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Cap Ă  l'Orignal

Le cap à l'Orignal est un cap situé dans la région du Bas-Saint-Laurent au Québec (Canada). Il est entièrement compris à l'intéreur du territoire du Parc national du Bic, créé en 1984, et fait face au fleuve Saint-Laurent à la hauteur de l'île du Bic et dans l'ancienne municipalité du Bic, maintenant fusionnée à Rimouski[1].

Cap Ă  l'Orignal
Formations rocheuses du cap Ă  l'Orignal
Formations rocheuses du cap Ă  l'Orignal
Localisation
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
CoordonnĂ©es 48° 22′ 02″ nord, 68° 48′ 41″ ouest
Fleuve Fleuve Saint-Laurent
Géolocalisation sur la carte : agglomération de recensement de Rimouski
(Voir situation sur carte : agglomération de recensement de Rimouski)
Cap Ă  l'Orignal
Géolocalisation sur la carte : Québec
(Voir situation sur carte : Québec)
Cap Ă  l'Orignal
GĂ©olocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Cap Ă  l'Orignal

Toponymie

C'est le pilote Jean Alfonse qui dĂ©signe pour la première fois ce site en 1544 sous le nom de « Cap de Marbre Â». Les premières mentions du Cap Ă  l'Orignal apparaissent en 1728, sur une carte de Matthäus Seutter qui y mentionne le toponyme « Cap Ă  l'Orignal Â». Quelques annĂ©es plus tard en 1744, Jacques-Nicolas Bellin utilise une graphie diffĂ©rente soit « Cap Ă  l'Original Â», forme reprise en 1770 par Didier Robert de Vaugondy. Une autre graphie existe aussi et apparaĂ®t sur une carte de Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville en 1755 qui mentionne « Cap Ă  l'Orignac Â»[1].

Ă€ partir du dĂ©but des annĂ©es 1900, la Commission de gĂ©ographie du Canada utilise le terme « Orignal Â» prenant mĂŞme soin d'ajouter dans la notice anglaise « not Arignole Â». Puis vers 1911, la mĂŞme commission orthographie le nom du cap « Arignole Â». Le terme orignal dĂ©signe le plus grand des cervidĂ©s d'AmĂ©rique du Nord. La dĂ©nomination du cervidĂ© nord-amĂ©ricain serait d’origine basque, oregna Ă©tant le pluriel de cerfs et est mentionnĂ©e dès 1603 par Samuel de Champlain[1].

Selon Henri Dorion, il se peut que le cap ait été nommé selon le « principe de la négativité relative », soit que plus une chose est rare, plus elle est susceptible d'être remarqué. Ce qui peu a priori surprendre étant donné que l'orignal n'est pas rare dans la région du Bic[2].

Selon une tradition, le cap aurait reçu ce nom lorsqu'un orignal poursuivi par un chasseur se serait jeté dans la mer du haut de la falaise. En plus de désigner le cap, le toponyme désigne l'Anse à l'Orignal et le Récif de l'Orignal[1].

Géographie et géologie

Le cap Ă  l'Orignal vue de la plage.

Le cap est compris entre deux anses du parc national du Bic, les anses à Mouille-Cul et à l'Orignal. Il s'agit d'un massif rocheux constitué en grande majorité de schiste ardoisier dans lequel on retrouve aussi des conglomérats de calcaire[1].

Son sommet culmine Ă  60 mètres et il s'Ă©tend sur une longueur de un kilomètre et une largeur de 150 mètres. Le petit massif rocheux descend en pente douce sur son versant sud, alors que la face nord faisant face au fleuve Saint-Laurent possède une pente abrupte. Le cap est rattachĂ© Ă  un autre massif rocheux, la montagne Ă  Michaud, par un tombolo[1].

Histoire

C'est en 1750, qu'un premier agriculteur, JosĂ© Michot dit Labrie, est venu s'installer dans le secteur du cap dans la Seigneurie du Bic[1]. Le père Ambroise Rouillard s'est noyĂ© face au cap lors de l'Ă©tĂ© 1769 alors qu'il retournait Ă  Rimouski après une visite Ă  Trois-Pistoles en donnant naissance Ă  la lĂ©gende du « gobelet d'argent Â»[3]. Pendant la prohibition au dĂ©but du XXe siècle, des trafiquants utilisaient le sentier longeant le versant sud du cap jusqu'Ă  l'anse Ă  Mouille-Cul afin de prendre possession des cargaisons d'alcool de contrebande[1].

Tourisme

Le cap est entièrement compris à l’intérieur du territoire du Parc national du Bic, créé en 1984. Le sentier pédestre du Contrebandier rappelle la période de la prohibition et de la contrebande d'alcool[1].

Notes et références

  1. Commission toponymie, « Cap à l'Orignal », Banque de noms de lieux du Québec (consulté le )
  2. Dorion et Lahoud 2009, p. 104
  3. Béatrice Chassé, Rimouski et son île : les seigneurs Lepage : l'île Saint-Barnabé, Rimouski, Société d'histoire du Bas-Saint-Laurent, , 101 p. (ISBN 2-920270-73-7), p. 38-39

Annexes

Bibliographie

  • Henri Dorion et Pierre Lahoud, Lieux de lĂ©gendes et de mystère du QuĂ©bec, MontrĂ©al, Les Ă©ditions de l'Homme, , 254 p. (ISBN 978-2-7619-2625-6)

Articles connexes

Liens externes

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