Centrale nucléaire de Takahama
La centrale nuclĂ©aire de Takahama (é«æ”ćććçșé»æ, Takahama genshiryoku hatsudensho) est exploitĂ©e par la compagnie Ă©lectrique du Kansai (KEPCO). Elle est situĂ©e dans la Baie de Wakasu, Ă Takahama, un bourg de la prĂ©fecture de Fukui dans la rĂ©gion du ChĆ«bu au Japon.
Pays | |
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Préfecture | |
Coordonnées |
35° 31âČ 20âł N, 135° 30âČ 18âł E |
Opérateur | |
Mise en service | |
Statut |
2 rĂ©acteurs actifs, 2 Ă l'arrĂȘt |
Fournisseurs |
Westinghouse (1), Mitsubishi Heavy Industries (3) |
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Type | |
RĂ©acteurs actifs |
2 |
Puissance nominale |
de 826 à 870 MWe selon les réacteurs |
Production annuelle |
0 kWh (2015) |
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Production totale |
568316 GWh |
Source froide | |
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Site web |
Description
La centrale de Takahama est équipée de 4 réacteurs nucléaires :
- Takahama 1 : 826 MWe, REP 3 boucles, mis en service en [1].
- Takahama 2 : 826 MWe, REP 3 boucles, mis en service en .
- Takahama 3 : 870 MWe, REP 3 boucles, mis en service en , utilise du combustible MOX depuis janvier 2011[2].
- Takahama 4 : 870 MWe, REP 3 boucles, mis en service en , Ă l'arrĂȘt depuis le 7 octobre 2020 faute d'installations lourdes spĂ©ciales pouvant faire face Ă des accidents graves[3]
Le 1er réacteur a été construit par l'américain Westinghouse et les trois suivants par le japonais Mitsubishi Heavy Industries.
En 2016, deux des rĂ©acteurs de Takahama sont autorisĂ©s Ă utiliser du combustible MOX. Les groupes japonais Green Action, le centre d'information nuclĂ©aire des citoyens de Tokyo et l'association des citoyens d'Osaka contre les centrales nuclĂ©aires de Mihama, Ohi et Takahama contestent l'utilisation de ce combustible craignant qu'il puisse ĂȘtre dĂ©tournĂ© Ă des fins militaires[4].
En juillet 2017, un convoi de MOX quitte la France par le port de Cherbourg à destination du Japon pour alimenter la centrale nucléaire de Takahama[5].
En septembre 2021, un nouveau transport maritime de MOX produit Ă l'usine Orano MĂ©lox quitte la France Ă destination du Japon[6].
Historique
En février 2000, le fournisseur anglais British Nuclear Fuels Limited (BNFL) est accusé de tromperie sur un chargement de combustible MOX destiné au réacteur n°4[7]. à la suite de ce scandale, le Japon abandonne le MOX de Sellafield pour se tourner vers le fournisseur français Areva.
En aoĂ»t 2004, le rĂ©acteur n°4 de la centrale a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© afin de procĂ©der Ă des contrĂŽles de sĂ©curitĂ©.
à la mi-avril 2015, le redémarrage de la centrale est bloqué par la justice, et la Compagnie électrique Kansai fait appel. En mai 2015, un tribunal japonais rejette l'appel de l'opérateur[8].
En janvier 2016, la compagnie d'électricité japonaise Kansai Electric Power annonce avoir redémarré un de ses réacteurs[9].
Le 21 fĂ©vrier 2016, une fuite d'eau de refroidissement (radioactive) s'est produite, provoquant l'arrĂȘt des opĂ©rations de redĂ©marrage du rĂ©acteur[10]. Le 26 fĂ©vrier 2016, le rĂ©acteur Takahama 2 est redĂ©marrĂ© puis Ă nouveau arrĂȘtĂ© le 29 fĂ©vrier[11].
En mars 2016, les deux rĂ©acteurs sont Ă nouveau mis Ă l'arrĂȘt sur dĂ©cision de justice[12], car le juge estime que lâopĂ©rateur Kepco nâa pas dĂ©montrĂ© que la sĂ»retĂ© des habitants pouvait ĂȘtre assurĂ©e[13].
Le 20 janvier 2017, une grue de plus de 100 mÚtres de haut tombe sur le réacteur n°2 de la centrale. Il n'y a pas de blessé, mais le toit du bùtiment qui abrite les combustibles usés est endommagé[14].
La Haute Cour d'Osaka a levĂ©, le 28 mars 2017, l'ordre d'arrĂȘt des unitĂ©s 3 et 4 de la centrale de Takahama Ă©mis en mars 2016 pour des raisons de sĂ»retĂ© ; ces deux rĂ©acteurs vont pouvoir redĂ©marrer, portant Ă cinq le nombre de rĂ©acteurs nuclĂ©aires en fonctionnement au Japon[15].
Scandale de corruption
En 2019, plusieurs directeurs de KEPCO ont admis avoir reçu de l'argent et des cadeaux d'une personnalité de Takahama en rapport avec la construction et le maintien des opérations de la centrale nucléaire[16].
Références
- « Deux centrales nuclĂ©aires de Fukui », sur Fukushima çŠćł¶çŹŹäž,â (consultĂ© le )
- (en) « Japan: MOX pluthermal program is passing a new milestone », sur Areva,
- (ja) « ææ„ă«ćăăŠ(1897)é«æ”ćçș4ć·æ©ă10æ7æ„ă«æąăŸăăŸăïŒçčćźé性äșæ çćŻŸćŠæœèšăéă«ćăăȘăăŁăăă », sur goo blog (consultĂ© le ).
- « Lettre Ă lâattention de FrĂ©dĂ©ric Patalagoity, PrĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral d'AREVA Japon » [PDF], sur Sortir du nuclĂ©aire, (consultĂ© le )
- « Cherbourg: le Mox (plutonium) chargé sur le bateau à destination du Japon », sur BFM TV, (consulté le )
- Pierre Coquelin, « Nucléaire : deux emballages de Mox quittent Cherbourg pour le Japon », sur francebleu.fr, (consulté le ).
- (en) « Japan vents fury on BNFL », sur http://news.bbc.co.uk/, (consulté le )
- « Nouveau revers pour l'énergie nucléaire au Japon », sur http://www.romandie.com, (consulté le )
- « Japon: un 3e réacteur nucléaire relancé malgré l'opposition écologiste », sur http://www.romandie.com, (consulté le ).
- C.C avec AFP, « Japon : une fuite d'eau empĂȘche le redĂ©marrage d'un rĂ©acteur nuclĂ©aire », sur europe1.fr, (consultĂ© le ).
- « Japon : un rĂ©acteur nuclĂ©aire s'arrĂȘte », sur http://www.lefigaro.fr/, (consultĂ© le ).
- « Japon: La justice ordonne l'arrĂȘt de deux rĂ©acteurs nuclĂ©aires pour des raisons de sĂ»retĂ© », sur https://www.20minutes.fr/, (consultĂ© le ).
- « Les Japonais sont devenus antinucléaires », sur http://www.reporterre.net/, (consulté le ).
- « Une grue s'effondre sur la centrale de Takahama - L'ACROnique de Fukushima », sur L'ACROnique de Fukushima, (consulté le ).
- Feu vert au redémarrage de deux réacteurs nucléaires japonais, Le Point, 28 mars 2017.
- Voir, par exemple, Agence Kyodo, Ex-Kansai Electric official admits to receiving improper gift 20 yrs ago, The Mainichi (3 octobre 2019).