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Captain Fantastic

Captain Fantastic, ou Une vie fantastique au Québec, est une comédie dramatique américaine écrite et réalisée par Matt Ross, sortie en 2016.

Captain Fantastic

Titre québécois Une vie fantastique
RĂ©alisation Matt Ross
Scénario Matt Ross
Acteurs principaux
Sociétés de production Electric City Entertainment
ShivHans Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre comédie dramatique
DurĂ©e 118 minutes
Sortie 2016

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Il est prĂ©sentĂ© au Festival du film de Sundance. Il remporte le prix de la mise en scĂšne dans la catĂ©gorie Un certain regard au Festival de Cannes 2016. Il est prĂ©sentĂ© en compĂ©tition au Festival du cinĂ©ma amĂ©ricain de Deauville 2016 oĂč il remporte le prix du jury et le prix du public[1]. Il remporte aussi le Golden Space Needle du meilleur film au Festival international du film de Seattle[2].

Synopsis

Aux États-Unis, Ben et Leslie Cash ont dĂ©cidĂ© de donner Ă  leurs six enfants une Ă©ducation alternative peu conventionnelle. Ils ont tout quittĂ© pour Ă©tablir un campement au beau milieu des bois dans l’État de Washington et c’est dans ce cadre hors du commun que grandissent Bodevan, Kielyr, Vespyr, Rellian, Zaja et Nai.

La vie des enfants se doit d’ĂȘtre une source d’enrichissement permanente et Ben y veille tout particuliĂšrement : entraĂźnement physique rigoureux et rĂ©gulier, autosuffisance Ă  travers la chasse, culture Ă  profusion, esprit critique sont au rendez-vous. Les enfants semblent, sans surprise, Ă©tonnamment matures pour leur Ăąge.

Mais Leslie, souffrant de problĂšmes psychiatriques sĂ©vĂšres, a dĂ» ĂȘtre hospitalisĂ©e et les Ă©vĂ©nements qui en dĂ©coulent poussent la famille Ă  regagner le monde « ordinaire ». Un vĂ©ritable choc pour Ben, qui se met soudain Ă  douter de l’éducation anticonformiste qu’il a donnĂ©e Ă  ses enfants.

Fiche technique

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Distribution

Remarque : Il existe une version belge du film produite pour le Québec.

  • Viggo Mortensen (VF : LoĂŻc HoudrĂ© ; VFB : Philippe RĂ©simont) : Ben Cash
  • George MacKay (VF : Gauthier Battoue ; VFB : Pierre Le Bec) : Bodevan « Bo » Cash, fils de Ben et Leslie
  • Samantha Isler (VF : Clara Quilichini ; VFB : Élise Huart) : Kielyr Cash, fille de Ben et Leslie
  • Annalise Basso (VF : Emmylou Homs ; VFB : Sarah Woestyn) : Vespyr Cash, fille de Ben et Leslie
  • Nicholas Hamilton (VF : Kylian Trouillard ; VFB : Igor Van Dessel) : Rellian Cash, fils de Ben et Leslie
  • Shree Crooks (VF : Prune Bozo) : Zaja Cash, fille de Ben et Leslie
  • Charlie Shotwell (VF : AloĂŻs AgaĂ«sse-Mahieu) : Nai Cash, fils de Ben et Leslie
  • Trin Miller (VF : Aurore Bonjour) : Leslie Cash, la femme de Ben
  • Kathryn Hahn (VF : Virginie Ledieu) : Harper, la sƓur de Ben
  • Steve Zahn (VF : JĂ©rĂŽme Pauwels) : Dave, le mari d'Harper
  • Elijah Stevenson : Justin, fils de Harper et Dave
  • Teddy Van Ee : Jackson, fils de Harper et Dave
  • Erin Moriarty : Claire McCune, la jeune fille du camping
  • Missi Pyle : Ellen McCune, la mĂšre de Claire
  • Frank Langella (VF : FĂ©odor Atkine) : Jack Bertrang, le pĂšre de Leslie
  • Ann Dowd (VF : Cathy CerdĂ ) : Abigail Bertrang, la mĂšre de Leslie
  • Hannah Horton : l'adolescente
  • Rex Young : l'agent Skadden
  • Thomas Brophy : le gĂ©rant du supermarchĂ©
  • Greg Crooks : l'employĂ© des pompes funĂšbres
  • Louis Hobson : le mĂ©decin urgentiste
  • Mike Miller (VF : Achille Orsoni) : le prĂȘtre
Source et légende : version française (VF) sur RS Doublage[3]

Production

Tournage

Le tournage a eu lieu dans l'État de Washington (Gold Bar, Sultan, Deception Pass State Park (en), Snohomish, Kirkland, comtĂ© de Whatcom), au Nouveau-Mexique (Las Cruces, Albuquerque, Mesilla) et Ă  Portland dans l'Oregon[4].

