Caravansérail de Rabati Malik
Le caravansérail de Rabati Malik (ou Rabat i Malik[1], littéralement « le caravansérail du prince »[2]) est une ruine de caravansérail située sur la route M83 entre Samarcande et Boukhara dans la province de Navoï en Ouzbékistan. Construit au XIe siècle, il était alors situé sur la route de la soie
Type | |
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Style | |
Construction |
1078-1079 |
Patrimonialité |
Liste indicative du patrimoine mondial (d) () |
Pays | |
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Province |
Coordonnées |
40° 12′ 31″ N, 65° 15′ 22″ E |
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Le site est candidat Ă l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2008[3].
Histoire
Le caravansérail de Rabati Malik a été construit par ordre du fils de Tamgachkhan Ibragim (chef de Samarcande de 1068 à 1080, dynastie des Qarakhanides), Karakhanid Shams-al-Mulk Nasr[4]. Il a été bâti entre 1078 et 1079[5] et était situé sur la route de la soie[4].
Des travaux archéologiques ont permis de représenter le plan original du caravansérail[4]. Il était entouré par des murs allant de 54 à 56 m de haut[5]. Sur chaque coin du carré d'enceinte se trouvait une tour[5]. Au total, le caravansérail occupait un total de 8 277 m²[4]. En 1220, Boukhara a été ravagé par les conquêtes mongoles[5].
État
Seul le portail du caravansérail subsiste aujourd'hui[4]. Il est construit en adobes de format 25x25x4 cm[4]. Ce peshtak avec une arche en arc-boutant et une ouverture rectangulaire est l'un des plus anciens et plus grands d'Asie centrale[4]. Le pourtour est décoré par des inscriptions en arabe[4]. Il a été partiellement restauré mais reste principalement authentique[4]. Son genre de décor est rare en Asie centrale, on en trouve des similaires sur le minaret de Dzhar Kurgan et sur l'arche de Shahriar à Merv[6]. Seul l'un des murs subsiste aujourd'hui, il a été entièrement reconstruit[2] - [6].
En face du caravansérail se trouve un réservoir d'eau souterrain appelé Sardoba Rabati Malik[1]. Il est situé à une centaine de mètres de l'aéroport international de Navoï[1]. Le site sert aujourd'hui de musée en plein air[7].
Il est candidat à l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis le dans la catégorie « Culture »[4].
Notes et références
- Dominique Auzias & Jean-Paul Labourdette, Ouzbékistan, 2016, Petit Futé.
- (en) The Silk Road - Central Asia, Afghanistan and Iran: A Travel Companion, 2015, I.B. Tauris, p. 101.
- (en) UNESCO World Heritage Centre, « Rabati Malik Caravanserai - UNESCO World Heritage Centre », sur whc.unesco.org (consulté le )
- (en) Rabati Malik Caravanserai, site du patrimoine mondial de l'UNESCO. Consulté le 22 novembre 2016.
- (en) Kemal Kantarci, Muzaffer Uysal & Vincent P. Magnini, Tourism in Central Asia: Cultural Potential and Challenges, 2014, CRC Press, p.82.
- (en) Edgar Knobloch, Treasures of the Great Silk Road, 2012, The History Press.
- (en) Iď¸ U︡riÄ Fedorovich Buriď¸ a︡kov, The Cities and Routes of the Great Silk Road: On Central Asia Documents, 1999, Sharg, p.43.