Centrale Jean-Lesage
La centrale Jean-Lesage, autrefois connue sous le nom de Manic 2, est une centrale hydroélectrique érigée sur la rivière Manicouagan. Elle a été construite de 1961 à 1965 par Hydro-Québec, à environ 25 kilomètres au nord de Baie-Comeau, dans le cadre du projet Manic-Outardes, une série de barrages aménagés le long de ces deux rivières de la région de la Côte-nord au Québec. La centrale a été renommée le en l'honneur du père de la Révolution Tranquille, Jean Lesage (1912-1980), homme qui a occupé le poste de premier ministre du Québec de 1960 à 1966[1].
Pays | |
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Province | |
RĂ©gion administrative | |
Coordonnées |
49° 19′ 18″ N, 68° 20′ 52″ O |
Cours d'eau |
Vocation |
production Ă©lectrique |
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Propriétaire | |
Date du début des travaux |
1961 |
Date de mise en service |
1965 |
Nombre de turbines |
8 |
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Type de turbines |
Turbine Francis Ă axe verticale |
Puissance installée |
1 229 MW |
Description
Il s'agit d'un barrage à poids et joints évidés (2e plus grand au monde), avec un évacuateur de crue pour le contrôle du niveau du réservoir. 8 conduites forcées qui amènent l'eau depuis le sommet du réservoir vers la centrale en contrebas. Son réservoir, qui s'étend depuis Manic 3 sur 124 km2, contient 4 milliards de mètres cubes d'eau. Il a une puissance de 1 145 MW produite par une chute de 70 mètres dans 8 turbines Francis[2] - [3] - [4].
Historique
Le , le chantier débute deux ans après de celui de Manic 5. Ce dernier est le barrage le plus en amont du projet qui régularisera le flux d'eau dans la rivière. On enlève la couche superficielle nommée les alluvions, pour atteindre le roc de fondation. Du au , on effectue le percement de galeries de dérivation par lesquelles l'eau s'écoulera durant la construction du barrage. Les batardeau qui doivent amener les flots de la rivière vers les galeries est terminé le et on peut commencer le travail sur le barrage. Finalement, à l'automne 1965, le bétonnage de l'ouvrage est terminé et les cinq premiers groupes turbine-alternateur sont mis en service[2].
RĂ©fection de la centrale
Dans son plan stratégique 2009-2013, Hydro-Québec a annoncé son intention de procéder à la réfection des centrales Jean-Lesage et René-Lévesque au cours de la décennie 2010. À la centrale Jean-Lesage, le projet de modernisation permettra de réaliser un gain de puissance de 120 MW[5].
Il consiste à remplacer les groupes A25, A26, A27 et A28 de la centrale — qui ont une puissance de 138 MW — par des groupes de 168 MW[6]. Le projet nécessitera également le remplacement de deux transformateurs élévateurs situés sur le toit de la centrale d'une capacité accrue[7]. Selon l'échéancier prévu au contrat d'intégration entre Hydro-Québec Production et Hydro-Québec TransÉnergie, signé en 2011, la mise en service des groupes réfectionnés s'effectuera à raison d'un groupe par année entre le et le [8].
Notes et références
- Presse canadienne, « Deux centrales porteront les noms de Jean Lesage et René Lévesque », La Presse, Montréal,‎ (lire en ligne).
- (fr) Robert Dion, Jacques Lambert, Marcel Corbeau, Félicien Gagnon, Armour Landry et Jean Desraspes, Manicouagan, Imprimerie Pierre DesMarais, coll. « Service des relations extérieures d'Hydro-Québec »,
- Hydro-Québec 2010.
- Jean-Lesage, fiche technique, du site d'Hydro-Québec.
- Hydro-Québec 2009, p. 23
- Hydro-Québec TransÉnergie 2011, p. 19
- Hydro-Québec TransÉnergie 2011, p. 22
- Hydro-Québec TransÉnergie 2011, p. 23
Voir aussi
Bibliographie
- Hydro-Québec, Plan stratégique 2009-2013 : Efficacité énergétique, énergies renouvelables et innovation technologique, Montréal, , PDF [détail de l’édition] (ISBN 978-2-550-56309-9, présentation en ligne, lire en ligne)
- Hydro-Québec, Rapport annuel 2009 : Façonner l'avenir, Montréal, Hydro-Québec, (ISBN 978-2-550-58099-7, lire en ligne)
- Hydro-Québec TransÉnergie, « Entente relative à l'accroissement de la puissance de la centrale Jean-Lesage (Demande R-3762-2011, HQT-1, Document 1, Annexe 1) », (consulté le )
Articles connexes
Liens externes
- Centrale Jean-Lesage, fiche toponymique, de la Commission de toponymie du Québec.
- Vue satellite du réservoir.