Viggo Mortensen, féru de football association (soccer), a demandé au réalisateur Matt Ross s'il était possible de retarder le tournage d'une scÚne car il désirait à tout prix suivre la séance de tirs au but entre l'Argentine et les Pays-Bas lors de la demi-finale de la Coupe du monde 2014[5].

Musique

Music from the Film
Captain Fantastic
Bande originale de Alex Somers
Durée 56:31[6]
Genre musique de film
Format CD, LP
Label Lakeshore Records

La musique du film est composée par Alex Somers. Certains chansons présentes dans le film sont absentes de l'album, notamment une reprise de Sweet Child O' Mine de Guns N' Roses.

Liste des titres
  1. A New Beginning - 1:26
  2. Church - 3:13
  3. Campfire - 3:56
  4. Funeral Pyre - 1:38
  5. She Slit Her Wrists - 2:51
  6. Memories - 2:14
  7. Fireflies - 2:12
  8. Home - 1:06
  9. Fell - 2:35
  10. Dream - 1:29
  11. Near Death - 1:38
  12. Water (I'm Right Here) - 0:57
  13. School Bus - 1:37
  14. Forrest - 2:47
  15. Look Forward To - 2:58
  16. Keepsakes - 3:32
  17. Remembering - 7:16
  18. Unsoundness - 2:01
  19. Waving Goodbye - 0:47
  20. Day Of Your Birth - 1:03
  21. Water (Not Go Home) - 0:55
  22. Goodbye... - 1:33
  23. Disappear - 2:11
  24. Fortress - 4:37

Accueil

Accueil critique

L'acteur principal Viggo Mortensen, pour la présentation du film au Festival de Cannes 2016.

L'accueil critique est positif : le site Allociné recense une moyenne des critiques presse de 3,6/5, et des critiques spectateurs à 4,4/5[7].

Dans TĂ©lĂ©rama, Jacques Morice dĂ©clare que « tout ça est bien joli mais tout de mĂȘme assez aberrant, tant ce modĂšle de sociĂ©tĂ© obĂ©it au diktat d'un pĂšre, monstre d'orgueil, dans une toute-puissance inquiĂ©tante.[...] On a toujours l'impression d'ĂȘtre en avance sur le film, trĂšs dĂ©monstratif. Matt Ross ne connaĂźt visiblement pas l'ellipse et se complait souvent dans des clichĂ©s d'anticonformisme comme dans les bons sentiments »[8].

Pour Olivier Lamm de LibĂ©ration, « le film se rĂ©vĂšle in fine sans doute plus bĂȘte et malhabile que malfaisant — en tĂ©moigne le retournement d’états d’ñme trĂšs mal Ă©crit du personnage de Mortensen dans son dernier tiers — mais il n’est pas besoin de se sentir d’humeur irascible pour se sentir heurtĂ© politiquement par sa balourdise et l’invraisemblance de ce qu’il s’efforce de raconter »[9].

Thomas Sotinel du Monde considÚre que « le film ne tient pas toutes ses promesses [...] Captain Fantastic manie les grands thÚmes de la fiction américaine avec un enthousiasme juvénile [...] (mais) pour que ce foisonnement ne finisse pas par recouvrir la trame du film, il aurait fallu une maßtrise dans la conduite du récit, une constance dans la tonalité »[10].

Pour ThĂ©o Ribeton des Inrockuptibles, « Il y a bien quelque chose du paradis baba dans Captain Fantastic [...] Mais il y a aussi quelque chose de l’enfer martial, et le film n’en a qu’à moitiĂ© conscience. “Nos enfants seront des philosophes rois” : l’idĂ©al poursuivi par Ben a une finalitĂ© quasi mystique, mais sa mise en Ɠuvre relĂšve de l’eugĂ©nisme fanatique. Aucun Ă©cart n’est tolĂ©rĂ© dans le programme de dĂ©veloppement personnel inflexible auquel le papa-gourou astreint sa progĂ©niture. [...] Incapable de trouver un point de nĂ©gociation entre les deux systĂšmes de valeurs qu’il met en compĂ©tition, Matt Ross alterne indĂ©niables Ă©clairs de luciditĂ© [...] et franches grossiĂšretĂ©s scĂ©naristiques. MalgrĂ© une capacitĂ© certaine Ă  charmer, l’auteur est bien en peine de trouver la clĂ© de son propre film »[11].

