonge. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 2005, tome 163, livraison 1. pp. 165-196; doi : 10.3406/bec.2005.463614 .
  19. Notice no IA35022576, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  20. collectif, « Histoire de la psychiatrie de secteur », Recherches, no 17 (double),‎
  21. LE FOLL Jean Alain, FILLAULT Thierry Les institutions psychiatriques de la Révolution à nos jours in "La Santé en Bretagne" sous la direction de Jean PECKER, Jean-Loup AVRIL et Jean FAIVRE, HERVAS Ed. 1992
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