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Centre de détention de Tatutu de Papeari

Le centre de détention de Tatutu de Papeari, ou centre de détention de Papeari, est un centre de détention français situé géographiquement sur le territoire de la commune associée de Papeari, dans la commune de Teva I Uta, sur l'île de Tahiti, en Polynésie française. L'adresse postale de l'établissement le situe cependant dans la localité voisine de Taravao.

Centre de détention de Tatutu de Papeari
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Collectivité Drapeau de la Polynésie française Polynésie française
Île Drapeau de la Polynésie française Tahiti
Ville Papeari
DISP DSPOM
Coordonnées 17° 44′ 14″ sud, 149° 20′ 20″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Tahiti
(Voir situation sur carte : Tahiti)
Centre de détention de Tatutu de Papeari
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
(Voir situation sur carte : Polynésie française)
Centre de détention de Tatutu de Papeari
Architecture et patrimoine
Architecte(s) Architecture-Studio
Construction -
Propriétaire Drapeau de la France État français
Installations
Type Centre de détention
Superficie 10 ha
Capacité 410 places
Fonctionnement
Date d'ouverture
Opérateur(s) Drapeau de la France Ministère de la Justice
Effectif 358 (janvier 2022)
Statut actuel En fonctionnement (d)

L'établissement est géré par la direction des services pénitentiaires d'outre mer, dont il est considéré comme de « vaisseau amiral »[1]. Au niveau judiciaire, l'établissement relève du tribunal de première instance et de la cour d'appel de Papeete[1].

Histoire

La construction de l'établissement débute en [2] et s'achève en . Les travaux sont réalisés par la société Léon Grosse selon les plans du cabinet d'architectes Architecture-Studio[3] - [4] - [5]. L'établissement est baptisé « Tatutu », du nom des terre où il est implanté[6].

La construction de l'établissement est notamment initiée afin de désengorger le centre pénitentiaire de Faa'a-Nuutania, dont le taux d'occupation dépassait les 300 %[1] - [7].

L'établissement est inauguré par le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas et mis en service le [1] - [8] - [9], après avoir subit 4 mois de retard dans les travaux[10]. Il est alors considéré comme d'une des prisons les plus modernes de France[8] - [11].

Description

Situé <adresse> à <Commune/Localité>, le centre de détention est l'un des 4 établissements pénitentiaires de la collectivité de Polynésie française[1] - [12].

L'établissement occupe un terrain d'une superficie de 10 ha, pour une superficie des bâtiments de 24 000 m2[4]. Le montant des travaux de construction est de 79 millions [11].

L'établissement a une capacité d'accueil de 410 places exclusivement pour des hommes majeurs condamnés définitivement à des peines de plus de deux ans[10] - [13], bien qu'il accueille également quelques prévenus. Il est presque exclusivement constitué de cellules individuelles de 11 m2[3] mais comporte néanmoins 10 cellules doubles[1]. Il bénéficie en autre d'équipements modernes et de grands espaces verts[14].

Au , l'établissement accueillait 358 détenus, soit un taux d'occupation de 87,3 %[15].

L'établissement est constitué de deux quartiers : le centre de détention ouest (CDO) et le centre de détention est (CDE)[1]. Il dispose également d'une salle de soins et d'une salle d'urgences, ainsi que d'un terrain de football[14]. Il bénéficie enfin d'une unité locale d'enseignement gérée en collaboration avec l'Académie de Paris[16] et d'unités de vie familiale[17].

L'établissement s'inscrit également dans le Programme « Respecto » (ou module du respect)[11] - [7].

Actions de réinsertion des détenus

Dès son ouverture, l'établissement bénéficie d'espaces cultivables offrant des formations agricoles et des espaces d'apprentissage pour lutter contre illettrisme[11] - [18].

En , un contrat de concession permettant d'employer des détenus est signé avec l'entreprise EDT-Engie[19] - [20].

Un atelier de couture est mis en place à partir de l'année [21] et une formation en menuiserie à destination des détenus est mis en place depuis le début de l'année [14] - [17].