Antoine Duplan du journal Le Temps Ă©crit Ă  propos de Matt Ross, « D’une intelligence supĂ©rieure, son second long-mĂ©trage s’inscrit dans la lignĂ©e de Mosquito Coast, de Peter Weir, ou de Vie sauvage, de CĂ©dric Kahn, en observant, sur la ligne fine dĂ©partageant le guru du hĂ©ros de la contre-culture, un pĂšre qui s’obstine jusqu’à l’aveuglement Ă  faire le bonheur de ses enfants. Captain Fantastic rappelle que les plus belles utopies contiennent forcĂ©ment le germe du totalitarisme. [...] La tristesse que Ben le libre-penseur ressent quand il admet son Ă©chec et se prĂ©pare Ă  affronter la solitude est poignante. Matt Ross cultive l’ambiguĂŻtĂ© et lance le dĂ©bat. En ces temps oĂč le religieux effectue un retour en force, il ose promouvoir la raison dialectique et cĂ©lĂ©brer les beautĂ©s du paganisme au cours d’une cĂ©rĂ©monie crĂ©matoire idyllique. [...] Souvent, la fin des plus belles histoires déçoit. Au moment de conclure, l’inspiration patine un peu. [...] CommencĂ© sur la FrontiĂšre, ce rĂ©cit pĂ©tri de mythologies amĂ©ricaines se termine du cĂŽtĂ© de la Petite Maison dans la prairie. Une ultime ambiguĂŻtĂ© rachĂšte cet Ă©pilogue bucolique : quelle est la nature du soupir que lĂąche Ben au dernier plan? La satisfaction ou l’ennui ? »[12].

Caroline ViĂ© (20 Minutes) : « Loin de se rĂ©vĂ©ler un film militant, Captain Fantastic est surtout une fable familiale. (...) Ce thĂšme rend son film aussi passionnant qu’universel. »

Thierry Dague (Le Parisien) : « À la fois road-movie et portrait de famille nuancĂ©, Captain Fantastic l'est vraiment... fantastique. »

Dans Le Nouvel Observateur, Pascal Mérigeau trouve que « la galerie de portraits est bien dessinée, le récit ne musarde pas trop, et tous les jeunes acteurs sont excellents, comme soulevés de terre par la composition trÚs emballante de Viggo Mortensen. »

Yannick Vely, dans Paris Match, nous avertit : « Il ne faut surtout pas juger trop durement ce qui reste une fable poĂ©tique toujours plaisante Ă  suivre, rythmĂ©e par la musique divine d’Alex Somers. Et comprendre Ă  quel point ce qui se dit dans le film est une transgression aux États-Unis... »

Selon Christophe CarriÚre (L'Express), « on quitte la salle en chantant... »

Dans Elle, Françoise Delbecq dit : « À aucun moment, le film ne donne des leçons de vie. Jamais moralisateur, il pose des questions, dont une essentielle : peut-on vivre coupĂ© du monde ? Pour trouver la rĂ©ponse, il faut voir Captain Fantastic. »

Jérémie Couston (Télérama) : « Incarné par un Viggo Mortensen en grande forme, Ben est-il le superhéros que le titre suggÚre ? Fantastique ou fantasque ? En tout cas un pÚre idéaliste qui se bat pour ses convictions et pour que ses enfants vivent dans un monde authentique. De quoi forcer le respect ».

Box-office

Pays ou rĂ©gion Box-office Date d'arrĂȘt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
5 879 736 $[13] [14] 16[14]
Drapeau de la France France 546 577 entrĂ©es[15] 25 janvier 2017 16
Alt=Image de la Terre Mondial 14 857 680 $[13] - -

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

Notes et références

  1. « PALMARÈS 2016 », sur festival-deauville.com, (consulté le )
  2. « SIFF 2016 Award Winners », sur siff.net (consulté le )
  3. « RS-Doublage », sur www.rsdoublage.com (consulté le )
  4. (en) Filming locations sur l’Internet Movie Database
  5. Toma Clarac, « Viggo l'affranchi », GQ n°103,‎ , p. 110 Ă  117
  6. (en) « Captain Fantastic [Score] [Original Motion Picture Soundtrack] », sur AllMusic (consulté le )
  7. « Captain Fantastic », sur Allociné (consulté le ).
  8. Jacques Morice, « Cannes 2016 - “Captain Fantastic” de Matt Ross : fable Ă©colo-familiale aux (trop) bons sentiments », sur TĂ©lĂ©rama, (consultĂ© le ).
  9. Olivier Lamm, « «Captain Fantastic», papa poule babacool », sur Libération, (consulté le )
  10. Thomas Sotinel, « « Captain Fantastic » : des robinsons radicaux face à la civilisation », sur Le Monde, (consulté le )
  11. Théo Ribeton, « Captain Fantastic », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )
  12. Antoine Duplan, « «Captain Fantastic» ou l’impossible utopie », sur Le Temps, (consultĂ© le )
  13. (en) « Captain Fantastic », sur Box Office Mojo (consulté le )
  14. (en) « Captain Fantastic - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  15. « Captain Fantastic », sur JP box-office.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Philippe Gunet, « Les idĂ©aux d'un pĂšre. PortĂ©e par Viggo Mortensen, un oeuvre humaine et Ă©mouvante sur une famille qui vit en dehors de la sociĂ©tĂ© », TĂ©lĂ©cĂąble Sat Hebdo, no 1430, SETC, Saint-Cloud, 25 septembre 2017, P. 23, (ISSN 1280-6617).

Liens externes

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