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Carl-Gustaf Rossby

Carl-Gustaf Arvid Rossby (né à Stockholm le 28 décembre 1898, décédé à Stockholm le 19 août 1957) est un météorologue d'origine suédoise, plus tard naturalisé américain, qui fut le premier à avoir expliqué les mouvements à large échelle de l'atmosphère grâce à la mécanique des fluides.

Carl-Gustaf Rossby
Description de l'image Carl G. A. Rossby LCCN2016875745 (cropped).jpg.
Naissance
Stockholm (Drapeau de la Suède Suède)
Décès
Stockholm (Drapeau de la Suède Suède)
Nationalité Suédois, naturalisé américain (1939)
Domaines Météorologie, océanographie physique
Institutions Université de Bergen, MIT, Université de Chicago
Diplôme PhD Météorologie
Formation Université de Leipzig, université de Stockholm
Directeur de thèse Vilhelm Bjerknes
Étudiants en thèse Horace R. Byers, Joanne Simpson, Jule Gregory Charney, Bert Bolin et bien d'autres.
Distinctions Médaille Carl-Gustaf Rossby (renommé en son honneur)

Biographie

Ayant terminé ses études universitaires en Norvège en 1918, il rejoignit l'Institut de géophysique du professeur Wilhelm Bjerknes à Bergen (Norvège), le centre de recherches alors le plus avancé en matière de météorologie (d'où le nom d'école de Bergen)[1]. Entre 1920 et 1922, il étudia surtout l'hydrodynamique, la circulation générale des océans et, par la suite, l'atmosphère[1]. En 1922, il joignit le service météorologique et hydrologique de Suède où il fit partie de plusieurs expéditions océanographiques comme météorologue. Il étudia la physique mathématique entre les expéditions ce qui lui donna les bases de ses travaux ultérieurs[2].

En 1926, Rossby émigra aux États-Unis pour joindre le US Weather Bureau (maintenant NWS) à Washington (district de Columbia) où il travailla sur la turbulence en alliant ses recherches théoriques avec les données de l'aviation naissante[1] - [3]. Après avoir quitté le Weather Bureau à la suite d'un litige avec ses supérieurs (il aurait transmis à l'aviateur Charles Lindbergh une prévision météorologique sans l'accord de sa hiérarchie), il fonde, en 1928, le premier département universitaire de météorologie aux États-Unis, au MIT. Ses travaux y portèrent sur la thermodynamique atmosphérique, le mélange par turbulence de l'air et les interactions entre l'océan et l'atmosphère[2].

En 1938, il devint citoyen américain et en 1939, l'assistant-directeur de recherche du NWS. En 1940, il devint le directeur du département de météorologie de l'université de Chicago où il commença à faire de la recherche sur la circulation à grande échelle de l'atmosphère[1]. Rossby et son équipe expliquèrent plus tard le courant-jet, découvert par Ōishi Wasaburō, ainsi que les ondes longues de la circulation appelée en son honneur ondes de Rossby.

Durant la Seconde Guerre mondiale, alors que les États-Unis investissaient massivement dans la mĂ©tĂ©orologie afin de soutenir la guerre aĂ©rienne et en collaboration avec le chef du Weather Service, Francis Reichelderfer, Rossby organisa la formation des mĂ©tĂ©orologistes militaires. Plusieurs d'entre eux travaillèrent sous ses ordres Ă  l'universitĂ© de Chicago après-guerre alors qu'il dĂ©veloppait ses descriptions de la dynamique de l'atmosphère en modèle mathĂ©matique pour la prĂ©vision mĂ©tĂ©orologique[4]. Il continua ses efforts de professionnalisation de la discipline mĂ©tĂ©orologique, notamment en fondant le Journal of Meteorology alors qu'il prĂ©side, de 1944 Ă  1945, l'American Meteorological Society (AMS). Il obtint Ă©galement un contrat, en 1946, avec le mathĂ©maticien John von Neumann, de l'Office of Naval Research, pour le Meteorology Project (Neumann y voyant notamment l'occasion de dĂ©velopper des ordinateurs). Il aurait Ă©tĂ© Ă  l'origine de la rencontre entre Jule Charney et John von Neumann Ă  Princeton en aoĂ»t 1946 lors de la première confĂ©rence sur « la mĂ©tĂ©orologie dynamique et le calcul Ă©lectronique automatique Ă  grande vitesse »[2] - [5]. Avec l'appui de Neumann[6], Jule Charney  conçoit ensuite le premier modèle de prĂ©vision numĂ©rique et le teste, en mars 1950, Ă  Aberdeen, sur l’ENIAC[5] - [7].

En 1947, il fut le premier directeur de l'institut suĂ©dois de mĂ©tĂ©orologie de Stockholm en plus de son travail Ă  Chicago. En 1953, il gagna le plus haut honneur dĂ©cernĂ© par l'American Meteorological Society, qui fut renommĂ© en son honneur, la mĂ©daille Carl-Gustaf Rossby. De 1954 Ă  son dĂ©cès, il Ă©tait un des pionniers de la chimie atmosphĂ©rique. C'est sur ce sujet qu'il fait la couverture du Times en 1956[8] et qu'il conclut son interview en disant : « Nous devrions avoir un très grand respect pour la planète sur laquelle nous vivons[2] Â».

Références

  1. « Carl-Gustaf Rossby », Météo-France (consulté le )
  2. Norman a. PHILLIPS, « Carl-Gustaf Rossby : son temps, sa personnalité, ses actions », La Météorologie, vol. 8, no 56,‎ , p. 40 (ISSN 0026-1181, DOI 10.4267/2042/18167, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) Horace B.Byers, Carl-Gustav Arvid Rossby (1898-1957), Washington, National Academy of sciences, , 24 p. (lire en ligne)
  4. Fierro, Histoire de la météorologie, Paris, Denoël, , 315 p. (ISBN 2-207-23838-5 et 9782207238387, OCLC 419226398, lire en ligne), p239
  5. « Les observations météorologiques au fil des siècles passés - Encyclopédie de l'environnement », Encyclopédie de l'environnement,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) J. G. CHARNEY, R. FJÖRTOFT et J. NEUMANN, « Numerical Integration of the Barotropic Vorticity Equation », Tellus, vol. 2, no 4,‎ , p. 237–254 (ISSN 0040-2826 et 2153-3490, DOI 10.1111/j.2153-3490.1950.tb00336.x, lire en ligne, consulté le )
  7. George W. Platzman, « The ENIAC Computations of 1950—Gateway to Numerical Weather Prediction », Bulletin of the American Meteorological Society, vol. 60, no 4,‎ , p. 302–312 (lire en ligne, consulté le )
  8. (en-US) « TIME Magazine Cover: Carl-Gustaf Rossby - Dec. 17, 1956 », sur TIME.com (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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