Des activités physiques, sportives ou culturelles, telles que des tournois de bras de fer[22], des spectacles présentés par les détenus[23] ou des concerts[24], sont organisées en partenariat avec des associations locales.

La prison dans l'art et la culture

L'établissement a servi de cadre au film documentaire Opanipani, prisonnier à Tahiti réalisé en par Jacques Navarro et diffusé sur le réseau France Télévision[7] - [25].

Notes et références

  1. CGLPL, « Rapport de visite - Première visite - 2022 » Accès libre [PDF], sur https://www.cglpl.fr/
  2. Jacques Franc de Ferrière, « A Papeari se construit la prison du 21ème siècle », sur TAHITI INFOS, les informations de Tahiti (consulté le )
  3. Christophe Leray, « De la prison, retour d’expérience avec Architecture-Studio », sur Chroniques d‘architecture, (consulté le )
  4. Agence publique pour l'immobilier de la justice, « Centre de détention Tatutu de Papeari » Accès libre, sur https://www.apij.justice.fr/
  5. « "Une des prisons les plus modernes de France" réalisée par Léon Grosse », sur www.leongrosse.fr (consulté le )
  6. « Le centre de détention Tatutu, inauguré par le garde des Sceaux », sur Polynésie la 1ère, (consulté le )
  7. « "Ceux qui disent que Tatutu, c’est du luxe, qu’ils viennent ici et ils verront ce que c’est !" », sur Polynésie la 1ère, (consulté le )
  8. Mélanie Thomas, « Centre de détention de Papeari : "Une des prisons les plus modernes de France" (Jean-Jacques Urvoas) », sur TAHITI INFOS, les informations de Tahiti (consulté le )
  9. « Polynésie française: Jean-Jacques Urvoas en visite pour inaugurer la nouvelle prison », sur Outremers360° (consulté le )
  10. Rédaction web, « Papeari : une mise en service possible en mai 2017 pour la prison », sur TNTV Tahiti Nui Télévision, (consulté le )
  11. « Le garde des Sceaux inaugure "l'une des prisons les plus modernes de France" à Tahiti », sur Europe 1, (consulté le )
  12. « Tous les organismes par thème - Polynésie française - Annuaire | Service-public.fr », sur lannuaire.service-public.fr (consulté le )
  13. « Centre de détention Tatutu - Justice et juridictions - Services de l'État - Les services de l'État en Polynésie française », sur www.polynesie-francaise.pref.gouv.fr (consulté le )
  14. « Tatutu, une prison pour des détenus plutôt bien lotis », sur Polynésie la 1ère, (consulté le )
  15. Ministère de la justice, « Statistiques des personnes écrouées et détenues au 1er février 2022 » Accès libre [PDF], sur http://www.justice.gouv.fr/prison-et-reinsertion-10036/les-chiffres-clefs-10041/statistiques-de-la-population-detenue-et-ecrouee-34271.html,
  16. « Papeari (Polynésie française) », sur Etablissements de Paris (consulté le )
  17. « Visite officielle de Nicole Belloubet au Centre de détention de Tatutu », sur Polynésie la 1ère, (consulté le )
  18. Désiré Teivao, « Combattre l'illettrisme derrière les barreaux », sur TAHITI INFOS, les informations de Tahiti (consulté le )
  19. Veihi Tupai, « EDT emploie quinze détenus de Papeari - Radio1 Tahiti », (consulté le )
  20. « 15 détenus de Papeari salariés d'EDT », sur Polynésie la 1ère, (consulté le )
  21. « Prison de Papeari : de la couture pour se réinsérer », sur Polynésie la 1ère, (consulté le )
  22. Rédaction web, « Tournoi de bras de fer à Tatutu », sur TNTV Tahiti Nui Télévision, (consulté le )
  23. « Un air de Heiva au centre pénitentiaire de Papeari », sur Polynésie la 1ère, (consulté le )
  24. « Une bouffée d'évasion pour les détenus de Papeari », sur Polynésie la 1ère, (consulté le )
  25. « Opanipani, prisonnier à Tahiti », (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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